Shakhyam a écrit :Dharma, Ardjopa,
Ce qui me semble important - au-delà de l'origine historique - des citations, c'est le fait que plusieurs civilisations, avec des mythes fondateurs différents, constatent la même articulation.
Qu'en soi, la citation que j'ai mentionné n'existe pas dans l'original sanscrit me semble aller de soi, dans la mesure où sa provenance est Japonaise.
Celà étant, quand HEGEL mentionne l'En-soi, le Pour-soi dans sa dialectique, cela n'implique absolument pas qu'existe un quelconque soi quelque part dans un Par-soi métaphysique.
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Les cycles et leurs cessations
- Dharmadhatu
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apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Shakhyam
C'était bien le but en effet !
Mais alors puisqu'il n'y a pas de soi qui fasse quoique ce soit, quelle possibilité de confusion reste-t-il ?

Mais alors puisqu'il n'y a pas de soi qui fasse quoique ce soit, quelle possibilité de confusion reste-t-il ?
- Dharmadhatu
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Shakhyam a écrit :Mais alors puisqu'il n'y a pas de soi qui fasse quoique ce soit, quelle possibilité de confusion reste-t-il ?
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Shakhyam
Dharmadhatu a écrit :Shakhyam a écrit :Mais alors puisqu'il n'y a pas de soi qui fasse quoique ce soit, quelle possibilité de confusion reste-t-il ?En fait, il y a bien un soi, qui est purement conventionnel.
Donc fondamentalement semblable à un mirage ou au cordage que l'on prend pour un serpent.
Dans le Bouddhisme, seul le soi inhérent est nié.
C'est tout le problème de la confusion fondamentale qui nous propulse dans le samsara.
... dont la connaissance réalisée nous permet d'identifier la nature identique au Nirvana (en application du principe déjà maintes fois cité) - donc en fait, confusion seulement pour celui qui "réifie" SA conscience..., fige les groupes d'appropriation et les quatre méprises au sein desquelles elle se meut.
- Dharmadhatu
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Shakhyam a écrit :Dharmadhatu a écrit :Shakhyam a écrit :Mais alors puisqu'il n'y a pas de soi qui fasse quoique ce soit, quelle possibilité de confusion reste-t-il ?En fait, il y a bien un soi, qui est purement conventionnel.
Donc fondamentalement semblable à un mirage ou au cordage que l'on prend pour un serpent.
Dans le Bouddhisme, seul le soi inhérent est nié.
C'est tout le problème de la confusion fondamentale qui nous propulse dans le samsara.
... dont la connaissance réalisée nous permet d'identifier la nature identique au Nirvana (en application du principe déjà maintes fois cité) - donc en fait, confusion seulement pour celui qui "réifie" SA conscience..., fige les groupes d'appropriation et les quatre méprises au sein desquelles elle se meut.
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A ceci près que le soi conventionnel est la corde, tandis que le soi conçu à tort comme inhérent est le serpent qui n'a jamais existé.
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
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- Dharmadhatu
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Shakhyam a écrit :Serions-nous en voie d'accord ?
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
- michel_paix
- Messages : 1188
- Inscription : 09 novembre 2008, 21:58
Bonjour Chakyam, dans ce message, j'ai placé tes messages dans un ordre pour me facilité la tâche des mes propos. C'est avec grand respect que je l'ai faites en espérant que tu comprendras ce message dans sont ensemble. En espérant de tout coeur de ne pas avoir ''déformer'' l'optique de ta pensée tout en ayant répondu à tes interrogations.
Utiliser les conventions pour "réaliser" leur caractère vacuiste ne les rend pas plus réelles pour autant.
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Si je choisi la négation plus que l'affirmation c'est simplement une préférence personnelle, certain parlerons de Dieu, ou de Mère Nature, si j'ai choisi la négation ''rien affirmer'' sur l'ultime plus qu'une autre formule d'approche c'est simplement pour la cohérence ''intellectuelle'', rien de plus, car a mon sens ont peut pas affirmer l'ultime, malgré que par moment j'ajuste ou plutot j'essaie d'ajuster mon discours a la personne que je parle, normalement c'est pas extra, mais comme une citation le dis si bien: c'est en forgeant que l'on deviens forgerons, mais toi, Chakyam, tu uses d'un autre système de cohérence qui t'es propre ''modèle chinois'', qui diffère du miens, mais au final comme tu le dis si bien: Utiliser les conventions pour "réaliser" leur caractère vacuiste ne les rend pas plus réelles pour autant. Ce qui signifie qu'au final nous avons tous nos préférences personnelle et un cheminement qui nous est propre ''Bouddhisme indien, Bouddhisme chinois, Bouddhisme ancien, Chrétien, Musulman, Juif, Athée, Vagabon célestre, ou autre'', un cheminement et des préférences personnelle qui nous dictera se qui est logique ou pas.
Qui a jamais "visualiser la réalisation..." en dehors du Dhamma - Bien au contraire, l'ordre des choses c'est, à la fois, ku, mu, shiki - shiki, mu, ku - mu, shiki, ku - mu, ku, shiki - que peut-il y avoir d'erroné ?
Je crois qu'à la base ''peut-être'' la difficulté viens tout d'abord du langage, plus qu'autre chose.
Que tu renvoies à l'ordre des choses ne me dérange aucunement, à condition d'en spécifier la nature profonde.
Les choses ne viennent pas de soi, ni d'en soi, ni pour soi, c'est simplement comme ça, si tu plantes une graine d'orangé, ce sera des oranges qui poussera, c'est comme ça, pas de Dieu, pas de soi, pas de néan, ni de rien qui soit ''derrière'' c'est simplement comme ça, c'est la normalité des choses. Comme la libération ou la non-libération ne viens pas de soi, ni d'un être suprême, ni du néan, ni de rien qui soit ''derrière'', c'est simplement comme ça.
Que fais-tu depuis le début de cette discussion ? En parler de manière négative (apophatique) est tout aussi pertinent que des désignations "positives" qui, à contrario, figent les évènements dans une configuration définitive, d'où notre difficulté à comprendre l'absence de nature propre.
Le problème avec les affirmations qui ''essaies'' d'exposer l'ultime, elles finissent toujours par exposer quelques incohérences ''intellectuelle'', souvent dans des approches usant de système de pensée ''tier inclus''. Au niveau doctrinale pour faire simple Nagarjuna dis: de quoi va ton m'incriminer si j'affirme rien , je comprend pas comment on peut a la fois affirmer l'ultime et se référer a Nagarjuna, cela est pour moi incohérent.
Je dirais qui est super facile de comprendre l'absence de nature propre, mais bordelle qui est plus dure de le réalisé en ''pratique''.
<<metta>>
Utiliser les conventions pour "réaliser" leur caractère vacuiste ne les rend pas plus réelles pour autant.
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Si je choisi la négation plus que l'affirmation c'est simplement une préférence personnelle, certain parlerons de Dieu, ou de Mère Nature, si j'ai choisi la négation ''rien affirmer'' sur l'ultime plus qu'une autre formule d'approche c'est simplement pour la cohérence ''intellectuelle'', rien de plus, car a mon sens ont peut pas affirmer l'ultime, malgré que par moment j'ajuste ou plutot j'essaie d'ajuster mon discours a la personne que je parle, normalement c'est pas extra, mais comme une citation le dis si bien: c'est en forgeant que l'on deviens forgerons, mais toi, Chakyam, tu uses d'un autre système de cohérence qui t'es propre ''modèle chinois'', qui diffère du miens, mais au final comme tu le dis si bien: Utiliser les conventions pour "réaliser" leur caractère vacuiste ne les rend pas plus réelles pour autant. Ce qui signifie qu'au final nous avons tous nos préférences personnelle et un cheminement qui nous est propre ''Bouddhisme indien, Bouddhisme chinois, Bouddhisme ancien, Chrétien, Musulman, Juif, Athée, Vagabon célestre, ou autre'', un cheminement et des préférences personnelle qui nous dictera se qui est logique ou pas.
Qui a jamais "visualiser la réalisation..." en dehors du Dhamma - Bien au contraire, l'ordre des choses c'est, à la fois, ku, mu, shiki - shiki, mu, ku - mu, shiki, ku - mu, ku, shiki - que peut-il y avoir d'erroné ?
Je crois qu'à la base ''peut-être'' la difficulté viens tout d'abord du langage, plus qu'autre chose.
Que tu renvoies à l'ordre des choses ne me dérange aucunement, à condition d'en spécifier la nature profonde.
Les choses ne viennent pas de soi, ni d'en soi, ni pour soi, c'est simplement comme ça, si tu plantes une graine d'orangé, ce sera des oranges qui poussera, c'est comme ça, pas de Dieu, pas de soi, pas de néan, ni de rien qui soit ''derrière'' c'est simplement comme ça, c'est la normalité des choses. Comme la libération ou la non-libération ne viens pas de soi, ni d'un être suprême, ni du néan, ni de rien qui soit ''derrière'', c'est simplement comme ça.
Que fais-tu depuis le début de cette discussion ? En parler de manière négative (apophatique) est tout aussi pertinent que des désignations "positives" qui, à contrario, figent les évènements dans une configuration définitive, d'où notre difficulté à comprendre l'absence de nature propre.
Le problème avec les affirmations qui ''essaies'' d'exposer l'ultime, elles finissent toujours par exposer quelques incohérences ''intellectuelle'', souvent dans des approches usant de système de pensée ''tier inclus''. Au niveau doctrinale pour faire simple Nagarjuna dis: de quoi va ton m'incriminer si j'affirme rien , je comprend pas comment on peut a la fois affirmer l'ultime et se référer a Nagarjuna, cela est pour moi incohérent.
Je dirais qui est super facile de comprendre l'absence de nature propre, mais bordelle qui est plus dure de le réalisé en ''pratique''.
<<metta>>
:)
-
ted
J'essaie maladroitement de suivre les conseils du Bouddha qui recommande d'éviter les spéculations intellectuelles improductives. Mais je dois reconnaître que, sur ce point, on reste sur sa faim et qu'on est quasiment obligé de développer la Vision Profonde pour faire disparaître angoisses et interrogations.michel_paix a écrit : Les choses ne viennent pas de soi, ni d'en soi, ni pour soi, c'est simplement comme ça, si tu plantes une graine d'orangé, ce sera des oranges qui poussera, c'est comme ça, pas de Dieu, pas de soi, pas de néan, ni de rien qui soit ''derrière'' c'est simplement comme ça, c'est la normalité des choses. Comme la libération ou la non-libération ne viens pas de soi, ni d'un être suprême, ni du néan, ni de rien qui soit ''derrière'', c'est simplement comme ça.
Parce que dire que les choses sont comme ça, "parce qu'elles sont comme ça", c'est extrêmement frustrant pour un esprit un peu curieux.
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Ted a écrit :Parce que dire que les choses sont comme ça, "parce qu'elles sont comme ça", c'est extrêmement frustrant pour un esprit un peu curieux. Et ça n'explique rien.
Dans 5 Entretiens, Sa Sainteté parle alors d'un "principe de nature": il y a des trucs qui existent et nous devons faire avec (ou contre).
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
