Je ne suis pas le maître qu'il te faut !

lausm

La réponse est dans les sutras que tu as cités : ...il poursuivit son chemin et sa quète..."
Le Boudda a rencontré des maitres, mais dans ce que tu cites on ne dit pas qu'il les cherchait : l'objet de sa quète n'était pas un maitre, mais la vraie compréhension pour cesser de souffrir et connaitre le bonheur.
Le maitre n'es qu'un élément au service de cette quète.
Des gens rencontrent des maitres et ne voient pas qu'ils sont maitres, s'ils n'ont pas la recherche comme objet premier.
J'ai rencontré les gens qu'ils fallaient quand j'ai cessé de me fixer des objectifs et accepté d'aller l où je ne savais pas si je trouverais.
Et le plus dur est de quitter cette sécurité qui nous fait nous figer.
On peut trouver un maitre et cesser de pratiquer l'éveil, et pratiquer le sommeil dans une institution sécurisante où l'on ne prend plus de risques.
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Flocon
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Je suis d'accord avec Ted : je crois que si l'on veut pratiquer sérieusement le bouddhisme, à un moment ou à un autre il faut chercher un maître. Sinon on risque d'errer très longtemps. La difficulté majeure est d'être capable d'être disciple : croire être son propre maître, ou n'avoir pas besoin d'un maître, tout le monde en est capable.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Dhammadanam

Je pense que chacun à un début de réponse.
Sourire a écrit : Le maître est là, partout
Oui c'est vrai, le Dhamma est notre maître, ce qui nous guide dans le samsara mais ...
Ted a écrit :Oui, c'est bien beau.
Mais concrètement, on ne va pas bien loin avec ces formules là.
Flocon a écrit : La difficulté majeure est d'être capable d'être disciple : croire être son propre maître, ou n'avoir pas besoin d'un maître, tout le monde en est capable.
... ils ont raison.

Croire que l'on s'éveillera par soit même sans maitre relève de la naiveté. Cela reviendrait à lacher un aveugle gare du Nord à 18h sans cannes et/ou chien.
Mais bon ( et je ne vise personne précisément) en dans le sangha français on à tendance à se prendre pour un Paccekabuddha alors qu'on en est à peine rendu au stade de sotapanna. Bref ...
Lausm a écrit :La réponse est dans les sutras que tu as cités : ...il poursuivit son chemin et sa quète..."
Le Boudda a rencontré des maitres, mais dans ce que tu cites on ne dit pas qu'il les cherchait : l'objet de sa quète n'était pas un maitre, mais la vraie compréhension pour cesser de souffrir et connaitre le bonheur.
Le maitre n'es qu'un élément au service de cette quète.
Je rejoins Lausm (en tout cas dans ma compréhension de son écrit) dans le sens ou le maitre réalisé (en contradiction avec des moines/maitres de temple qu'on prends pour des maitres qualitfiés et qui ont pignon sur rue shuuuuuuuuuuuuttttt ) est indispensable simplement je crois qu'il ne faille pas le chercher ou en tout cas en faire une quête principale et ne pas s'eloigner du but ultime: s'éveiller et se libérer. Dans le vajrayana on parle de liens karmiques, je n'ai plus le terme exact, je reste persuadé que c'est notre kamma qui permet ce type de rencontres.

Le maitre apparait quand le disciple est prêt. Tout est là.


Après il y'a le débat de la fascination du gourou, le risque de tomber dans le confort d'un lieu de culte etc ... mais c'est autre chose.

anjalimetta
Sourire

ted a écrit :
Sourire a écrit :Le maître est là, partout
Oui, c'est bien beau.
Mais concrètement, on ne va pas bien loin avec ces formules là. :oops:
As-tu déjà regardé les fourmis passer ? Une araignée tisser sa toile ? Ou même les formes prises par la végétation selon les pressions qui se sont exercées sur elle ?

Il y a des maîtres de toutes sortes
Aucun n'est à négliger
Jean

Traditionnellement dans le BT, on distingue 4 sortes de maîtres
- Les situations de la vie
- le maitre extérieur
- les textes
- le maitre intérieur.

Le plus important est le maitre intérieur, mais il est parfois nécessaire de passer par les autres maîtres pour pouvoir le rencontrer. "DR Livingston, I presume?"
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michel_paix
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Inscription : 09 novembre 2008, 21:58

Bonjour Ted,

Je vais répondre a ton questionnement en te parlant d'un de mes objectif. Je veux construire une ''maison'' pour y vivre, je ne veux pas une grande maison, je veux prendre une caravane ''roulotte'' pour la modifier en maison chauffé au bois, je n'ai pas de connaissance dans le domaine. Sans connaissance on peut très bien construire une maison, mais celle-ci aura des lacunes qui faudra ajuster en cour de route, suivre une technique de faire facilitera vachement la tache. Je dois tout d'abord me questionner sur mes ''besoins'' par exemple avoir une bonne isolation, c'est de ce ''besoin'' que je chercherais un spécialiste (bonjour cher spécialiste j'aimerais faire une bonne isolation pour ceci avez vous l'expérience dans ce domaine ??) Le mieux est laisser le spécialiste nous guider pas a pas pour bien faire les choses, mais cette facon de faire sera relatif a ce spécialiste, cette facon de faire n'est peut être pas celle auquel nous même nous aspirons, c'est pourquoi que nous devons trouver le spécialiste qui sera en harmonie a nos objectifs, mais a la base connaissons nous cette objectif ''nos besoin'' ?? Il en est de même de la méditation.

<<metta>>
Dernière modification par michel_paix le 28 mars 2013, 19:35, modifié 1 fois.
:)
Dhammadanam

Sourire a écrit :
ted a écrit :
Sourire a écrit :Le maître est là, partout
Oui, c'est bien beau.
Mais concrètement, on ne va pas bien loin avec ces formules là. :oops:
As-tu déjà regardé les fourmis passer ? Une araignée tisser sa toile ? Ou même les formes prises par la végétation selon les pressions qui se sont exercées sur elle ?

Il y a des maîtres de toutes sortes
Aucun n'est à négliger
Ca n'est pas le buddhadhamma. Tout au mieux de la MBSR (pleine conscience) a la mode.
Sourire

Je ne parle pas de mode.

Ces derniers temps, je me rends compte que, gamine, la recherche de calme de mes neurones facilement surchauffées me conduisait à des attitudes que j'ai, en grandissant, abandonnées parce qu'on me reprochait de rêvasser.
Je me perdais dans le fil de l'araignée, dans les branches tordues, dans la leur des braises au milieu des cendres... Des tas de choses que je n'ai redécouvert que... Très longtemps après.

Quand j'étais au CP, je suis rentrée en retard de l'école. J'avais regardé, à la barrière du jardin, une araignée qui tissait sa toile.
Je ne m'en souviendrais sans doute pas si ma mère ne l'avait tellement répété ! J'avais un an d'avance et c'était au printemps. Donc 6 ans.
A la mode ? Je n'aime pas les modes. En d'autres temps, je faisais exprès de m'en démarquer. Mais ce qui est en moi, je ne vais pas l'arracher parce que c'est à la mode. La mode passera.
Et moi, j'ai toujours la même sensation devant une épeire tissant sa toile


Je n'exclue ni les maîtres ,i lees textes.

Quelqu'un, plus haut, a dit qu'il n'était pas utile de chercher le maître.

Il n'est pas utile de chercher le maître parce que quoi qu'on puisse nous dire, quoi qu'on puisse voir, si on ne prend pas le temps de la "pleine conscience" ou d'écouter le "maitre intérieur" ça ne servira à rien
ted

Jean a écrit :Traditionnellement dans le BT, on distingue 4 sortes de maîtres
1) - les situations de la vie
2) - le maitre extérieur
3) - les textes
4) - le maitre intérieur.
Le plus important est le maitre intérieur, mais il est parfois nécessaire de passer par les autres maîtres pour pouvoir le rencontrer. "DR Livingston, I presume?"
Je vais essayer de synthétiser ce que j'ai compris, à partir de ce qu'à écrit Jean :

- Dhammadanam insiste sur le 2 et le 3. Il a fait un site pour le 3 et il organise des retraites pour le 2. Je suppose que c'est le 1 qui l'a amené là. :?:
- Flocon, se serait le 3 d'abord, puis le 2, pour approfondir le 3. Je n'imagine pas Flocon soumise au 1. Elle a l'air si forte. Pardon Flocon. :oops: Et est-ce qu'elle croit en l'existence du 4 ? :roll: ? Je ne sais pas. :?:
- Sourire nous dit que le 1 serait suffisant pour conduire directement au 4 ? :roll: :?:
- Lausm, tel que je le connais, c'est sans doute d'abord le 1, puis le 4, puis le 2 si affinités, et enfin le 3 ? :?: C'est un moine Zen.
- Michel, je le soupçonne d'avoir commencé directement par le 4 qui lui conseille des choix pour le 1, le 3, et accessoirement, le 2. :?:
- J'imagine bien le parcours de Jean comme suit : 1 puis 2 puis 3 puis 4. Dans l'ordre où il l'a écrit. :?:

En ce qui me concerne, j'ai rencontré le 1, puis le 3, puis le 4 (mais est-ce si sur ?), et je cherche le 2 maintenant. Mais un vrai 2 comme dit Dhammadanam. Un 2 qui ne contredira pas mon 4. Ce qui est extrêmement prétentieux, si on y réfléchit !
Sourire

Je n'ai rien dit.

ni 1 ni 4 ni rien
et surtout pas qu'il suffit de quoi que ce soit

Mais que l'éducation charge de choses dont il faut ensuite se défaire, ça peut-être...
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