
Une façon simple de se libérer du Karma ?
Bonsoir Ted,ted a écrit :Restons concret. Le but du fil étant de proposer des moyens simples pour se libérer du karma. Ou en tout cas, le neutraliser, le temps de prendre les bonnes habitudes.
J'ai dit que le Bouddha proposait une Voie pour se libérer de la souffrance et on m'a rétorqué qu'il n'avait pas annoncé que cela. On m'a même proposé une liste de ses déclarations et qui intéresse sans doute au plus haut point ceux qui étudient sa vie.Mais quand un professeur donne un cours de piano à un élève, il lui montre ses défauts et lui explique comment s'améliorer sur tel et tel point. Le CV du prof n'est pas l'objet principal de l'étude.
Si des personnes connaissant bien le Lam Rim pouvait donner quelques explications sur les méthodes pour neutraliser les karmas douteux, ce serait sympa.Parce que je suis sur qu'on peut gérer les accélérations karmiques. D'ailleurs, c'est ce que fait Tirru quand il évite de franchir son fameux mur.
Au fond, je crois que je n'aurais pas du parler de cette expérience de retraite parce que c'est personnel. D'ailleurs, la plupart des pratiquants ne rencontrent pas ce mur, du moins ils le rencontrent après plusieurs semaines de retraites pour certains, selon le bhikkhu qui menait la retraite. Pour ma part ça commence à partir du troisième jour et ça peut atteindre un pic le cinquième jour qui généralement me donne envie de détaler le plus loin possible de la retraite. Je passe par des phases de bonheur intense puis de profonde aversion. Et plus j'accorde du crédit à l'une ou à l'autre plus je m'enfonce et je suis pour ainsi dire écartelé. Je ne souhaite à personne cette expérience. C'est surement en rapport avec les attachements... Ce qui est sûr c'est que ce n'est pas cela qui va m'empêcher de refaire d'autres retraites, même si je n'aime pas trop le côté intensif de la retraite. Il y a les vipassana yanika purs et durs qui escaladent la montagne sans avoir recours à Samatha pour tranquilliser l'esprit pour ma part je suis résolument samatha yanika. Voila je voulais te faire part un peu de ce brouillon intérieur que je ne souhaite forcement partager en live. Bon y a rien de particulier, c'est seulement le compte rendu d'une retraite mais ça reste personnel tout de même. Merci pour ta présence cher Gaby, tes questions me nourrissent

Amitiés
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Dhammapada


Ca fait désordre, quand on est administrateur d'un forum bouddhiste, de reconnaitre qu'on a envie de se tirer dès le troisième jour de retraite !tirru... a écrit :Pour ma part ça commence à partir du troisième jour et ça peut atteindre un pic le cinquième jour qui généralement me donne envie de détaler le plus loin possible de la retraite.


Baaahhh! Tu ne dois pas être le seul. Et tu n'en as que plus de mérite de rester.

C'est pour ça qu'ils font les retraites loin de tout ! S'il y avait le bus ou la gare juste au pied du monastère pfuuiitt ! plus personne !



- "Hé ! revenez les mecs ! On ne fait que commencer !"



On retrouve ce thème du "seuil" à passer et de "déchirement intérieur", dans d'autres spiritualités. Faut croire que ça correspond à quelque chose de profond en nous.

Bon. Comme tu as dis que c'était un peu perso, je n'insiste pas.

Dans les "Voeux du Mahamoudra" du III eme Karmapa, il y a la strophe 7 :
Par la pratique, on peut purifier les graines qui vont murir en pensées, actions négatives, source de mauvais karma et grâce à la pratique qui amène calme et lucidité on peut récolter le mauvais karma qui a été semé précedemment sans souffrance ou sans trop de souffrance ou en la gérant mieux ou un peu moins maladroitement.
Ca vaut aussi pour Zazen, pour la méditation d'une manière générale et autres moyens habiles."la base de purification est l'Esprit, union de la vacuité et de la clarté.
Mahamoudra, la pratique du diamant, est le purificateur.
Les purifiés sont les confusions et les souillures sans existence inhérente.
Puissé-le réaliser le Dharmakaya, le fruit d'être purifié"
Par la pratique, on peut purifier les graines qui vont murir en pensées, actions négatives, source de mauvais karma et grâce à la pratique qui amène calme et lucidité on peut récolter le mauvais karma qui a été semé précedemment sans souffrance ou sans trop de souffrance ou en la gérant mieux ou un peu moins maladroitement.