regard d'un médecin sur la mort

[Katly]

Le pardon a beau être là, ce n'est pas toujours si simple. Il y a des parents dont le soutien des ou d'un enfant ne suffirait pas, car ils ont besoin d'une aide psychologique qui puissent leur faire comprendre et reconnaître leur souffrance, leur erreur, ( qu'ils sachent ce qu'on leurs pardonne ) afin que ce pardon ne soit pas en vain et que l'entente s'harmonise pour un "vivre ensemble". Et que les enfants qui ont eu tant de mal déjà à se sortir de cette souffrance, y survivre, ne soit pas finalement "entraînés dans la tombe". Il y a des parents qui se sont un peu trop sacrifiés et culpabilisent, des "coutumes, une culture familiales", des énergies d'habitudes incomprises.

Personnellement, je veux vivre longtemps, non, pas pour une beauté siliconée, des loisirs et m'empiffrer de plaisirs en tous genres, ou pour faire encore des gosses et me dandiner sur des talons aiguilles, entièrement "conservée" de l'intérieur comme de l'extérieur, parfaitement rafistolée jusqu'à l'âge de Jeanne Calment. Mais pour aider mon fils et les autres dans cette vie, en ce monde. Avec un peu de chances et les gênes de mes ancêtres.
Souhaitons-nous une bonne vieillesse avec l'aumône que voudra bien nous faire la Terre.

[axiste]

Le pardon a beau être là, ce n'est pas toujours si simple.

il y a toutes sortes de parents...
et puis toutes sortes d'enfants...
des situations de vie toutes cohérentes de l'intérieur, et souvent moins quand elles sont vues de l'extérieur...

J'essaie ça :
Ne garder aucun griefs et aucun jugement sur ce qui est et ce qui a été
Faire ce qui peut-être fait du mieux que cela peut l'être
Avec souhaitons le, la meilleure compréhension possible et dans l'acceptation des choses qui se dessinent de toutes les façons du mieux qu'elles peuvent
Même si ce "mieux" nous surprend…parce qu'on avait d'autres désirs, d'autres souhaits à l'instant "t"
Parce que souvent, la cohérence, on la retrouve de plus belle quelques années plus tard
Au sein de l'acceptation
Parce que cela nous enseigne plus que tout
On le voit souvent après coup
…et là, on relativise parce qu'il y a toujours une générosité "cachée" au sein des choses qui se donnent…un sens que l'on avait pas vu…peut-être même, une liberté possible...

Souhaitons-nous une bonne vieillesse avec l'aumône que voudra bien nous faire la Terre.

Elle nous soutient d'ailleurs...(j'ai un caillou au fond de la poche depuis deux jours, retrouvé là, et il me le rappelle)

[Katly]

Déjà, il faut pas manipuler avec des soi-disant sacrifices, qui n'en sont pas, assumer, comprendre et ne pas rejeter la faute sur l'autre, sinon c'est toujours la même rengaine qui continue.Il y a des causes et responsabilités diverses. Mais pour ça faut faire un travail sur soi, dans certains cas, avec une aide psy au besoin, s'ils veulent ! s'ils ont le courage, mais fuir et faire porter le fardeau, trouver un coupable, c'est plus facile.
Si les parents ne se sont pas bouddhistes, en plus c'est difficile de comprendre certaines choses, la loi de cause à effet, le non-soi, entre autres, énergies d'habitudes, habitudes malsaines... etc

Enfants, parents situations différentes, diverse comme tu dis AXiste.

Comprendre...

AIMER...

Faire sans cesse l'effort de penser à qui est devant toi,
lui porter une attention réelle, soutenue, ne pas oublier une seconde
que celui ou celle avec qui tu parles vient d'ailleurs,
que ses goûts, ses pensées et ses gestes
ont été façonnés par une longue histoire,
peuplée de beaucoup de choses et d'autres gens
que tu ne connaîtras jamais.

Te rappeler sans arrêt que celui ou celle que tu regardes ne te doit rien.

Cet exercice te conduit à la plus grande jouissance qui soit :
Aimer celui ou celle qui est devant toi,
l'aimer d'être ce qu'il est, une énigme,
et non pas d'être ce que tu crois, ce que tu crains,
ce que tu espères, ce que tu attends, ce que tu cherches, ce que tu veux.

Christian Bobin

[ted]

Ce texte, proposé par Katly, illustrerait bien le regard d'un médecin (le Bouddha) sur la mort du soi (anatta) :

• AIMER...
  
  Faire sans cesse l'effort de penser à qui est devant toi,
  lui porter une attention réelle, soutenue, ne pas oublier une seconde
  que celui ou celle avec qui tu parles vient d'ailleurs,
  que ses goûts, ses pensées et ses gestes
  ont été façonnés par une longue histoire,
  peuplée de beaucoup de choses et d'autres gens
  que tu ne connaîtras jamais.
  
  Te rappeler sans arrêt que celui ou celle que tu regardes ne te doit rien.
  
  Cet exercice te conduit à la plus grande jouissance qui soit :
  Aimer celui ou celle qui est devant toi,
  l'aimer d'être ce qu'il est, une énigme,
  et non pas d'être ce que tu crois, ce que tu crains,
  ce que tu espères, ce que tu attends, ce que tu cherches, ce que tu veux.
  
  Christian Bobin

En ce qui me concerne, je constate autour de moi, et parfois en moi, des rancunes tenaces, qui ne laissent guère de place à la compassion.

[Katly]

Oui, tu peux regarder ta propre mère "aveuglée" par sa souffrance et sa haine, comme ça, ton /ta meilleur ami(e), ta/ton compagne, un soignant peux te regarder comme ça aussi.
Je ne suis pas médecin. Nous ne sommes pas médecin, quoique en nous il y a la nature de Bouddha qui comprend parce qu'aimer c'est comprendre et savons nous soigner nous-même. Bien vivre c'est bien mourir, avec ce regard sur la mort des proches, des autres cotoyés au comme étant tous nos pères, mères et ce regard sur notre propre mort.

[Katly]

En ce qui me concerne, je constate autour de moi, et parfois en moi, des rancunes tenaces, qui ne laissent guère de place à la compassion.

Parfois peut-être il arrive que l'on soit dans l'incapacité, actuellement de pardonner, d'aider un proche, ce qui ne veut pas dire que l'on ne le fera jamais, que l'on ne sera pas là à un moment de cette vie, ou dans une autre... cela réapparaît...
TNH raconte l'histoire d'un soldat américains qui par colère avaient fait exploser des enfants vietnamien, je crois et lorsqu'il a compris et vu profondément son geste, un peu plus tard, il a décidé de passer le reste de sa vie à aider des enfants.

[Katly]

Rancune, vengeance, c'est tenace et sournois parfois...

Mais pour en revenir au regard du médecin, c'est très difficile d'avoir ce regard, car il faut mettre de côté tout un émotionnel, des blessures ou attachements que ce soit pour une personne vivante ou morte, proche ou pas.

[axiste]

Le c'est de ta faute, je l'ai pratiqué pendant maintes années, avivant le feu...alors quand je l'entends maintenant, il y a comme une brèche qui s'ouvre..une fenêtre sur mon ignorance ...me suis-je pardonnée totalement ? C'est comme ça que je sais où je suis...et je redresse la barre si nécessaire...

[ted]

Après mes études, je suis resté 3 ans sans adresser la parole à mon père.
Il était séparé de ma mère et, après mon diplôme, il a eu des mots très dur sur la voie que j'avais choisie. Et puis, d'autres mots qui m'ont fait mal.
Après avoir bossé tant d'années, le peu de félicitation pour mes résultats durement acquis, m'a convaincu qu'il était insensible.

C'est mon amie de l'époque qui m'a dit la chose suivante, 3 ans plus tard : "Ton père est vieux. S'il venait à mourir sans que tu ne lui parles, tu porteras ce regret toute ta vie".
Alors, j'ai mis mon mouchoir sur mes blessures et je suis retourné le voir.
Je m'aperçois qu'il ne voulait que mon bien à l'époque, persuadé que j'avais choisi une voie de garage (double compétence mathématique/informatique).

Le pire, c'est qu'il n'avait pas tort. Tous ces maths que j'ai ingurgité ne m'ont pas aidé à trouver un meilleur job !
Il s'est séparé de ma mère alors que je n'étais qu'un enfant. Je lui en ai longtemps voulu. J'allais le voir pendant les vacances scolaires.

[Katly]