On peut envisager le karma par l'autre bout :
On se trouve dans une situation de souffrance
On fait une enquête, "Pourquoi? Oui, pourquoi"
Et on s’aperçoit que cette situation de souffrance à pour origine une action du corps, de la parole, ou de l'esprit.
Et du fait que cette action du corps de la parole et de l'esprit a eu comme conséquence de la souffrance, on qualifie cette action de négative : "Si j'avais su, je ne serais pas venu" (Zazie dans le métros).
Poser la question sur un forum de la réincarnation est hasardeux. Par contre une personne intéressée et sans a-priori qui voudrait avoir une réponse à cette question pourrait aller consulter des pratiquants qui ont 20, 30 ans de retraites intensives au compteur et leur demander si leur pratique très intense leur a permis d'avoir des souvenirs de vie précédentes.
Mais, ça aussi cela peut être constesté, ces souvenirs peuvent être pris pour des hallucinations.
Donc finalement, c'est de l'expérience personnelle que pourrai venir la réponse, mais elle aussi peut être considérée comme une un hallucination ou un délire d'interprétation.
Personnelement, qu'il n'y ait rien après la mort ne me dérangerait pas. Il n'y aurait personne pour être dérangé.
Mais si aprés la mort on pouvait se retrouver sur une planète avec tous ses chiens , ses chats, ses amis, et courir tout nus dans l'herbe verte en jouant au freesbee, ce serai quand même sympa.
Qui se souvient de ses vies antérieures ?
Vraiment sympa parce que moi, je dis bien moi, je, je répète je, j’ai envie de continuer à m’éclater. Retrouver ceux que j’aime et en aimer d’autres. Je veux continuer de chevaucher l'univers avec mon vtt et mon piano et tant qu'on y est aussi l'être aimé. Retrouver la lumière interne, grand baiser intemporel pour me bercer et poursuivre l’extase. Retrouver aussi mes névroses avec lesquelles j'ai commencé à sympathiser. Et retrouver toutes les complicités avec ce qui vit. Rien à foutre d’un monde d’agrégats, d’un monde impersonnel bourré de concepts tristes à mourir, rien à foutre d’une libération qui ne concerne pas l’individu mais quelque chose d’abstrait, rien à foutre de tous les théoriciens culpabilisants et tordus du vide. Merde alors, peut être que je ne suis pas bouddhiste ? Bon, méditation, paramitas, facteurs d’éveil, une certaine logique ok. Ca, je garde. Chouette, plus de dualité entre le petit et le grand je.Jean a écrit :
Mais si aprés la mort on pouvait se retrouver sur une planète avec tous ses chiens , ses chats, ses amis, et courir tout nus dans l'herbe verte en jouant au freesbee, ce serai quand même sympa.
Excellent !
En fait kum, le truc dingue c'est qu'il n'y a aucun moment dans la vie où on arrête de se projetter, du moins tant qu'il y'a des pensées. En gros jusqu'à la dernière seconde, le cerveau projettera un champs de possible, donc un passé, un présent, et un futur, et pourquoi pas un futur dans lequel on poursuit dans une vie future l'extase en faisant du roller avec son arrière arrière grand père dans le jardin publique de notre enfance.
Scuse, pour le côté un peu technique

En fait kum, le truc dingue c'est qu'il n'y a aucun moment dans la vie où on arrête de se projetter, du moins tant qu'il y'a des pensées. En gros jusqu'à la dernière seconde, le cerveau projettera un champs de possible, donc un passé, un présent, et un futur, et pourquoi pas un futur dans lequel on poursuit dans une vie future l'extase en faisant du roller avec son arrière arrière grand père dans le jardin publique de notre enfance.
Scuse, pour le côté un peu technique

- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Shakhyam a écrit :il te suffit de jeter un œil sur NARGARJUNA tel qu’il s’exprime dans et au travers des stances figurant dans la rubrique Zen au travers du fil : KU – la vacuité, notamment les stances 16, 1 et 16, 2, (viewtopic.php?f=86&t=7522) pour t’en convaincre.

Et ensuite explique qu'on peut s'en échapper en en réalisant l'absence d'existence propre, ce qui ne veut certainement pas dire qu'il pose la vacuité (l'ultime) pour réfuter les renaissances au sens conventionnel. Il était bien trop intelligent pour cela.Pour la renaissance,
(La personne) voilée par l'ignorance
Effectue les trois formes de composants.
Ces actes déterminent sa destinée.
Conditionnée par les composants,
La conscience s'installe dans les destinées.
La conscience installée,
Le nom et la forme se constituent.
Avec la constitution des nom et forme
Les six bases de la connaissance viennent à l'existence.
En dépendance des six bases de la connaissance
Apparaît le contact.
(La conscience) s'engendre uniquement
En raison de l'oeil, de la forme visible et de l'attention.
Ainsi, en dépendance des nom et forme,
S'engendre la conscience.
La réunion des trois:
Le nom, la forme visible et la conscience,
Cela est le contact.
Du contact provient la sensation....
Madhyamakashastra, XXVI.
Bonne continuation.

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
J'en profite au passage pour dire à dharmadhatu que j'apprécie ses exposés théoriques dans lesquels je trouve une certaine logique que j'aime et un fond qui correspond à une partie de mon ressenti.
Dernière modification par kum le 04 décembre 2012, 03:43, modifié 1 fois.
Ha oui, j'ai oublié de dire la suite des paroles de la chanson de Renaud :
"J'ai 100 ans et chuis bien content, j'ai encore mal aux dents,
Mais la souffrance, c'est très rassurant, ça n'arrive qu'aux vivants."
Voilà, là c'est plus compréhensible ce que je voulais dire
<<metta>>
"J'ai 100 ans et chuis bien content, j'ai encore mal aux dents,
Mais la souffrance, c'est très rassurant, ça n'arrive qu'aux vivants."
Voilà, là c'est plus compréhensible ce que je voulais dire

<<metta>>
Je crois qu'il n'y a pas de "mais"...
Juste une ponctuation, un temps d'arrêt-respiration.
Juste une ponctuation, un temps d'arrêt-respiration.