Léonard Cohen, toi ou moi, on a déjà une religion (juive, chrétienne). C'est pourquoi je me sens concerné par les "réflexions" de Dhammadanam sur l'incompatibilité de faire coexister les deux. Réflexions que j'ai lu aussi sur un autre forum bouddhique

et qui me semblent en porte-à-faux avec la réalité de la pratique bouddhique, en Asie par exemple, comme ça a été expliqué ici.
Alors, sauf à s'ériger en gardien d'une soi-disant pureté originelle du Dharma,

il me semble difficile de porter un regard trop sévère sur le parcours des pratiquants. Encore moins sur celui des occidentaux qui sont issus forcément de religions différentes et qui, effectivement, doivent composer avec leurs traditions, leur entourage, leurs réflexes culturels, leurs croyances précédentes, etc...
Je trouve admirable qu'on puisse se déclarer juif et bouddhiste, ne serait-ce que parce qu'on sait l'avalanche de critiques que ça va déclencher.
Flocon a écrit :Note que si je commence à me demander "pourquoi est-ce que je pratique le bouddhisme"? je ne suis pas sortie de l'auberge (au fond, c'est peut-être pour devenir riche, belle et intelligente

). Blague à part, c'est non seulement intime pour moi, mais obscur.
Voilà. Si un missionnaire chrétien ou juif (je ne sais pas si ça existe) nous voyait, il viendrait nous faire la leçon et nous mettre le nez dans nos contradictions. Mais au nom de quoi ferait-il cela ? De quel droit ?

Alors, yen a qui se disent "sympathisants", pour ne pas faire de vagues.
Je m'imagine aller dans un club échangiste et dire à ma femme au retour : "T'inquiète pas, je suis seulement un sympathisant"

Il est clair que même un simple penchant pour le bouddhisme nous influence, nous marque, nous change...
Cette manie qu'ont les gens de vouloir coller des étiquettes sans observer les qualités humaines qui s'épanouissent...
