Une manière de voir...
Si on fait une graduation du noir au blanc lumineux, on pourrait caser les êtres humains dans les différentes nuances de gris. (Je sais, ça ne se fait pas, mais tant pis!)
Le noir serait les gens du type tortionnaires et dans les blancs lumineux, les Bouddhas.
Le Blanc lumineux peut évidemment montrer au gris comment s'éclaircir, mais un gris plus clair peut montrer à un gris plus sombre comment s'éclaircir un peu.
Cela est aussi applicable dans la musique. Le musicien de fanfare, le bon musicien et le virtuose. (En général le virtuose dit"Un peu de talent et beaucoup de travail").
le musicien de fanfare peut très bien augmenter son niveau de blanc en apprenant du bon musicien, s'il le veut, s'il en éprouve le besoin...
Si on apprend d'une personne comment retrouver son "véritable visage", chaque fois qu'on le retrouve par la pratique, on pense à la personne qui a enseigné cette pratique. L'idée surgit pas association : pratique - enseignant. "Mais qui donc m'a appris cette recette?"
C'est dans les textes, mais aussi par la pratique, à force et longueur de temps, on commence également à considérer que "Retrouver son vrai visage" est la chose la plus importante de la vie humaine. Naitre, Etre établi dans sa vraie nature, mourir = Vie réussie ("Etre en relation avec sa vraie nature" permettant l'action/réaction adéquate dans la vie de tous les jours pendant les 3 petits tours passés sur la planête Terre)
La personne qui a montré à quelqu'un comment réaliser la chose la plus importante de la vie devient alors la personne la plus importante de la vie de cette personne.
Tout cela peut être très cool, très calme, très posé. La personne dans son enseignement le dit bien " L'important est de vous relier à votre propre nature, pas à ma propre nature". Mais cela n’empêche pas que l'enseignant soit la personne la plus importante de sa vie. Mais il y a aussi un tas de personnes qui ont contribué à ce que l'on rencontre cette personne, à comprendre son enseignement, (amis ou ennemis)... Sans elles, ce n'aurait pas marché. Une suite de maîtres secondaires mais indispensables.
L'autonomie que manifeste les disciples peut être un signe de la qualité de l'enseignement.
S'il y a des gens qui dénigrent le rôle de l'enseignant de la chose "la plus importante de la vie" OK. Chacun a sa manière de voir les choses, mais il est vrai que les personnes souffrant de gourouiites aigüe par leur comportement excessif, maniéré, stéréotypé, prévisible et un tant soit peu lobotomisé leur donnent pas mal d'arguments. Alors que c'est juste le signe qu'ils n'ont pas compris et qu'ils pratiquent incorrectement le "Gourou Yoga".
Si on veut avoir une idée de ce que vaut une pratique, il vaut mieux observer aussi les bons pratiquants (Maitres ou éléves). Les mauvais pratiquants montrant ce qui ne faut pas faire (la vision de la paille permettant de trouver sa propre poutre) et les bons, montrant ce qu'il faut faire.
A remarquer que les Maîtres à notre époque des différentes écoles ne parlent pas de leurs ""disciples" mais de leurs "élèves" et en parlant des autre maîtres, ils les intitule, suivant le cas, soit maîtres (Sainteté, etc) soit enseignants.
PS : Cet été, à Karma Ling, il va y avoir un séminaires de profs (connus) de différentes formes de yoga Hindouistes et Tibétains et ça va discuter intégration de pratique, états de conscience, méditations yoguiques Hindouistes et Bouddhistes etc. Tout cela accompagné de démonstrations et de sessions de pratique.
Je ne suis pas le maître qu'il te faut !
Si quelques un(es) ont regardé Sagesse Bouddhiste, ce matin, avec Gyetrul Jigme Rinpoché, qui nous a offert ses mots, il se prépare une grande fête à Berne pour le Saga Dawa le 26 mai.
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07

Peut-être est-ce une preuve que notre nature de Bouddha, malgré le fait qu'elle soit temporairement obscurcie par les nuages, rayonne toujours là, quelque part ?

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
à Dharmadhatu,
Je pense pour ma part (comme d'autres) que quand on cherche la liberation, la liberté, l'independance, se connaitre soi, on ne va pas chercher à etre "dépendant" ou élève de qui que ce soit; c'est contradictoire;
De même d'ailleurs, que chercher à faire sa propre vie à sa façon (ce qui est légitime), est antinomique avec le fait d'élire un "président" pour qu'il gouverne en bonne part notre vie; Mais ceux qui veulent rester moutons, trouveront toujours de prétendus 'bergers" (souvent trompeurs et profiteurs, voire pires) pour les diriger avec le troupeau entier
Ce n'est même pas, à mon sens, le message, ni l'exemple de vie, de "sages" comme Tchouang tseu, Siddhârta, et bien d'autres
C'est pas la meilleure des Pink floyds
Je pense pour ma part (comme d'autres) que quand on cherche la liberation, la liberté, l'independance, se connaitre soi, on ne va pas chercher à etre "dépendant" ou élève de qui que ce soit; c'est contradictoire;
De même d'ailleurs, que chercher à faire sa propre vie à sa façon (ce qui est légitime), est antinomique avec le fait d'élire un "président" pour qu'il gouverne en bonne part notre vie; Mais ceux qui veulent rester moutons, trouveront toujours de prétendus 'bergers" (souvent trompeurs et profiteurs, voire pires) pour les diriger avec le troupeau entier
Ce n'est même pas, à mon sens, le message, ni l'exemple de vie, de "sages" comme Tchouang tseu, Siddhârta, et bien d'autres

C'est pas la meilleure des Pink floyds

- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Je pense pour ma part (comme d'autres) que quand on cherche la liberation, la liberté, l'independance, se connaitre soi, on ne va pas chercher à etre "dépendant" ou élève de qui que ce soit; c'est contradictoire;

Ce n'est que l'ego qui nous fait croire qu'on a la possibilité d'être indépendants. Mais cherche bien, tu ne trouveras aucun atome de toi qui puisse l'être. Réaliser cela est la vraie liberté. Pourquoi ? Parce que cette réalisation est en parfait accord avec la réalité telle qu'elle est, qu'on l'accepte ou pas.
Ceci relève d'un autre malentendu: es-tu resté l'élève que tu étais à l'école ? Non. Pourquoi les disciples devraient-ils le rester pour toujours (à part ceux qui ont chopé la gourouïte aigüe) ? le Bouddha a bien dit que les disciples devaient finir par être leur propre flambeau, c'est indubitable, et c'est d'ailleurs pour ça qu'il les a laissés suivre la voie sans lui. Pourtant, si tu n'avais pas été cet élève il y a quelques années, tu n'aurais jamais su ce qu'est l'individualisme et les autres systèmes de pensée, la liberté, et tout le reste, n'est-ce pas ?Mais ceux qui veulent rester moutons,
Comme disait Coluche: Les coups et les douleurs...C'est pas la meilleure des Pink floyds


apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Effectivement, c'est une croyance puérile que l'on peut entretenir très longtemps.Dharmadhatu a écrit :Tout le problème, selon la vision bouddhiste, c'est croire être indépendant car c'est une vue fausse. La seule possibilité de libération possible réside dans le fait de réaliser que nous ne sommes que dépendants. Exemple: tu es mon lecteur parce que je t'écris et je suis ton lecteur parce que tu m'écris.
Dharmadhatu a écrit :Ce n'est que l'ego qui nous fait croire qu'on a la possibilité d'être indépendants. Mais cherche bien, tu ne trouveras aucun atome de toi qui puisse l'être. Réaliser cela est la vraie liberté. Pourquoi ? Parce que cette réalisation est en parfait accord avec la réalité telle qu'elle est, qu'on l'accepte ou pas.

Les choses n'ont que l'importance qu'on leur donne...Jean a écrit :S'il y a des gens qui dénigrent le rôle de l'enseignant de la chose "la plus importante de la vie" OK.
Et cette importance ressort nécessairement d'une vision relative, hiérarchisée des choses. Un regard qui distingue "ceci" de "cela" ; rien n'étant jamais important en soi, mais par rapport à d'autres choses. Dénigrer, comme valoriser, me semblent deux pièges qui nous éloignent de la réalité mouvante de la vie, qui se déroule incessamment sous nos yeux.
... à un moment donné, sûrement.Dharmadhatu a écrit :La seule possibilité de libération possible réside dans le fait de réaliser que nous ne sommes que dépendants.
Mais dépendance et indépendance sont des vues de l'esprit, et entretiennent l'illusion de l'ego, à mon humble avis.
Sur la voie, ces deux visions peuvent être tour à tour utiles à leur façon, mais je crois qu'elles sont toutes deux des moyens/formes (pour faire un parallèle avec un autre sujet), et qu'y voir une vérité indiscutable, c'est risquer de vénérer un outil, en l'érigeant en principe incontournable. Or la rigidité des principes me semble un obstacle à l'avancée spirituelle.
<<metta>>
HS :
Si quelques un(es) ont regardé Sagesse Bouddhiste, ce matin, avec Gyetrul Jigme Rinpoché, qui nous a offert ses mots, il se prépare une grande fête à Berne pour le Saga Dawa le 26 mai.
J'ai découvert ça ce matin, alors qu'hier soir j'ai accepté d'aller donner un coup de main cette semaine... à Berne !
Il n'y a décidément pas de hasard, c'est fou.
Merci.
