viewtopic.php?f=61&t=7429&p=26342#p26342
Je permets de répondre ici à un post de ted dans un autre fil pour ne pas être hors sujet, et sans souhaité en faire un sujet, juste répondre, comme j'ai eu des questionnements moi-même à ce sujet.
Il est naturel que Siddhartha Gautama ait commencé par ces pratiques, car pour chercher la sagesse, c'est ainsi qu'on s'y prenait d'ordinaire dans son pays natal, à son époque. En Inde, il y avait principalement l'Hindouisme et le Jaïnisme. Ce n'était pas un test, c'était une démarche conventionnelle à suivre. Il ne savait encore rien de la voie qui allait être la sienne propre, jusqu'à son éveil et lorsqu'il fût nommé Bouddha par son éveil, ce qui devint ensuite le bouddhisme.
Ce n'était pas volontaire de se tuer, un test d'aller jusqu'à la mort, c'était l'aboutissement inéluctable de ces pratiques.
En réfléchissant, il y a une chose que je me dis toujours en pensant à cette période ascétique du Bouddha, c'est "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", car c'est à partir de ces pratiques abandonnées que le Bouddha a fait sa propre voie.
Il s'est plongé dans les racines de sa religion maternelle, en a abandonné les pratiques, puis suivant sa propre voie, il s'est produit une transformation.
Il y a eu l'abandon, une mort de quelque chose à travers cela, puis la naissance d'autre chose.
Je pense qu'on comprends à quoi ont servi ces pratiques ce qu'il en a retirer et ce que lui a découvert. Le bouddhisme n'est pas né de rien.
J'espère ne froisser personne dans mon propos, ce ne sont que pensées et questionnements.
Période ascétique extrême du Bouddha
Cependant, nous, nous avons peut-être la chance de ne pas en passer par là et de frôler la mort, c'était à la fois son chemin et l'ouverture du chemin : Le Noble Octuple Sentier qu'aujourd'hui et depuis plus de 2500 ans nous prenons.
<<metta>>
<<metta>>
Bonsoir Katly,Katly a écrit :J'espère ne froisser personne dans mon propos, ce ne sont que pensées et questionnements.
Je ne crois pas que ce sujet puisse froisser, au contraire c'est un sujet digne d'intérêt et tout à fait discutable. Le Bouddha a rejeté la voie de l'ascétisme extrême parce c'est une voie sans issue et qu'elle ne conduit pas à la libération totale, ce n'est pas pour autant un rejet de l'ascétisme "modéré" si je puis dire puisque des pratiques ascétiques existent dans le monachisme Theravada, il s'agit des dhutaṅga [abandonner (dhuta) ; état d’esprit (aṅga)]. Elles sont au nombre de treize et ne sont pas obligatoires. Elles visent à avoir moins d'attachements et à approfondir sa pratique dans ce sens.
Les dhutaṅga ne sont pas faits pour des êtres supérieurs, ni pour des êtres inférieurs. Elles sont bénéfiques pour tous ceux qui sont en mesure de les mettre en pratique. Un dhutaṅga n’est pas une pratique extrême ; il est seulement une pratique qui permet rapidement et aisément la pureté du mental, base indispensable au développement de l’attention et de la concentration. Elle réduit des encombrements inutiles, comme de la nourriture excédante, de nombreux vêtements à entretenir, l’agitation des zones habitées, des attachements très divers. À condition d’être adopté convenablement, aucun dhutaṅga ne provoque une fatigue ou une oppression quelconque du corps ou du mental. Si un dhutaṅga impose une grande difficulté ou un effort difficile pour un individu, il ne devrait pas le pratiquer, car il deviendrait pour lui une pratique extrême.
Source : dhammadana.org
En savoir plus sur les 13 pratiques ascétiques des moines bouddhistes

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Dhammapada


love_3Katly a écrit :viewtopic.php?f=61&t=7429&p=26342#p26342
Je permets de répondre ici à un post de ted dans un autre fil pour ne pas être hors sujet, et sans souhaité en faire un sujet, juste répondre, comme j'ai eu des questionnements moi-même à ce sujet.
Il est naturel que Siddhartha Gautama ait commencé par ces pratiques, car pour chercher la sagesse, c'est ainsi qu'on s'y prenait d'ordinaire dans son pays natal, à son époque. En Inde, il y avait principalement l'Hindouisme et le Jaïnisme. Ce n'était pas un test, c'était une démarche conventionnelle à suivre. Il ne savait encore rien de la voie qui allait être la sienne propre, jusqu'à son éveil et lorsqu'il fût nommé Bouddha par son éveil, ce qui devint ensuite le bouddhisme.
Ce n'était pas volontaire de se tuer, un test d'aller jusqu'à la mort, c'était l'aboutissement inéluctable de ces pratiques.
En réfléchissant, il y a une chose que je me dis toujours en pensant à cette période ascétique du Bouddha, c'est "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", car c'est à partir de ces pratiques abandonnées que le Bouddha a fait sa propre voie.
Il s'est plongé dans les racines de sa religion maternelle, en a abandonné les pratiques, puis suivant sa propre voie, il s'est produit une transformation.
Il y a eu l'abandon, une mort de quelque chose à travers cela, puis la naissance d'autre chose.
Je pense qu'on comprends à quoi ont servi ces pratiques ce qu'il en a retirer et ce que lui a découvert. Le bouddhisme n'est pas né de rien.
J'espère ne froisser personne dans mon propos, ce ne sont que pensées et questionnements.
Ce que tu as écrit m'a l'air très juste : le bouddhisme n'est pas né de rien.
Nous aussi, on fait avec ce qu'on a. On transmute le poison en or. On prend nos échecs et nos déceptions, et on en fait des forces. On construit notre kesa avec des bouts de linceuls et de vieux tissus.
Notre vie en lambeau devient la matière d'une nouvelle fortune.
Merci Katly
<<metta>>
Merci Tirru,
Je ne connaissais pas cette explication des dhutanga.
Il y a bien une part d'ascétisme modéré pour chacun...
C'est vrai que la pratique ne peut pas se faire, s'approfondir sans cela, avec moins d'attachement, de la discipline...
C'est marrant, comment je suis arrivée à me connaître grâce à cela, à savoir par quel bout me prendre, <<metta>> pour instaurer ces désencombrements.
Je ne connaissais pas cette explication des dhutanga.

Il y a bien une part d'ascétisme modéré pour chacun...
C'est vrai que la pratique ne peut pas se faire, s'approfondir sans cela, avec moins d'attachement, de la discipline...
C'est marrant, comment je suis arrivée à me connaître grâce à cela, à savoir par quel bout me prendre, <<metta>> pour instaurer ces désencombrements.
ted a écrit :love_3Katly a écrit :viewtopic.php?f=61&t=7429&p=26342#p26342
Je permets de répondre ici à un post de ted dans un autre fil pour ne pas être hors sujet, et sans souhaité en faire un sujet, juste répondre, comme j'ai eu des questionnements moi-même à ce sujet.
Il est naturel que Siddhartha Gautama ait commencé par ces pratiques, car pour chercher la sagesse, c'est ainsi qu'on s'y prenait d'ordinaire dans son pays natal, à son époque. En Inde, il y avait principalement l'Hindouisme et le Jaïnisme. Ce n'était pas un test, c'était une démarche conventionnelle à suivre. Il ne savait encore rien de la voie qui allait être la sienne propre, jusqu'à son éveil et lorsqu'il fût nommé Bouddha par son éveil, ce qui devint ensuite le bouddhisme.
Ce n'était pas volontaire de se tuer, un test d'aller jusqu'à la mort, c'était l'aboutissement inéluctable de ces pratiques.
En réfléchissant, il y a une chose que je me dis toujours en pensant à cette période ascétique du Bouddha, c'est "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", car c'est à partir de ces pratiques abandonnées que le Bouddha a fait sa propre voie.
Il s'est plongé dans les racines de sa religion maternelle, en a abandonné les pratiques, puis suivant sa propre voie, il s'est produit une transformation.
Il y a eu l'abandon, une mort de quelque chose à travers cela, puis la naissance d'autre chose.
Je pense qu'on comprends à quoi ont servi ces pratiques ce qu'il en a retirer et ce que lui a découvert. Le bouddhisme n'est pas né de rien.
J'espère ne froisser personne dans mon propos, ce ne sont que pensées et questionnements.
Ce que tu as écrit m'a l'air très juste : le bouddhisme n'est pas né de rien.
Nous aussi, on fait avec ce qu'on a. On transmute le poison en or. On prend nos échecs et nos déceptions, et on en fait des forces. On construit notre kesa avec des bouts de linceuls et de vieux tissus.
Notre vie en lambeau devient la matière d'une nouvelle fortune.
Merci Katly
<<metta>>
Exactement.


Notre vie en lambeau devient la matière d'une nouvelle fortune.
Ça craque… ça se fissure. Eplucher un oignon, ça donne une musique sourde: celle des fibres qui se cognent, s'entrechoquent, se déchirent sous nos mains qui retiennent des morceaux de lambeaux …qui s'enroulent parfois sur eux -mêmes, mus par l'énergie d'une courbe qui s'est inscrite au coeur de son histoire…qui se raconte dans chaque déchirure, résonnant le sec et jetant ses larmes brûlantes qui piquent les yeux d'oublis…oublier. Chaque instant sombre dans l'oubli de lui même et j'oublie l'oignon pour recevoir ses coupures qui saignent le gaz de ses cellules frappant mes yeux qui reçoivent tout: et là, une mer de larmes qui vient noyer les impacts comme feraient des vagues en roulant des galets. Mais l'oignon, t'es vraiment douloureux ! Ou plutôt, j'aurais du m'y prendre autrement…
Trop tard, tout s'est noyé dans les larmes en séparant les peaux…
La prochaine fois, juré, je t'éplucherais sous l'eau…mais non. Il n'y a pas de prochaine fois. Jamais...

Ça craque… ça se fissure. Eplucher un oignon, ça donne une musique sourde: celle des fibres qui se cognent, s'entrechoquent, se déchirent sous nos mains qui retiennent des morceaux de lambeaux …qui s'enroulent parfois sur eux -mêmes, mus par l'énergie d'une courbe qui s'est inscrite au coeur de son histoire…qui se raconte dans chaque déchirure, résonnant le sec et jetant ses larmes brûlantes qui piquent les yeux d'oublis…oublier. Chaque instant sombre dans l'oubli de lui même et j'oublie l'oignon pour recevoir ses coupures qui saignent le gaz de ses cellules frappant mes yeux qui reçoivent tout: et là, une mer de larmes qui vient noyer les impacts comme feraient des vagues en roulant des galets. Mais l'oignon, t'es vraiment douloureux ! Ou plutôt, j'aurais du m'y prendre autrement…
Trop tard, tout s'est noyé dans les larmes en séparant les peaux…
La prochaine fois, juré, je t'éplucherais sous l'eau…mais non. Il n'y a pas de prochaine fois. Jamais...

Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
En fait, je pense que la critique concerne l'ascétisme comme systématisme.
Chacun peut faire sa cure de jeûne, faire sa cure de réduction des désirs.
Parfois on a besoin de réduire sa consommation parce qu'on a besoin de se rééquilibrer.
Mais si cela devient une fin en soi, alors le traitement devient le but, alors que le but est la guérison.
On peut devenir dépendant de l'ascèse, alors que le Bouddha voulait qu'on ne soit dépendant de rien.
Quand on réduit sa consommation parce qu'on écoute sa nature profonde, ce n'est pas pareil que si on se force à moins consommer parce qu'un dogme religieux nous dit que c'est ça qui est la vérité et la bonne chose.
Chacun peut faire sa cure de jeûne, faire sa cure de réduction des désirs.
Parfois on a besoin de réduire sa consommation parce qu'on a besoin de se rééquilibrer.
Mais si cela devient une fin en soi, alors le traitement devient le but, alors que le but est la guérison.
On peut devenir dépendant de l'ascèse, alors que le Bouddha voulait qu'on ne soit dépendant de rien.
Quand on réduit sa consommation parce qu'on écoute sa nature profonde, ce n'est pas pareil que si on se force à moins consommer parce qu'un dogme religieux nous dit que c'est ça qui est la vérité et la bonne chose.
C'est beau et vrai ( pas seulement "poétique" ) Axiste.
Merci de ne pas avoir gardé ça au fond de ton silence.

Merci de ne pas avoir gardé ça au fond de ton silence.

On apprend à se connaître, on est bien son propre guide. C'est vivre le chemin.lausm a écrit :En fait, je pense que la critique concerne l'ascétisme comme systématisme.
Chacun peut faire sa cure de jeûne, faire sa cure de réduction des désirs.
Parfois on a besoin de réduire sa consommation parce qu'on a besoin de se rééquilibrer.
Mais si cela devient une fin en soi, alors le traitement devient le but, alors que le but est la guérison.
On peut devenir dépendant de l'ascèse, alors que le Bouddha voulait qu'on ne soit dépendant de rien.
Quand on réduit sa consommation parce qu'on écoute sa nature profonde, ce n'est pas pareil que si on se force à moins consommer parce qu'un dogme religieux nous dit que c'est ça qui est la vérité et la bonne chose.
C'est tout simplement plus fort que soi, d'écouter sa nature profonde.

