L'omniscience

boudiiii !

en fait ,dans ma phrase, je ne voulais pas entrainer de lien de causalité entre l'un et l'autre : l'un est l'autre shuuuuuuuuuuuuttttt
ted

FA a écrit : Et alors ? L'intrication quantique met en évidence la non-localité de certaines inter-actions.
Mais cette propriété aussi singulière soit-elle, ne permet pas la transmission, ni l'exploitation d' information, plus vite que la lumière.
L'intrication quantique ne viole donc pas le principe de causalité.
Bien sur qu'il y a transmission d'information plus vite que la lumière ! C'est se voiler la face que de prétendre le contraire. Il y a transmission d'information à une vitesse infinie qui ne peut descendre au-dessous de la vitesse de la lumière. Et ça ramène tous les phénomènes irrationnels et inexplicables dans le giron de la science.

Voilà ce que dit John Bell dans une présentation au CERN en 1990 :
John Bell : Présentation au CERN (1990).

[L]'idée même d'action à distance est très répugnante pour les physiciens. Si j'avais une heure pour le faire, je vous bombarderais de citations de Newton, d'Einstein, de Bohr et de tous les autres grands hommes, vous disant combien il est impensable que, en faisant quelque chose ici, nous pouvons changer une situation lointaine. Je pense que les pères fondateurs de la mécanique quantique n'avaient pas tellement besoin des arguments d'Einstein sur la nécessité qu'il n'y ait pas d'action à distance, parce qu'ils regardaient ailleurs. L'idée qu'il y ait soit déterminisme, soit action à distance, leur était si répugnante qu'ils détournèrent le regard. Eh bien, c'est la tradition, et nous devons apprendre, dans la vie, parfois, à apprendre de nouvelles traditions. Et il se pourrait bien que nous devions apprendre non pas tant à accepter l'action à distance, mais à accepter l'insuffisance de « pas d'action à distance ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_d ... hysique%29
  • John Stewart Bell (28 juin 1928 - 1er octobre 1990) est un physicien nord-irlandais connu principalement pour son théorème et les inégalités qui en découlent. Ce résultat est considéré comme l'un des plus importants en physique quantique au XXe siècle.
boudiiii !

en fait, il n'y a pas de transmission à quelques vitesses que ce soit , fut-elle infini entre deux entités intriqués : l'information entre 'lune et l'autre se fait instantanément , comme si elles n'étaient pas séparés par une quelconque distance, fut-elle infinie .

Comme si , Ted, je te tirais, en pensée, un poil sur la paume de la main et que dans l'instant , tu faisais Aïe ! alors que le disant tout net pour nos amis internautes , nous ne faisons pas chambre commune :mrgreen:
Maintenant, à savoir pourquoi ton poil dans la main et mon esprit sont intriqués à ce point, ça , ça reste un mystère facilement résolvable par la science :lol:
Dernière modification par boudiiii ! le 27 février 2013, 16:40, modifié 1 fois.
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Dharmadhatu
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ba11 Je trouve ça génial !

Pour moi la réalité, c'est comme un trampoline géant. Si personne n'est dessus (vacuité), rien ne dépasse, rien n'est manifeste. Si on met le doit dessus (convention), c'est toute la toile qui bouge et qui permet qu'un relief se manifeste.

Ca rejoint ce que dit le Bouddha dans l'Avatamsaka je crois: Tout l'univers dans un grain de sable.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
ted

boudiiii ! a écrit :en fait, il n'y a pas de transmission à quelques vitesses que ce soit , fut-elle infini entre deux entités intriqués : l'information entre 'lune et l'autre se fait instantanément , comme si elles n'étaient pas séparés par une quelconque distance, fut-elle infinie .
Je sais. Je me suis beaucoup intéressé à cette expérience.
Mais tu crois que la simultanéïté, ça existe physiquement ? :razz:
J'ai parlé de vitesse infinie, c'est une façon de dire : instantanéïté, sans le dire.
J'ai pas dit : distance infinie.
:)
boudiiii !

ted a écrit : Mais tu crois que la simultanéïté, ça existe physiquement... :razz:
échec de l'expérience donc :-(
Le protocole n'était pas le bon peut être : essayons avec autre chose que le poil dans la main ... quelquechose qui serait plus intriquant ... oulah ! j'arrête ! Je vois déjà Tirru me tirer les poils du nez :shock: :oops:
:lol:

PS: ça marche aussi avec les distances infinies , alors fais gaffe ! pas besoin de t'en aller comme ça :mrgreen:
ted

Dharmadhatu a écrit :Ca rejoint ce que dit le Bouddha dans l'Avatamsaka je crois: Tout l'univers dans un grain de sable.

FleurDeLotus
Lequel au fait ? je ne voudrais pas marcher dessus... :D
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Dharmadhatu
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ted a écrit :
Dharmadhatu a écrit :Ca rejoint ce que dit le Bouddha dans l'Avatamsaka je crois: Tout l'univers dans un grain de sable.

FleurDeLotus
Lequel au fait ? je ne voudrais pas marcher dessus... :D
:lol:

Bonne soirée les amis.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
FA

Comme je l ai souligne l implication de cette position est qu elle suppose l existence d une forme d atman.
Alors que le bouddha a enseigné l'anatman.....
FA

Dharmadhatu a écrit : 2) l'avancée des Sciences, contrairement à la science contemplative bouddhiste, n'a à ce jour pas permis d'énoncer des lois sur l'esprit et ses fonctions. Quand elle le fera, on pourra en reparler.
FleurDeLotus
Voilà que tu nies les avancées scientifiques de la psychologie moderne. Il n'y aurait donc que le Bouddhisme capable de dire certaine choses sur l'esprit et ses fonctions ?

Comme je l'ai déjà expliqué :

La position consistant à définir l'omniscience comme connaissance de tout existant. Reflète la position "Jaïn" qui s'appuie sur l'existence d'un substrat permanent ou Atman.

C'est une position non-bouddhiste, qui a été réfutée au sein même du Bouddhisme Indien traditionnel, par l'un de ses représentants les plus éminents : Dharmakirti.

Voir l'encadré ci-dessous.
Le gens craignant d'être déçus par les faux enseignants
sur la manière d'éclairer les ignorants,
recherchent un guide,
dans le but de réaliser son enseignement.

Quel est l'utilité de sa grande connaissance
si celle-ci consiste à connaitre le nombre d'insecte dans l'univers ?
Plutôt que de s' enquérir de ce qui peut-être mis en pratique ?

Pour nous [Bouddhistes] l’autorité la plus valable n'est pas celle qui sait tout sans distinction,
Nous préférons plutôt avoir un enseignant qui connaît la vérité,
conduisant à la prospérité en ce monde,
et à l'insight éclairant ce qui doit être abandonné,
et ce qui doit être recherché.

Qu'il voit loin, ou qu'il ne voit pas,
Ce qui importe est qu'il voit la Vérité
Si l'on devient un guide simplement parce-qu’on voit loin
Adorons ces vautours qui font bien mieux !
( Dharmakirti , "Pramāṇavārtika" )

Au sujet de l'intrication quantique : Celle-ci ne remet en cause, ni la relativité, ni la causalité, et ne permet pas l'échange d'information a distance. La possibilité d'inter-actions non-locales ne peut donc être assimilée
à un filet de Brahma.

Voir encadré ci-dessous consultable sur Wikipedia.
Les points établis par l' expérience EPR sur l'intrication sont les suivants :

Les inégalités de Bell sont violées (ce qui implique que l'on exclut les théories à variables cachées locales, plus clairement les théories aux variables aléatoires partagées) ;
Il n'existe donc pas de variables cachées locales (dans le sens de créées localement, avant d'être séparées entre les participants), contrairement à ce qu'espérait Einstein ;
Si l'on veut conserver l'hypothèse d'une limite à la vitesse de transmission d'une information (c, vitesse de la lumière), sans quoi les principes de relativité et de causalité relativiste seraient violés, il faut admettre que deux particules créées conjointement, même géographiquement séparées, continuent à se comporter comme un système unique (non-localité du système) dès lors qu'elles sont dans un état intriqué.

Finalement, le principe de causalité reste valable, du fait que l'on peut considérer qu'il n'y a pas de lien de cause à effet entre l'entrée de la partie A et le résultat de la partie B et vice versa, bien que les résultats de mesure des deux particules ne soient pas des événements indépendants distincts, parce que les parties A et B sont intriquées et qu'elles ne peuvent être considérées indépendamment l'une de l'autre, même si la ligne d'univers qui relie les deux évènements « mesure A » et « mesure B » de l'espace-temps est une courbe de genre espace.

De même, le principe de relativité reste valable ; la raison est que le résultat de la mesure relatif à la première particule est toujours aléatoire, dans le cas des états intriqués comme dans le cas des états non intriqués ; il est donc impossible de « transmettre » quelque information que ce soit, puisque la modification de l'état de l'autre particule, pour immédiate qu'elle soit, conduit à un résultat de la mesure relatif à la seconde particule qui est toujours aussi aléatoire que celui relatif à la première particule ; les corrélations entre les mesures des deux particules, bien que très réelles et mises en évidence dans de nombreux laboratoires de par le monde, resteront indétectables tant que les résultats des mesures ne seront pas comparés, ce qui implique nécessairement un échange d'information classique, respectueux de la relativité.

En revanche, le fait que la mécanique quantique tolère l'existence d'états intriqués, états ayant effectivement été observés en laboratoire et dont le comportement est en accord avec celui prévu par la mécanique quantique, implique indubitablement que la mécanique quantique est une théorie physique non locale.

jap_8
FA!
Dernière modification par FA le 27 février 2013, 21:06, modifié 1 fois.
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