J'ai bien ri, merci Katly.


onmyway a écrit : Les gens coincés sont plus interessants, ne serait-ce que pour les aider à s'affranchir de tous les "principes" ou obstacles !
Katly a écrit :Bah, coincée, timide, pure, distinguée, ouverte, délurée, vulgaire,... tout ça ce sont des connotations qu'on pose sur les personnes d'après des données partielles et superficielles ou socio-culturelles.
Après, dans le quotidien extérieur, le public, les médias c'est encore autre chose, il peut y avoir tout autant ce qu'on appelle des "petites phrases assassines", oui, ça peut pousser des gens à la dépression. Et ces personnes finissent par ressembler à ce qu'on dit d'elles, ce qui satisfait les commentateurs.
Il y a le comique, la moquerie dans la méchanceté ou la gentillesse.
Quand je me mets de la crème hydratante le matin et que mon fils me disait en passant : "t'es vielle, tu t'déchesse."j'étais morte de rire. Ou quand j'étais malade à tousser comme une dératée " ben, reste avec nous mémé, crache pas tes boyaux".
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Morte de rire, à tousser encore plus.![]()
On peut trouver ça vulgaire, populaire, méchant. Mais, moi venant de mon fils, ça m'a toujours fait rire. Car je sais que ce n'est jamais méchant, un humour venant de la joie d'un coeur sincère.
onmyway a écrit :Disons que certains n'ont pas trop de choix dans ce qui ne dépends pas que d'eux
Et logiquement beaucoup d''autres choix qui dépendent essentiellement d'eux !
Il y a ce qui dépend de nous, il y a ce qui ne dépend pas de nous. Dépendent de nous l'opinion, la tendance, le désir, l'aversion, en un mot toutes nos oeuvres propres; ne dépendent pas de nous le corps, la richesse, les témoignages de considération, les hautes charges, en un mot toutes les choses qui ne sont pas nos oeuvres propres. Les choses qui dépendent de nous sont naturellement libres, sans entrave ; celles qui ne dépendent pas de nous sont fragiles, serves, facilement empêchées, propres à autrui. Rappelle-toi donc ceci : si tu prends pour libres les choses naturellement serves, pour propres à toi-même les choses propres à autrui, tu connaîtras l'entrave, l'affliction, le trouble, tu accuseras dieux et hommes; mais si tu prends pour tien seulement ce qui est tien, pour propre à autrui ce qui est, de fait, propre à autrui, personne ne te contraindra jamais ni t'empêchera, tu n'adresseras à personne accusation ni reproche, tu ne feras absolument rien contre ton gré, personne ne te nuira; tu n'auras pas d'ennemi; car tu ne souffriras aucun dommage. Toi donc qui poursuis de si grands biens, rappelle-toi qu'il faut, pour les saisir, te remuer sans compter, renoncer complètement à certaines choses, et en différer d'autres pour le moment. Si, à ces biens, tu veux joindre la puissance et la richesse, tu risques d'abord de manquer même celles-ci, pour avoir poursuivi aussi ceux-là, et de toute façon tu manqueras assurément les biens qui seuls procurent liberté et bonheur. Aussi à propos de toute idée pénible, prends soin de dire aussitôt : «Tu es une idée, et non pas exactement ce que tu représentes.» Ensuite, examine-la, éprouve-la selon les règles que tu possèdes, et surtout selon la première, à savoir : concerne-t-elle les choses qui dépendent de nous ou celles qui ne dépendent pas de nous? Et si elle concerne l'un des choses qui ne dépendent pas de nous, que la réponse soit prête : «Voilà qui n'est rien pour moi».
Epictète
L’ataraxie (du grec ἀταραξία / ataraxía signifiant « absence de troubles ») apparaît d'abord chez Démocrite et désigne la tranquillité de l’âme résultant de la modération et de l’harmonie de l’existence.
L’ataraxie devient ensuite le principe du bonheur (eudaimonia) dans le stoïcisme, l’épicurisme et le scepticisme. Elle provient d’un état de profonde quiétude, découlant de l’absence de tout trouble ou douleur. Cette notion apparaît à l'époque d'Épicure.
État mental où l'on n'est pas atteint par ce qui se passe autour de nous, toutes les préoccupations nous semblent étrangères.
L'état d'ataraxie n'est pas uniquement une affaire mentale. L'étude rationnelle d'une éthique et d'une paix intérieure telle que firent ces trois mouvements philosophiques reste limitée par l'expression de ce sentiment de quiétude. Nous ne pouvons que souligner l'importance des exercices corporels dans ces doctrines afin de mieux faire apparaître la relation controversée entre le corps et l'esprit. L'ataraxie est en effet liée, d'une façon non nécessaire, à l'aponie, ou absence de troubles corporels. Selon Épicure, ces deux états liés mènent à l'euthymie.Ne pas confondre avec Apathie
Dans le stoïcisme
Pour les adeptes du stoïcisme (chez Epictète il apparaît comme le complément de l'apatheia, l'absence de passion), l'ataraxie désigne un état acquis grâce à la méditation et un travail sur soi, notamment l'étude de leur doctrine. La quiétude stoïcienne résulte de la connaissance du mouvement de l'univers, animé selon eux par un air chaud (le pneuma) animant tout l'univers dans un mouvement infini et cyclique d'inspiration et d'expiration. L'éthique est ainsi imbriquée avec la physique. En méditant sur le cosmos, les stoïciens tentaient de trouver un rythme de vie calqué sur la totalité cosmique, libérée des passions négatives, qui deviennent des troubles et engendrent angoisse et colère. Ce détachement amène donc le stoïcien à considérer chaque évènement comme un moment nécessaire à la bonne marche de l'univers.