tirru... a écrit :Question bouddhiste : As-tu observé ton aversion ?
Ayant bien analysé le sentiment ressenti au milieu de ces jeunes...
Du bien-être
Tout simplement
Aversion ?
Pourquoi ? Ou plutôt pour quoi ? Ou pour qui ?
Pour le groupe insouciant "les jeunes du tram" ? Cette entité-là n'existe qu'un temps assez bref...
Pour les éléments qui la composent ? Je ne sais rien de chacun d'entre eux ni de ce qu'ils deviennent sitôt rendus à l'unité
J'ai l'impression que le mot aversion t'a beaucoup perturbé. A cette heure ci, les jeunes sont ailleurs et dans un autre délire et les vieux certainement en plein repos bien réparateur. Tranquillise toi Sourire, mon souhait n'était pas de te perturber avec des mots, allez on va dire sensations désagréables. Mais comme tu le sais tout passe...
<<metta>>
------------------------------------------------------------------------------ Sabba danam dhammadanam jinati- Le don du Dhamma surpasse tout autre donDhammapada
Non...
Ca n'est pas le mot...
Toute la journée, quand je m'allongeais pour reposer ma migraine, j'avais dans les yeux cette vieille dame... Et en même temps je ressentais cette joie des étudiants certains d'avoir réussi leur exam
C'est paumant de contradiction
Déchirant...
Tout passe, oui...
Mais la question de ce fil....
En fait, c'est jamais qu'une fois de plus que je vois ces choses-là dans les transports en commun.
Une fois, l'an dernier, je m'étais levée pour laisser ma place à une vieille dame. Une fille de seize ou dix-sept ans a foncé dessus.
C'est même plus des campagnes de sensibilisation qu'il faut, à ce niveau...
En tout les cas, tu sembles avoir vécu cela de façon très intense et profonde...ça aurait été parfait pour restituer une scène de film par exemple... ou de BD... et dans le détail qui sait ?!
C'est le revers de la médaille d'un être sensible... On absorbe... On vit les choses dans sa chair... Une certaine perméabilité ou l'observateur et traversé de part en part par l'expérience vécue... Oui c'est intense... Paradoxal et certainement absurde par moment...
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Je crois que dans un cas comme ça, la solution, c'est d'intervenir. Demander à l'un des jeunes de se lever pour laisser asseoir la dame. Il y faut un certain courage, prendre le risque de se faire rabrouer ou insulter, mais que faire d'autre?
Quand on est en face d'une injustice, le mieux est de s'efforcer de la réparer si c'est possible (mais quand j'y pense, c'est peut-être davantage une attitude juive ou musulmane -il y a des textes explicites sur ce point dans ces deux religions, qui commandent de ne jamais rester passif en face de l'injustice- qu'une attitude bouddhiste? ).
Après, il faut réussir à ne pas ressasser, quoi qu'il en soit sorti, et ce n'est pas toujours facile.
J'espère que ta migraine est passée, en tout cas.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Les transports en commun, j'ai toujours détesté ça; Peut-etre mon coté perso, solitaire et sauvage
mais aussi aimer son indépendance; Les transports co, j'en ai "bouffé" même jusqu'en asie recemment, je suis loin d'etre à plaindre, tout le monde ne peut pas y aller, ni meme se déplacer ou payer, et beaucoup les prennent pour leur boulot avant tout; Mais je suis plutot pour le "non-vivre ensensble" ou en tous cas, pouvoir garder une marge de liberté, et ne pas devoir les prendre par "défaut", faute d'avoir d'autres alternatives; Je préfère de loin les modes alternatifs de déplacement, et le vélo-taf pour ceux qui peuvent; J'apprécie bien plus et de loin, les déplacements "on my own", faits par moi même, et meme 10 kms à pieds, ou 60 à vélo, plutot que 1000 kms d'un coup en avion co, ou en train;
C'est le sujet du "proverbe", mieux vaut un petit chez soi, qu'un grand chez les autres
Sourire a écrit :Hier dans le tramway (2° fois seulement que je l'emprunte, c'est tout neuf, chez moi)
des étudiants, une foule d'étudiants... Déjà, ma première sensation, c'est l'écoeurement. Ca pue le tabac froid, cette foule qui bourdonne et qui compare les notes de cours et les brouillons d'examens. Je cherche une place assise. Pas facile, ils sont vifs, ils sont rapides et en plus certains ont des gros sacs. J'en trouve une, finalement à côté d'un jeune qui joue avec son portable.
Deux arrêts plus loin, un couple âgé monte. Je me lève. Le monsieur manque de tomber au moment où le tram repart. Il a manqué s'écraser sur sa femme. Il vient s'asseoir. Elle a l'air épuisée, mais aucun étudiant ne se lève, ni ne se lèvera.
En voyant approcher mon arrêt, je me rapproche de la porte. La foule s'est éclaircie, mais il n'y a toujours pas de places assise. Il s'en est bien libérée une, à un moment, mais elle a immédiatement été reprise. La vieille dame est toujours debout, cramponnée à sa barre.
Faudrait-il rendre obligatoire le fait de céder sa place dans les transports en commun pour enseigner aux jeunes l'empathie et le savoir-vivre ?
Je pense un peu comme toi. Ca me révolte cet égoïsme.
Parfois, c'est la la faute des parents qui n'ont rien dit.
Ou alors, les gamins n'écoutent pas leurs parents.
Mais connaissant un peu les jeunes de cet âge, je sais qu'il suffit parfois de leur parler pour qu'ils deviennent adorables. En leur demandant gentiment. Même les plus durs qui se donnent un genre...
Flocon a écrit :Quand on est en face d'une injustice, le mieux est de s'efforcer de la réparer si c'est possible (mais quand j'y pense, c'est peut-être davantage une attitude juive ou musulmane -il y a des textes explicites sur ce point dans ces deux religions, qui commandent de ne jamais rester passif en face de l'injustice- qu'une attitude bouddhiste? ).
Bonjour Flocon,
Il y a des textes sur ce sujet dans les trois religions monothéistes. Le "Heureux les assoiffés de justice..." des évangiles est assez connu...
Flocon a écrit :Après, il faut réussir à ne pas ressasser, quoi qu'il en soit sorti, et ce n'est pas toujours facile.
Ne pas ressasser, pardonner, oui c'est pas toujours facile. Les tenants et les aboutissants d'une mauvaise attitude de soi ou des autres sont si complexes, qu'on ne retient que le tort causé.
Edit pour orthographe
Dernière modification par Aldous le 14 décembre 2012, 12:40, modifié 2 fois.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.