Le simple partage

[Katly]

Excusez-moi, cette question vient peut-être d'une lassitude...
Est-il possible de partager son univers, sa pratique, ses découvertes, ses expériences, ses petites joies et peines, ses avis, sans interférences des conflits, des intérêts ou des arrières pensées, des idées, des duels d'opinions, des pour ou des contre ? Ou du moins au milieu des conflits ? Ce simple partage.
Un petit effort pour se laisser envahir d'un petit air de printemps, enfin ! avec le regard neuf, ça fait vraiment du bien. <<metta>>

[lausm]

Bonjour.
Une belle question, ou plutôt un beau désir.
qui est aussi le mien.
Mais quand on s'exprime, on s'expose.
Sur le net, on s'expose sans voir devant qui.
Et je pense qu'on doit s'attendre à voir en réponse le meilleur et le pire de l'être humain, et affuter sa capacité à recevoir tout ce paquet sans faire un tri entre le bon et le mauvais.
quelqu'un qui pratique et reste dans l'obscurité, acceptera t il de voir s'exprimer la simple envie de partage du bonheur de quelqu'un?? peut-être pas. MAis l'on doit pouvoir le comprendre et voir que ce n'est pas forcément contre soi que ça se dira, mais pour vouloir dire une souffrance confuse. Il faut peut-être considérer cela comme une forme de partage aussi?? Un partage sous la forme obscure et inversé de ce qui est lumineux et éclairant?
C'est un deuil constant, parfois j'ai envie de partager quelque chose qui me paraît profondément vrai, en tous cas le fruit de mon expérience à un instant T. et je vois que ça n'est pas compris, détourné de son sens, peut-être je ne trouve pas les bons mots.
Mais peut-on échapper à cela?
Du coup mon expression se fait de plus en plus dépouillée, et j'essaie de comprendre ce que cachent mes mots, parfois juste l'envie d'être vu non reconnue.
Mais ne sommes nous pas un peut tous pareils?
Mais tous n'(arrivnet pas à dépasser le fait d'opposer les arguments au lieu de les confronter, le faire de vouloir convaincre d'abord au lieu de vouloir écouter aussi.
Ne te lasse pas.

[axiste]

La pratique est vivante
elle se vit dans l'instant
c'est vrai que la mettre à distance dans les mots, c'est assez périlleux, pas facile ...
Les mots sont comme les ondes à la surface d'un étang…

Ce simple partage.

Oui, ça demande de laisser ouvert le champ des expériences sans appropriation des mots...laisser les ondes comme elles sont...ne rien faire avec quand on les lis ou quand on est lu...parce qu'elles sont ce qu'elles sont, juste des ridules qui s'offrent aux yeux du ciel...

[Katly]

Merci.

[ted]

Excusez-moi, cette question vient peut-être d'une lassitude...
Est-il possible de partager son univers, sa pratique, ses découvertes, ses expériences, ses petites joies et peines, ses avis, sans interférences des conflits, des intérêts ou des arrières pensées, des idées, des duels d'opinions, des pour ou des contre ? Ou du moins au milieu des conflits ? Ce simple partage.
Un petit effort pour se laisser envahir d'un petit air de printemps, enfin ! avec le regard neuf, ça fait vraiment du bien. <<metta>>

C'est sans doute possible.
<<metta>>

[Katly]

Même quand on y croyait plus. <<metta>>

[boudiiii !]

c'est vrai que depuis quelques jours , ça sent vraiment le printemps flower_333

[Katly]

C'est l'un des seuls lieux où c'est encore possible.

<<metta>>

[boudiiii !]

"le coeur nous réunit" love_3

[Jean]

On peut partager des choses superficielles comme des choses plus profondes, plus intimes.

Le niveau de profondeur dépends des personnes avec qui ont communique, la situation , etc.

Il est possible de tout partager, mais cela est rare. On peut tout partager avec son maître spirituel, avec la femme ou l'homme de sa vie, son meilleur ami... mais il est possible de partager des moments avec des inconnus, des ici et maintenant, de ressentir une humanité partagée.

Pendant un seshin de Zazen, il y a une sorte d'échange, de communion entre les participants.

A une époque, avant que la vie nous disperse, lors de réunions entre amis (soirées, week end), il arrivait que nous fassions une petite demie heure de méditation. On avait passé la soirée à blablater, à rire, etc mais c'était finalement à la fin que la communication était la plus profonde. La méditation était vue comme un digestif ou un dernier verre avant la route. "Aller! On s'en fait une petite?". Chacun avait sa pratique particulière, mais tous avaient pratiqué ou pratiquaient Zazen. C'était la pratique commune du groupe d'amis.

Comme disait Jimi Hendrix "Est-ce que le vent se souviendra des noms qu'il a murmuré dans le passé?"