Se détendre

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Et toi, qu'est-ce qui te fait rire?

Bé, ça par exemple :

"Allo, non mais allo, quoi, t'es une bouddhiste, tu connais pas un Sutta, allô, allô ? non mais allô ? quoi !" <<metta>>

Sinon, à peu près n'importe quoi... tant que je ne vois pas des gens qui en souffrent. Par exemple, les chutes dans "Vidéo Gags", ça me fend le coeur. Même si la chute est drôle, j'imagine toujours que la personne s'est cassé quelque chose et que moi, je suis là à rire bêtement. Ca me coupe l'envie de rire...

[Katly]

Oui c'est ce qui m'a fait arrêter de regarder de temps à autre ces "divertissements".

( Je ris aussi de moi-même. )

Nabila est une fille chouette, j'en croise beaucoup des jeunes-filles comme elle dans mon quartier, en ville, dans le bus.
Mais elle ne se rendent pas compte qu'elles souffrent.

[ted]

Mais elle ne se rendent pas compte qu'elles souffrent.

Voilà.
Sans vouloir décider de ce qui est bon pour les autres, on peut quand même, d'un point de vue bouddhiste, constater qu'elle lèche le miel sur le fil du rasoir.

Loana, une autre bimbo célèbre de télé-réalité, enchaîne les tentatives de suicide et les dépressions.

Ca me rappelle une phrase de Pierre Rabhi que j'ai lue il y a peu :

« On voit s'ériger des générations d'enfants qui, faute d'un éveil à la vie, sont réduits à n'être que des consommateurs insatiables, blasés et tristes. »
Pierre Rabhi

[Flocon]

Loana, une autre bimbo célèbre de télé-réalité, enchaîne les tentatives de suicide et les dépressions.

Ah, zut! J'y pensais justement, parce que c'est la seule star de la télé-réalité que je connaisse (de nom, je n'ai même pas idée de son visage mais je me souviens d'avoir lu et entendu beaucoup de choses -peu flatteuses en général- sur elle). Enfin, maintenant, je connais Nabila, grâce à toi, et je me demandais si on pouvait les rapprocher. Souhaitons le meilleur à toutes les deux.

Sinon, à peu près n'importe quoi... tant que je ne vois pas des gens qui en souffrent.

Quelle chance!
Je suis plus limitée que toi : je n'arrive pas à rire à plein de choses . Les blagues racistes, sexistes, homophobes, les jeux un peu cruels avec les animaux (les chats déguisés et compagnie, par exemple) me mettent en colère et/ou m'attristent. Je me projette assez sur leurs objets pour souffrir comme si j'étais à leur place, et c'est fichu pour le rire. Le graveleux et la scatologie me laissent de marbre, ce qui me coupe de pas mal de gens car ce dont des domaines comiques très prisés. Dommage pour moi... J'évoluerai peut-être un jour.

[Katly]

L'humour raciste, sexiste, homophobe, graveleux ou obscènes comme sur la sexualité, chats déguisés, les handicapés... Etc, ce genre-là, frelaté, idem pour moi. Tout ce qui peut avoir base de méchanceté.
Ce n'est pas l'humour qui naît de la simple joie du coeur.
Notre propre coeur reconnaît le drôle qui vient de l'amitié, c'est pour ça que le reste, s'il ne blesse pas, laisse de marbre quand on est bien armé, d'une sensibilité bien protégée, ça glisse comme comme l'eau sur les plumes du canard.

[ted]

D'accord avec toi Katly.

Mais faut pas tomber dans la police de la pensée non plus. Les gens qui ne savent pas rire sont souvent très intolérants ! Ou alors, ils utilisent ces interdictions comme un moyen de pouvoir, de culpabilisation sur les autres.
Chaque cas est un cas particulier.

Par exemple, on peut rire de soi-même. Mais est-ce que ça autorise quelqu'un d'autre à se moquer de nous pour la même raison qui nous fait rire de nous-mêmes ? Je ne crois pas. Une blague juive peut-être drôle quand un juif la raconte, parce que c'est de l'auto dérision. Si c'est une autre communauté, ça devient extrêmement déplacé.

qu'est-ce qui te fait rire?

à peu près n'importe quoi... tant que je ne vois pas des gens qui en souffrent.

Quelle chance!
Je suis plus limitée que toi : je n'arrive pas à rire à plein de choses . Les blagues racistes, sexistes, homophobes, les jeux un peu cruels avec les animaux (les chats déguisés et compagnie, par exemple) me mettent en colère et/ou m'attristent. Je me projette assez sur leurs objets pour souffrir comme si j'étais à leur place, et c'est fichu pour le rire. Le graveleux et la scatologie me laissent de marbre, ce qui me coupe de pas mal de gens car ce dont des domaines comiques très prisés. Dommage pour moi... J'évoluerai peut-être un jour.

Dresser des listes vertueuses sur le papier, il en faut, mais il y a toujours le risque de blesser quelqu'un sous prétexte que le "thème" n'était pas sur la liste interdite.

Flocon, je préfère garder ma méthode qui consiste à éviter de blesser quelqu'un par mon rire. Elle me semble plus fiable que des listes prédéfinies que certains finiront toujours par contourner de façon perfide, hypocrite, en s'arrêtant juste à temps pour que ça ne soit pas socialement répréhensible, tout en sachant qu'ils ont atteint leur but, celui de blesser ou de moquer l'autre subtilement.

[Flocon]

Flocon, je préfère garder ma méthode qui consiste à éviter de blesser quelqu'un par mon rire.

Bien sûr, encore une fois le rapport au rire est strictement personnel et même intime. Chacun fonctionne à sa façon : en ce qui me concerne, je n'ai aucune méthode, je ris ou je ne ris pas, c'est tout.

C'est un sujet très intéressant, qui peut conduire à une introspection fascinante : par exemple, si je prends mon propre cas : je pense comprendre à peu près pourquoi les blagues fondées sur le racisme et compagnie ne me font pas rire. Mais pourquoi diable est-ce que Chaplin me fait mourir de rire, et pas Buster Keaton (que j'adore par ailleurs pour d'autres raisons)? Pourquoi est-ce que je reste froide aux blagues scatologiques en général, sauf chez certains cinéastes que j'affectionne, par exemple Almodovar ou Stephen Chow? Mystère et boule de gomme.

Mais le forum n'étant pas un lieu adapté pour la psychanalyse, ni pour la culture du narcissisme, je vais m'arrêter là de vous raconter ma vie.

[ted]

Qu'est ce qui déclenche le mécanisme du rire, sinon l'attachement à une vision du monde qui, brusquement, ne nous semblerait plus respectée ?
On comprend alors pourquoi c'est tellement personnel : nous avons chacun notre propre vision du monde.

Quand on n'a pas d'attentes par rapport au comportement d'une personne, on ne peut rire de ses actes, de ses maladresses, il me semble...
Quand on n'a pas d'attentes non plus, par rapport à une situation, on ne peut pas la trouver "drôle" quand elle s'écarte du modèle ?

J'avais lancé un sujet il y a longtemps qui était de savoir si le Bouddha riait.
On avait conclu, si mes souvenirs son bons, qu'il ne pouvait que sourire.

Par exemple, je suis mort de rire en me relisant, pourquoi ?

PS : Buster Keaton est inquiétant et il ne rit jamais... L'absence d'émotion est associée aux psychopathes, pas de quoi faire rire d'emblée...

[Jean]

La version Bouddhiste serait :

"Allo quoi? Allo! Tu es Bouddhiste et t'as pas de coussin de méditation, Allo quoi!"

[Dharmadhatu]

Qu'est ce qui déclenche le mécanisme du rire, sinon l'attachement à une vision du monde qui, brusquement, ne nous semblerait plus respectée ?

J'ai le même point de vue quand je regarde des trucs comme Koh Lanta ou autres realtv plus ou moins scénarisées où on regarde la tragi-comédie humaine dans toute sa splendeur.

On regarde.... le regard, comment on voit les choses au travers le miroir de notre esprit. Tout est là, à mon avis.

Est-ce tragique ? Est-ce comique ? Nos rires témoignent de ce décalage entre ce que les choses devraient être selon une convention et qu'elles transgressent soudainement cette convention. Perso, à titre d'exemple, je m'éclate la rate avec n'importe quel type de bêtisier, gamelles, lapsus.... ceux de Scènes de ménage par exemple ! color_3