@ Erratum :
Sans que cela ait pour moi une importance quelconque, je veux bien me reconnaître un certain tempérament, "de feu" pourquoi pas, mais sans oublier que c'est relatif.
"Faire avancer les choses" au sens où tu sembles l'entendre n'est pas vraiment mon propos, je n'ai pas l'intention de changer quoi que ce soit par une action qui, à mon sens, ne ferait qu'entretenir les conflits. Je n'ai pas la prétention de changer le monde pour le faire correspondre à une idée que j'aurais de ce qu'il doit être. Être pointu ou érudit ne permet en aucun cas d'être plus juste ou efficace, à mon avis. Non, je vais vers l'intérieur, convaincu qu'en me connaissant mieux moi-même, je serai plus équilibré, plus juste aussi, et que cela me permettra (sans "agir") de "rayonner" plus d'amour, de compassion, et donc de réellement apporter de bonnes choses autour de moi.
Nous serons sûrement d'accord pour dire qu'un être éveillé a plus de chances de réveiller (au moins un peu) les autres, et donc de semer, à son niveau, un peu de la conscience qui manque justement cruellement au monde. Si donc il doit y avoir un but, pour moi, c'est celui-là.
L'intention de départ de ce fil me semble sympathique, mais l'enfer en étant pavé, j'y suis allé doucement, j'ai juste voulu rester ouvert au dialogue allant dans le sens de cette intention, prudemment.
Erratum a écrit :Je veux dire que nous sommes insignifiants et que le monde avance sans nous, bien que nous soyons persuadés de notre omnipotence
J'ai le sentiment, en lisant ces mots, que je vais peut-être avoir du mal à me faire comprendre.
Tout d'abord, si tu penses que nous sommes insignifiants et que le monde avance sans nous, j'imagine difficilement que tu sois persuadé de ton omnipotence. Ce dernier "nous" est sans doute diplomatique. Pas de problème, je te remercie pour ton tact. Quoi qu'il en soit, je ne me sens pas omnipotent, personnellement.
Mais désolé, je tique un peu sur la formulation du début de ton assertion, aussi.
Que nous soyons insignifiants ne me pose pas non plus problème, car "ce qui signifie" (ou pas) reste dans le champ des idées, et ne saurait rendre compte de la réalité d'aucun être vivant. En gros, ce serait le définir, et toute définition est limitée par nature, figée et morte, alors que nous, non, pas plus que le monde.
Mais dire ensuite que "le monde avance sans nous", cela ne me semble pas tout à fait exact. A mon avis, vu l'état du monde que nous considérons dans ce qu'il a de problématique, le monde avance (ou pas, hein) PAR nous, autrement dit par chaque être humain, et s'abstraire de toute responsabilité par une insignifiance jugée relative (si, si, par rapport au monde, ça me semble clair dans tes mots) ne m'est guère concevable. Nous ne sommes ni omnipotents, ni insignifiants par rapport au monde. Je crois qu'il ne s'agit là que d'une comparaison, de taille, d'importance, bref de critères de jugement qui occultent la réalité.
J'ai essayé de le préciser, mais (je peux me tromper) j'ai le sentiment que tu ne réponds pas à mon propos, mais plutôt à une idée, une conclusion, à mon sujet, ou encore à celui de ce fil, voire de son auteur. Peu importe. Je pourrais le comprendre, vu que j'ai, à peine arrivé, soufflé sur quelques braises encore tièdes, sur un autre fil.
Ne te méprends pas sur mon intention. Je ne crains simplement pas les conflits, n'en faisant pas une affaire personnelle, et sachant m'en soustraire si je vois que cela ne servira à rien. Craindre les conflits ne permet pas d'en explorer les racines, et les fuir ne les élimine pas. Il peut m'arriver de faire mine d'y participer, mais c'est uniquement dans le but d'en faire apparaître l'irrationalité. Mais pas de souci, si je vois que la chose n'est pas envisageable, je tire ma révérence.
Va savoir, peut-être que même ici, je me sentirai seul. Non que ce soit "grave" pour moi, j'en ai vu d'autres, mais j'avoue avoir un instant caressé l'espoir (faudra vraiment que j'abandonne l'espoir tout court, un jour) qu'il serait possible de trouver des "compagnons de route", des gens qui ne craindraient pas quelques secousses, c-à-d qui ont une certaine foi, voire une foi certaine. Ceci dit, ce forum est sympa, on tente seulement de me "raisonner"... pour l'instant.
Non je taquine, je ne vais pas m'enflammer, pas de souci, je sais me tenir quand c'est la meilleure chose à faire, aussi.
Mais hélas, se tenir, ce n'est pas ouvrir la voie à la connaissance de soi.
Donc généralement, quand je commence à me tenir, c'est que je prépare mes valises.
Lis-moi bien, si tu veux me répondre, je suis cohérent.
Et dans le but de "sauver le monde", bien que je n'agrée pas totalement l'expression (j'en reconnais pour autant la "flamme du mécontentement"), j'allais bien sûr revenir à ce qui est clair, aux chemins de la connaissance de soi, sans m'égarer dans des paramètres visant le contrôle de la situation. Car à mon avis, le seul moyen de "faire avancer" les choses, c'est de trouver comment "avancer" soi-même. Le monde est ce que les hommes en font, et nous en sommes assurément tous co-responsables.
Ai-je assez clarifié mon propos, suis-je compréhensible ?
Bien à toi, <<metta>>