C'est un sujet que j'avais déjà abordé sur Metta, (je mets le lien).
Est-ce que certains d'entre vous ont une pratique fondée -entre autres- sur la lecture quotidienne de suttas et/ou de textes bouddhistes? Si oui, quel ordre suivez-vous?
Pour ma part, je me suis inspirée des très bons conseils qu'Adrien m'avait donnés (merci), et je m'efforce de suivre l'ordre proposé par Bikkhu Bodhi pour le Majjhima Nikaya sur ce site -que je recommande fortement. J'essaie d'être assidue, de lire les textes et d'écouter les cours régulièrement et de ne pas trop dévier, mais il m'arrive de faire des incursions dans les autres corbeilles, et dans ce cas, c'est au sujet de points précis en relation avec ma pratique quotidienne ou avec un questionnement intellectuel particulier : j'emploie alors le moteur de recherche de buddha-vacana.org, et avec l'aide du glossaire pali, je repère les suttas touchant au sujet qui m'intéresse. Je me fabrique en même temps mon propre glossaire avec des citations.
Cette façon de faire me convient, même si je ne progresse pas très vite, mais j'aimerais me confronter à des idées différentes. Qu'en est-il sur Nangpa? Avez-vous un plan de lecture et d'étude des textes (pas nécessairement les suttas du canon pali, d'ailleurs, mais les textes bouddhistes sur lesquels vous vous appuyez en général)?
Merci d'avance de vos réponses.
Lecture quotidienne des suttas
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
J'ai lu beaucoup de suttas à une époque. Jusqu'à en apprendre certains passages par coeur.
Mais j'avoue ne plus en lire souvent, voire assez rarement ces temps ci. J'essaie de m'orienter vers la pratique.
N'étant pas theravadin. Le Zen met l'accent sur la pratique, bien que l'étude n'est en aucun cas exclue.
Je sais bien que la pratique et l'étude vont de pair. Mais quand on a une formation universitaire, on est vite tenté par une accumulation de connaissances. Ca été mon cas. Or, je n'ai pas l'ambition de devenir bouddhologue...
Donc, je reviendrai à l'étude des suttas quand je me poserai de nouveau des questions. Pour l'instant, la principale question que je me pose, celle de savoir ce qu'est mon esprit, ne peut être résolue par la seule lecture des sutras.
Je respecte cependant les érudits qui, tels des bibliothécaires, balisent le chemin pour que les pratiquants trouvent les réponses adaptées à leurs questionnements. C'est un vrai travail de bodhisattva. J'espère simplement qu'ils n'oublient pas en chemin d'étudier leur esprit comme ils étudient les textes.
Par ailleurs, j'ai l'impression que l'étude prolongée et persistante peut faciliter l'apparition de ce qu'on appelle "l'égo spirituel".
- d'abord, parce qu'on jouit de la considération et du respect de ceux qui en savent moins et que ça peut nous monter à la tête.
- ensuite, parce qu'on peut s'imaginer maîtriser le thème étudié sous prétexte qu'on connait tout ce qui a été écrit à ce sujet.
Je conseille de lire le mahasatipatthana sutta qui est incontournable : http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/digha/dn22.html
Je conseille aussi le blog de Bica, une ancienne de Nangpa : http://bica-vipassana.blogspot.fr/
Et bien sur, soyez votre propre lumière.
Mais j'avoue ne plus en lire souvent, voire assez rarement ces temps ci. J'essaie de m'orienter vers la pratique.
N'étant pas theravadin. Le Zen met l'accent sur la pratique, bien que l'étude n'est en aucun cas exclue.
Je sais bien que la pratique et l'étude vont de pair. Mais quand on a une formation universitaire, on est vite tenté par une accumulation de connaissances. Ca été mon cas. Or, je n'ai pas l'ambition de devenir bouddhologue...

Je respecte cependant les érudits qui, tels des bibliothécaires, balisent le chemin pour que les pratiquants trouvent les réponses adaptées à leurs questionnements. C'est un vrai travail de bodhisattva. J'espère simplement qu'ils n'oublient pas en chemin d'étudier leur esprit comme ils étudient les textes.
Par ailleurs, j'ai l'impression que l'étude prolongée et persistante peut faciliter l'apparition de ce qu'on appelle "l'égo spirituel".
- d'abord, parce qu'on jouit de la considération et du respect de ceux qui en savent moins et que ça peut nous monter à la tête.
- ensuite, parce qu'on peut s'imaginer maîtriser le thème étudié sous prétexte qu'on connait tout ce qui a été écrit à ce sujet.
Je conseille de lire le mahasatipatthana sutta qui est incontournable : http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/digha/dn22.html
Je conseille aussi le blog de Bica, une ancienne de Nangpa : http://bica-vipassana.blogspot.fr/
Et bien sur, soyez votre propre lumière.
Bonne question Flocon.
Veux pas être bouddhologue non plus et pas vraiment "étudiante", j'ai passé l'âge ::mr yellow:: depuis l'école buissonnière.
Je n'étudie qu'un peu les soutra concernant la pratique relative à l'école que je suis, celle du zen vietnamien je m'étudie moi-même surtout, dans cette vie et la nature est une magnifique école.
Veux pas être bouddhologue non plus et pas vraiment "étudiante", j'ai passé l'âge ::mr yellow:: depuis l'école buissonnière.
Je n'étudie qu'un peu les soutra concernant la pratique relative à l'école que je suis, celle du zen vietnamien je m'étudie moi-même surtout, dans cette vie et la nature est une magnifique école.
Merci de vos réponses. 

Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
J'étudie à la fois les suttas et essaye d'en comprendre la profondeur ainsi que les textes des maîtres théravadins auxquels je me rattache ou qui m'inspirent.
La vision du zen à ce sujet est très intéressante: Zendo sur VB semblait dire en tout cas dans le cadre de l'école Rinzaï que le maître n'enjoins pas l'élève à l'étude des suttas tant qu'il n'a pas au moins eu le kensho. Cela ne me parait pas déconnant et évite le risque d'une compréhension uniquement intellectuelle du discours du Bouddha. Pour autant je considère les suttas comme un guide et/ou un référent post/pré dhyana et dans la vie quotidienne, c'est une question de dosage.
La vision du zen à ce sujet est très intéressante: Zendo sur VB semblait dire en tout cas dans le cadre de l'école Rinzaï que le maître n'enjoins pas l'élève à l'étude des suttas tant qu'il n'a pas au moins eu le kensho. Cela ne me parait pas déconnant et évite le risque d'une compréhension uniquement intellectuelle du discours du Bouddha. Pour autant je considère les suttas comme un guide et/ou un référent post/pré dhyana et dans la vie quotidienne, c'est une question de dosage.
C'est pour moi la grande différence entre le savoir (via lectures et intellectualisation) et la connaissance (de soi).
Je privilégie aussi pour ma part la pratique; c'est d'ailleurs un des grands conseils d'Ajahn Chah : "Pratiquer, Pratiquer, Pratiquer", plus que chercher à comprendre le pourquoi du comment.
Ajahn Chah mettait aussi en garde contre la tendance à trop lire (et pas assez ressentir), car cela amène souvent le pratiquant à comparer les enseignements des maîtres sur des points de détail, ce qui l'amène souvent à la confusion, avec le risque de le voir abandonner le chemin.
Et puis n'oublions pas que la réponse à nos questions se trouve en nous, dans notre être naturel. Pratiquer me semble donc être la voie la plus directe pour s'ouvrir à soi.
Bonne journée à vous
Je privilégie aussi pour ma part la pratique; c'est d'ailleurs un des grands conseils d'Ajahn Chah : "Pratiquer, Pratiquer, Pratiquer", plus que chercher à comprendre le pourquoi du comment.
Ajahn Chah mettait aussi en garde contre la tendance à trop lire (et pas assez ressentir), car cela amène souvent le pratiquant à comparer les enseignements des maîtres sur des points de détail, ce qui l'amène souvent à la confusion, avec le risque de le voir abandonner le chemin.
Et puis n'oublions pas que la réponse à nos questions se trouve en nous, dans notre être naturel. Pratiquer me semble donc être la voie la plus directe pour s'ouvrir à soi.
Bonne journée à vous

Merci de ces avis supplémentaires. 

Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Ceci dit, il est important qu'il y est un peu d'intellect, il a fallut des gens pour retranscrire les suttas, pour analyser, traduire, il faut lire. Pour la bonne compréhension aussi...
Mais ils ont été aussi modifiés, dénaturés. J'ai pas confiance. C'est comme avec la Bible, quel évangile ? je préfère encore aller en forêt, là d'où vient le papier.
Mais ils ont été aussi modifiés, dénaturés. J'ai pas confiance. C'est comme avec la Bible, quel évangile ? je préfère encore aller en forêt, là d'où vient le papier.

Oui, l'histoire textuelle peut constituer un problème pour le canon bouddhiste comme pour les autres religions. Mais si l'on se garde du fondamentalisme (la croyance naïve dans le caractère non historique et directement saisissable des textes qui conduit à leur sacralisation figée), il me semble qu'on doit pouvoir travailler sereinement avec les suttas. Ils ont une histoire comme toute production humaine, ils reflètent des formulations d'écoles qui sont à relativiser, voilà tout.
Cela dit, la forêt, c'est bien aussi.
Dôgen disait quelque chose comme "les arbres et les pierres enseignent la loi". ba11
Cela dit, la forêt, c'est bien aussi.

Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Katly n'a pas tort. On va dire que j'en suis plutôt à une lecture mensuelle des suttas, plutôt que quotidienne.Flocon a écrit :Lecture quotidienne des suttas

Voire : bi-trimestrielle.


Et Flocon, sur quoi tu te bases pour savoir qu'un évènement était historique ou non historique ?
T'étais là à l'époque ? t'étais témoin ?

Ou tu demandes aux experts des neurosciences de faire le tri entre ce qui est crédible et ce qui ne l'est pas ?
