Cinquième précepte bouddhiste : ne pas avaler d'intoxicants

ted

J'ai arrêté de boire de l'alcool après une cuite prise le jour de mon bac. J'ai été tellement malade que ça m'a dégouté. Littéralement... :lol:
J'ai fumé ma dernière cigarette en troisième après avoir failli m'étouffer. :mrgreen: Ca a été la première et la dernière.
Donc j'étais un peu l'extra-terrestre pendant mes études. Quoique... J'étais pas le seul... :)
Tout ce qui est joint, pétard, chichon, cocaïne, ecstasy, shit, crack, champignons, cannabis, etc...je n'y ai jamais touché. Surtout en tant que non-fumeur pour ce qui se fume. Si j'avais été fumeur, je ne sais pas ce qui aurait pu se passer. :cool:

Apparemment, c'est devenu très à la mode dans certains milieux branchés. Voire même parmi des jeunes. Ca ne m'a jamais tenté.
Quand j'avais un coup de blues, je prenais ma guitare, et je jouais. Si ça persistait, je m'achetais du Yop ou du chocolat. Et si c'était insupportable, j'allais me balader le long du canal du midi (avec l'envie de m'y jeter parfois, c'est possible :) ).

Le plus dur, ça a été mon premier beau-père et ses repas de famille le dimanche, dans le nord de la France. Un passionné de vin. Il s'est vexé souvent.

Je pense quand même que l'utilisation traditionnelle de certaines substances est sans doute compatible avec certaines pratiques bouddhistes. Par exemple, quand on met de l'encens et que ça apaise, est-ce qu'on n'est pas proche de la démarche de certains drogués qui recherchent des états modifiés de conscience ? Le facteur risque est cependant beaucoup plus faible avec l'encens. C'est contre ce risque que le précepte met en garde.
ted

La combustion de l'encens dégage une épaisse fumée odoriférante constituée de vapeurs contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des carbonyles de benzène, produits cancérogènes. En 2004, Que choisir avait publié que l’émission dans l’air d’encens comportait 110 fois plus de benzène que le seuil recommandé. Il est donc déconseillé d'en utiliser plus de 1 bâton par jour, et recommandé d'aérer la pièce après. Quelques extraits (traduction de l'anglais) de la page 332 du Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology référencé précédemment :
  • « La combustion de l’encens libère des substances chimiques cancérogènes.
    Selon des chercheurs taïwanais, brûler de l'encens expose les gens à des niveaux dangereux de fumée chargée de produits chimiques cancérogènes.
    Cette pratique est une aide méditative et médicinale populaire, souvent utilisée par les bouddhistes, hindous, Musulmans et chrétiens dans leurs maisons et lieux de culte.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Encens
Katly

ted a écrit :J'ai arrêté de boire de l'alcool après une cuite prise le jour de mon bac. J'ai été tellement malade que ça m'a dégouté. Littéralement... :lol:
J'ai fumé ma dernière cigarette en troisième après avoir failli m'étouffer. :mrgreen: Ca a été la première et la dernière.
Donc j'étais un peu l'extra-terrestre pendant mes études. Quoique... J'étais pas le seul... :)
Tout ce qui est joint, pétard, chichon, cocaïne, ecstasy, shit, crack, champignons, cannabis, etc...je n'y ai jamais touché. Surtout en tant que non-fumeur pour ce qui se fume. Si j'avais été fumeur, je ne sais pas ce qui aurait pu se passer. :cool:

Apparemment, c'est devenu très à la mode dans certains milieux branchés. Voire même parmi des jeunes. Ca ne m'a jamais tenté.
Quand j'avais un coup de blues, je prenais ma guitare, et je jouais. Si ça persistait, je m'achetais du Yop ou du chocolat. Et si c'était insupportable, j'allais me balader le long du canal du midi (avec l'envie de m'y jeter parfois, c'est possible :) ).

Le plus dur, ça a été mon premier beau-père et ses repas de famille le dimanche, dans le nord de la France. Un passionné de vin. Il s'est vexé souvent.

Je pense quand même que l'utilisation traditionnelle de certaines substances est sans doute compatible avec certaines pratiques bouddhistes. Par exemple, quand on met de l'encens et que ça apaise, est-ce qu'on n'est pas proche de la démarche de certains drogués qui recherchent des états modifiés de conscience ? Le facteur risque est cependant beaucoup plus faible avec l'encens. C'est contre ce risque que le précepte met en garde.
Première clope à douze ans, premier paquet offert par un proche.
J'ai touché au cannabis, au brown sugar, aux champignons et acide, la liste s'arrête-là. Le reste ne m'intéresse pas. Et puis j'ai fais un"bad trip" y a quinze ans tout le monde le sait bien ici.
Maintenant je me demande comment j'ai pu croire que cela apaiserait mon mal-être, ma souffrance et me donnerait le bonheur, à l'époque.
Le vin j'y connais rien. :) mais il n'y pas de bar ou cave chez moi. Jamais une bouteille. A part pour une fête et on se passe bien de l'apéro et du digestif. Et J'ai quitté le milieu de la drogue depuis longtemps.
Dernière modification par Katly le 19 mai 2013, 21:37, modifié 1 fois.
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Dharmadhatu
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jap_8 Le tout est de ne pas en faire une compétition et de se croire plus avancés que les autres si on est clean vis à vis des substances reconnues comme intoxicantes. Il y a des drogues plus ou moins sournoises avec lesquelles on est addict sans même le savoir. Cherchons bien...

Exemple: une dame a dit récemment que pendant des années elle buvait 2 litres de coca par jour. :shock: Ok, ce n'est pas du whisky, mais l'addiction était là quand-même, non ? (et la caféine).

Autre exemple: la drogue de se sentir génial parce qu'on a une éthique vachement pure. On se fait des shouts d'ego en plein coeur. La drogue de l'attachement inavoué à tout plein d'autres trucs que ceux envers lesquels on clame à tout va qu'on n'est pas attaché.

Pas facile, hein ?

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Katly

Je ne sais pas comment voir le mieux les choses par rapport à ça, si c'est juste.
Mais je me dis : voilà, j'étais dans un milieu, dans la vase, ça, on peut le dire, j'étais encore plus fragile qu'aujourd'hui, j'ai reçu du poison, très jeune,j'ai eu des piqûres vénéneuses, j'ai fabriqué des anti-corps, des défenses. J'ai bifurqué de chemin, j'en suis devenue un peu plus forte. Mais faut que je fasse en double, que je réapprenne des choses, avec les ruines, les vestiges de ce passé, alors, c'est pas si simple.
D'autres personnes avec pas les mêmes forces, dans différentes conditions, autres souffrances ont réagit différemment et sont clean sur des choses.
<<metta>>
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jules
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Dharmadhatu a écrit :jap_8 Le tout est de ne pas en faire une compétition et de se croire plus avancés que les autres si on est clean vis à vis des substances reconnues comme intoxicantes. Il y a des drogues plus ou moins sournoises avec lesquelles on est addict sans même le savoir. Cherchons bien...

Exemple: une dame a dit récemment que pendant des années elle buvait 2 litres de coca par jour. :shock: Ok, ce n'est pas du whisky, mais l'addiction était là quand-même, non ? (et la caféine).

Autre exemple: la drogue de se sentir génial parce qu'on a une éthique vachement pure. On se fait des shouts d'ego en plein coeur. La drogue de l'attachement inavoué à tout plein d'autres trucs que ceux envers lesquels on clame à tout va qu'on n'est pas attaché.

Pas facile, hein ?

FleurDeLotus
Un sacré traqueur ce Dharmadhatu :cool:
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Dharmadhatu
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J'espère être un jour un vrai traqueur en m'occupant d'abord et sincèrement de ce qui me rend addict au lieu de m'occuper de ce que font les autres. :oops:

FleurDeLotus
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Katly

jap_8
Chacun fait attention à lui-même, la pratique commence par soi, en se protégeant, on protège les autres.


On associe souvent musique-alcool-drogue-fête.
Alors oui, j'aime la musique toujours autant. Oui je suis une fan des The Coors et j'aime la musique celtique, surtout quand il pleut et qu'il fait gris, et triste et j'aime les instruments de musique anciens, et oui, ça me plairaît de danser à une petite St Patrick locale parce que c'est joyeux et chaleureux.
Mais j'aime pas les pintes de bière.
ted

Dharmadhatu a écrit : Il y a des drogues plus ou moins sournoises avec lesquelles on est addict sans même le savoir. Cherchons bien...
Peut-être faire la différence entre produits intoxicants et excès ?
En toute chose, l'excès est néfaste, mais il me semble que le 5ème précepte ne concerne que les substances qui perturbent l'esprit.
Parce que sinon, vivre en ville intoxique beaucoup plus que vivre à la campagne, par exemple.
On peut aller loin si on va par là. :roll:
ted

Je constate que beaucoup d'entre-vous ont choisi de considérer "intoxicant" au sens large, très large.
C'est peut être finalement ça le sens du cinquième précepte ? :roll: :oops:
  • Katly a écrit :On peut inclure aussi dans les intoxicants, les produits contenant des toxines comme certains sites Internet, jeux, films, émissions de télévision, livres, magazines, ou encore certaines conversations. On est régulièrement assaillis et bombardé de publicité, de mots aussi.
    Je suis sélective et je ne consomme pas ce qui est nocif, en ce domaine, plutôt ce qui apporte bien-être véritable, attentive à mes sens.
    axiste a écrit :Mais en fait, tout ça au fond n'est pas si nécessaire...
    C'est comme avec n'importe quoi: tu manges un bonbon alors que ce n'est pas nécessaire…tu prend un chocolat alors que tu pourrais très bien t'en passer..
    onmyway a écrit :Pour éviter d'avaler des intoxicants", il faut aussi éviter les mauvaises fréquentations, les lieux bruyants, pollués,éteindre la tv, le pc, partir dans la foret, sur la mer; ou plus directement, débrancher l'égo-mental, se détacher des pensées polluant l'esprit, se retirer du jeu des sens du mental-corps, et naviguer à bord de sa vraie nature Butterfly_tenryu
    Dharmadhatu a écrit : Il y a des drogues plus ou moins sournoises avec lesquelles on est addict sans même le savoir. Cherchons bien...
    Exemple: une dame a dit récemment que pendant des années elle buvait 2 litres de coca par jour. :shock: Ok, ce n'est pas du whisky, mais l'addiction était là quand-même, non ? (et la caféine).
    Autre exemple: la drogue de se sentir génial parce qu'on a une éthique vachement pure. On se fait des shouts d'ego en plein coeur. La drogue de l'attachement inavoué à tout plein d'autres trucs que ceux envers lesquels on clame à tout va qu'on n'est pas attaché.
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