Je ne suis pas le maître qu'il te faut !

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axiste
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Bien sûr que si, vous êtes mon maître.
Mais demandez-moi de la soumission, et il se pourrait que je devienne le vôtre.
Ce sont des mouvements que je reconnais bien…si ces mouvements existent, l'immobilité est là…au sein même du mouvement …alors ces concepts de maître et de soumission, et bien, on ne peut rien en dire véritablement…aussi, chaque phénomène est un maître et ne l'est pas à la fois.
Aujourd'hui, les mots et moi nous allons pas dessiner je crois, je suis en mode patinage... :cool:
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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tirru...
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freestyle a écrit :Bien sûr que si, vous êtes mon maître.
Mais demandez-moi de la soumission, et il se pourrait que je devienne le vôtre.
:cool:
Le titre du thread fait réference à un extrait du kalama sutta ou sutta du libre examen. S'il y a bien une chose à laquelle se soumettre c'est le sujet évoqué ici et de lire le fil depuis son début de préference, afin de ne pas trop s'en éloigner.

anjalimetta
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freestyle

axiste a écrit :Ce sont des mouvements que je reconnais bien…si ces mouvements existent, l'immobilité est là…au sein même du mouvement …alors ces concepts de maître et de soumission, et bien, on ne peut rien en dire véritablement…aussi, chaque phénomène est un maître et ne l'est pas à la fois.
Aujourd'hui, les mots et moi nous allons pas dessiner je crois, je suis en mode patinage...
Punaise, effectivement, les mots et leurs limites... pas évident d'utiliser le langage, l'écrit, sans risquer d'être piégé par des représentations, ou avoir besoin d'éclaircissements. Mais je crois percevoir ce que tu entends par "mouvements" et "immobilité", ici. Enfin, intuitivement, surtout, car pour "reconnaître", il faut déjà connaître, et je n'ai sans doute pas assez d'attention pour les avoir notés jusqu'alors (ou bien les mots me manquent, ce qui revient au même).

"chaque phénomène est un maître et ne l'est pas à la fois"

J'ai l'impression qu'on rejoint là le : "Quand l'élève est prêt, le maître arrive".
Finalement, chaque phénomène peut être un maître, selon qu'on est prêt, ou pas, à en recueillir l'enseignement ?

Se peut-il qu'on soit élève sans en avoir conscience ? J'ai parfois l'impression que la souffrance induite par l'erreur est déjà une sorte de "maître universel", qui invite naturellement à l'observation de la réalité intérieure, qui incite à l'ouverture, à la prise de conscience. Un "maître humain" serait alors utile, pour nous apprendre comment observer, quand on a la sensation de tourner en rond, quand on "bloque" et qu'on veut avancer ? Ne serait-ce que pour voir que la volonté d'avancer peut elle-même être un frein à l'avancée réelle...

En tout cas, communiquer avec des mots le moyen de sortir des représentations, ben ça me semble un sacré exercice.
De quoi exactement nos mots sont-ils le support, que véhiculent-ils ? Là est peut-être la question ?

Si ça se trouve, cela suit le même principe, selon lequel une utilisation erronée des mots amènerait encore une forme de souffrance, de tension révélant une peur cachée... nous incitant à percevoir les limites naturelles de la pensée, hors desquelles elle génère les problèmes ?

*edit* :
Le titre du thread fait réference à un extrait du kalama sutta ou sutta du libre examen. S'il y a bien une chose à laquelle se soumettre c'est le sujet évoqué ici et de lire le fil depuis son début de préference, afin de ne pas trop s'en éloigner.
Certes, et j'avoue avoir surtout envoyé cette petite provocation suite à la légère tension que j'ai cru percevoir dans les échanges récents sur ce fil.
Désolé si j'ai pu être HS, je vais y prendre garde dorénavant.
Quoi qu'il en soit, pour préciser mon propos, je voulais juste mettre l'accent sur la soumission à l'autorité, que ce soit celle d'un homme ou d'une doctrine, et qui est (à mon humble avis) un obstacle à l'ouverture à "ce qui est". En effet, si l'on "suit" aveuglément un maître, ce qu'il représente à nos yeux est la seule raison qui peut nous pousser à "défendre". Il n'y a pas à "défendre" la réalité, seulement des représentations. La colère est plus assurément le signe du besoin d'identité (qui assure la place au sein du groupe chez les mammifères grégaires que nous sommes, l'exclusion signifiant un danger), qu'autre chose. Et bien évidemment, ce n'est que ce qui remet en question l'image de soi, qui la provoque. Voyant clairement cela, j'ai un peu fait le kéké, j'avoue. Simplement parce que je pense que tout état désagréable doit être observé, plutôt qu'évité (en imputer la responsabilité à autrui est encore une fuite, à mon avis).

En gros, jeter de l'huile sur le feu peut permettre de rendre incontournable le fait de lui faire face. Enfin, là, j'ai essayé d'y aller doucement, quand même.
J'imagine en tout cas qu'un maître ne fait pas de concessions. Aussi n'en demandé-je pas, de même que j'évite d'en faire, consciemment surtout, ce qui ne me semblerait ni honnête ni vraiment respectueux de mes interlocuteurs.
J'accepte donc de bonne grâce d'être plus attentif à l'avenir aux sujets abordés, je reconnais mon erreur.

Je vais prendre garde à shuuuut_8 un peu plus, et un peu moins oiseau2julie .
Promis. jap_8
Mille excuses, fin du HS.
Dernière modification par freestyle le 08 mai 2013, 11:12, modifié 1 fois.
onmyway

La plupart des humains sont soumis à leur mental et son agitation, car ils s'y identifient, et donc le suivent comme l'âne court après la carotte fichée sur son dos, ou comme un insensé essaierait de rattraper son ombre;
Le mental avec son cortège de désirs, d'aversions de peurs, qui ne sait ce qu'il est, ni où il va, et se laisse donc souvent influencer et imposer toutes sortes de choses par les autres (que ce soit dans le relationnel simple, la société liberticide, l'autoritarisme sous toutes ses formes, gouvernements, "éducateurs" des gamins, famille, couple ou passion-pulsion amoureuse, patrons-salariés, et autres rapports de forces, qui détruisent la paix et la liberté etc;
C'est cette première "perte de leur maitre interieur", de leur vraie nature, qui engendre toutes les autres contraintes;
Et il n'y a pas d'autres vrai maitre que notre propre esprit, libéré des illusions du mental et du monde
On peut rester bon mouton et choisir de ne pas sortir de ces contraintes, ou au contraire, envisager de se liberer de tout;
Deux options, interieure et exterieure: être son propre maitre en réalisant notre vraie nature, et la rebellion-révolte contre toutes formes d'oppression dans le monde; Les deux vont souvent de pair, pour ceux qui cherchent la liberté;
et le départ de Siddhârta hors du palais royal contre l'avis de sa famille et de sa "destinée" de prince, est déjà une rebellion exterieure pout se libérer, avant de trouver ensuire la liberté de l'esprit, qui ne dépends plus de rien ni personne;
Butterfly_tenryu
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jules
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Le maître enseigne sans relâche : "Vous n'avez besoin de personne, vous êtes votre propre lumière !".
Dans le zen, on dirait peut-être que le maître et sa parole ("Vous n'avez besoin de personne, vous êtes votre propre lumière !), sont un koan.
Le koan ne sera pas résolu tant que seront occultés ou privilégiés soit le maître soit la parole du maître.


<<metta>>
Katly

Il y a toujours d'abord son "maître intérieur", "sa propre lampe", mais comme dans d"autres traditions la prise de refuge en les Trois Joyaux ou suivre l'enseignement d'un maître évite probablement de devenir mégalopathe ou de s'en remettre à un faux "gourou", avec l'égoïsme ou l'individualisme excessif que cela entraîne.
C'est sûrement bénéfique de rencontrer ceux qui ont l'honnêteté de dire qu'il ne sont pas le maître bouddhiste qui convient, et c'est sûrement enrichissant de connaître l'enseignement du "maître qu'il nous faut", pour un pratiquant ordinaire.
Xily44

tongra a écrit :Qu'est-ce qui ne pourrait pas être mon maître ? Y a t-il un seul phénomène, aussi subtil soit-il, qui ne pourrait l'être ?
Je l'ignore. :???:
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jules
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tongra :
Qu'est-ce qui ne pourrait pas être mon maître ? Y a t-il un seul phénomène, aussi subtil soit-il, qui ne pourrait l'être ?
Maître est également celui qui se considère comme disciple de toute chose.
C'est sans doute ainsi que comme il est dit dans l'Hokyo Zanmai (samadhi du miroir précieux) on pourra dire au final que :

Le disciple est le maître
Le maître est le disciple,
Le disciple est le disciple,
Le maître est le maître.

PS (Merci à Shakhyam pour ce petit rappel :D )

<<metta>>
ted

La phrase "Je ne suis pas le maître qu'il te faut !", sous-entend quand même que la personne a besoin d'un maître.
ted

michel_paix a écrit : Les réponses s'exprime a travers notre bagage, quand un objet touche les sens le bagage s'exprime.
"Pour, contre ou indifférent sa change rien, autant l'idée que je dis, c'est le bagage qui s'exprime.
Oui... Quelque soit notre opinion, c'est le bagage qui s'exprime. :)
Quelles que soient nos opinions, si nous sommes tous d'accord avec l'idée que c'est le bagage qui s'exprime, nous sommes sur la Voie de l'éveil.
jap_8
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