Apoha ou pas, je tique là-dessusFA a écrit : Percevoir un objet est par définition ignorer tout ce qui n'est pas cette objet .
S'agit-il de percevoir ou de définir, nom d'un figuier en caoutchouc synthétique ?
Apoha ou pas, je tique là-dessusFA a écrit : Percevoir un objet est par définition ignorer tout ce qui n'est pas cette objet .
Sourire a écrit :S'agit-il de percevoir ou de définir, nom d'un figuier en caoutchouc synthétique ?
Apprendre à identifier un chat signifie aussi que l'on apprend ce que n'est pas un chat. Quand le nom 'chat' est initialement connecté à l'objet, il y a une élimination de ce qui n'est pas un chat, et le nom est appliqué, dans un sens, à ce qui reste. Si cette élimination n'est pas faite correctement, un emploi futur du terme sera erroné. Si un enfant, à qui l'on dit: "Ceci est un cheval", prend les caractéristiques d'un cheval comme étant la possession de quatre pattes, une crinière, une queue, et un museau longiligne, l'enfant en question pourrait voir plus tard un zèbre et penser qu'il s'agit d'un cheval à rayures. Cela pourrait venir du fait que 'rayures blanches et noires' n'aura pas fait partie des caractéristiques éliminées au moment de l'apprentissage du nom 'cheval'. Afin que le processus de désignation mène à un usage correct de la convention apprise, elle doit initialement être appliquée à une image mentale qui représente correctement ce qui doit être éliminé comme n'étant pas la chose ainsi désignée.
Je ne crois pas qu'il existe une forme de perception pure, qui serait dénuée d'a-priori conceptuel.Apoha ou pas, je tique là-dessus
S'agit-il de percevoir ou de définir, nom d'un figuier en caoutchouc synthétique ?
Peut-être serait-il intéressant Dathu que tu précises bien ce que tu entends au juste par "Connaissance de tous les existants".J'ai pourtant rappelé que dans le cas d'un Bouddha, la connaissance de tous les existants est directe, ce qui n'est pas le cas d'une conception.
tu préfères apparemment un Bouddha en "mi majeur" .FA# a écrit : Mais si vous préférez le Bouddha Star Treck....
Faut respecter ça !
cela m'apparait très "géométrique": on perçoit des formes, des couleurs, des dimensions, ou peut-être juste des énergies en mouvement…on met une orthographe dessus mais le phénomène, lui, est déjà parti ailleurs…Percevoir c'est donc déjà définir et conceptualiser. Et cela se produit à notre insu. On ne perçoit pas le monde tel qu'il est. Le cerveau élabore une représentation.
FA a écrit :La représentation que nous avons du monde est Bayésienne.
2 article passionnant sur le sujet !
http://webinet.cafe-sciences.org/articl ... e-aux-des/
http://webinet.cafe-sciences.org/articl ... -au-calcul
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FA
En fait, ce qui est fondement dans le monde bouddhiste, c'est la vacuité, pas l'impermanence. L'impermanence n'est un fondement que pour les phénomènes produits.Peut-être serait-il intéressant Dathu que tu précises bien ce que tu entends au juste par "Connaissance de tous les existants".
Qu'entends-tu pas "Existant" , qu' implique pour toi le fait de connaitre ces "existants".
Dans un monde Bouddhiste ou l'impermanence est fondement, la signification du mot "existant" mérite sans-doute d'être précisée.
En fait, il y a une différence entre la perception et la conception: pour la première, il y a d'abord et avant tout un stimulus extérieur, organisé par un concept. Lors d'un concept, il y a d'abord une exclusion qui renvoie à quelque chose correspondant à ce qui a été perçu par le passé.Percevoir c'est donc déjà définir et conceptualiser. Et cela se produit à notre insu. On ne perçoit pas le monde tel qu'il est. Le cerveau élabore une représentation.
Axiste a écrit :Vous voulez dire avec l'apoha qu'on ne fonctionne qu'avec des comparaisons et qu'elles sont essentiellement exclusives ?
Ca dépend de ce qu'on entend par avoir conscience. Si c'est une perception directe, c'est seulement une exclusion implicite, puisque le bleu est implicitement l'opposé de des autres couleurs. Si c'est une conception (le souvenir du bleu), il s'agit d'une exclusion explicite: c'est par l'exclusion qu'on accède au concept.Pourtant, j'ai conscience du bleu non pas uniquement par les autres couleurs qui le nie, mais de façon simultanée parce que le ciel est bleu.
C'est intéressant ce que tu dis là... Je pars sur un détail, mais... Dans "le Bleu" de Pastoureau, j'ai lu que dans les listes de couleurs de l'arc en ciel, les auteurs antiques ont oublié systématiquement le bleu.axiste a écrit :Pourtant, j'ai conscience du bleu non pas uniquement par les autres couleurs qui le nie, mais de façon simultanée parce que le ciel est bleu: il y a des mémoires répétitives utiles en moi qui me font fonctionner non pas de façon distinctive seulement mais en même temps par similitudes…et c'est direct comme des touches de piano qui s'activent…
Sourire a écrit :Dans un monde intégralement bleu, aurions-nous même la notion de couleur ?