


- est-ce qu'une situation arrive sans causes ? C'est le hasard ou encore la faute à pas de chance ?
- si une situation est causée, quelles sont les causes hypothétiques ?
-> une cause divine ?
-> le fatalisme ou encore le déterminisme absolu (l'opposé du hasard) ?
-> ou bien il s'agit du résultat d'un acte antérieurement posé par ce même individu (analogies perceptibles bien que limitées: comme dans le cas d'un coeur solide dans le corps d'une personne qui a pratiqué le sport ou comme dans le cas d'un cancer du poumon chez quelqu'un qui a fumé pendant des années) ?
Si on envisage les réponses éventuelles une à une, il est important d'aller au bout du raisonnement et alors de choisir la solution qui offre le moins de prise aux incohérences.

D'ailleurs le post lui-même n'est qu'une continuité. De même qu'une phrase ou qu'un mot etc....
Donc si nous sommes des gens sensés et au clair avec ce qu'ils vivent conventionnellement au quotidien, la continuité existe.

Là, il faut se poser la question de savoir ce qui permettrait ça: il faut observer directement la nature de sa conscience qui est au-delà des concepts, et voir si cette nature est similaire à celle du corps puisqu'un effet et sa cause substantielle doivent partager une nature similaire (= une graine de courge donne une pousse de courge).
- Si elle est similaire, alors en effet, le corps matériel peut engendrer cette conscience.
- Si elle n'est pas similaire, alors le corps matériel ne peut être la cause substantielle de la conscience claire et connaissante. Il faut alors se poser la question de savoir ce qui peut engendrer l'instant actuel de clarté cognitive à part un instant antérieur de clarté cognitive. Etc. etc...
Si, comme le rappelle Dharmakirti, on établit des raisonnements sur des constats valides (comme celui de la nature de l'esprit et de celle du corps) et que ces raisonnements emploient des syllogismes valides (impliquant les trois modes: la propriété du sujet et les deux subsomptions), alors il est possible d'arriver à des inférences valides, l'un des deux types de cognition valide.
Bien qu'il existe des méthodes méditatives, surtout dans le corpus du Bouddhisme tantrique, permettant d'expérimenter le souvenir de cette continuité allant au-delà des limites actuelles visibles, l'inférence valide doit pouvoir se suffire à elle-même jusqu'à ce que le pratiquant obtienne des états de réalisation élevés permettant la connaissance directe de cette continuité. Au sein du Mahayana, il existe des descriptions de ces types de connaissances dans le continuum conscient d'un Bouddha.
