Bouddhisme, hétérosexualité et homosexualité

ted

tirru... a écrit :Petite parenthèse :

Il est tout à fait étonnant de constater que dans la représentation du Bouddha en Inde ou au Sri-Lanka, il apparait avec des traits androgynes, comme vous pouvez le constater
Comme quoi, les premiers bouddhistes avaient raison d'interdire toute représentation du Bouddha. Ca évite les récupérations au profit des uns et au détriment des autres.

Jesus, qui était un nazaréen, sans doute petit, brun, et basané, comme les gens du coin, est représenté dans les églises comme un grand blond, aux yeux bleus. :mrgreen: Ca ne choque personne depuis 2000 ans ? :D mdr
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Flocon
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ted a écrit :Mais parfois, la réalisation du fantasme ne débarrasse pas de la tentation du fantasme. De son idéalisation. Et ça c'est moche...
Évidemment.
Donc en tant que bouddhiste, face aux fantasmes sexuels, dans le Theravada l'on pratique vipassana, du moins je suppose.
Et dans le Mahayana? Dans le Chan que je connais (un peu), on n'y accorde pas spécialement d'importance, ce sont des phénomènes comme les autres, donc c'est assez simple.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
ted

yudo a écrit :
Flocon a écrit :Je persiste à penser qu'il n'est pas bon d'associer systématiquement homosexualité et instabilité sexuelle.
Ce qui n'était pas l'idée de ma démarche. Je souhaitais simplement rappeler que, d'une part, cette instabilité existe
que, d'autre part, la meilleure ligne d'action en la matière est donnée par les versets du Dhammapada que j'ai mentionnés.
Non seulement elle existe, mais je crois que le désir fréquent de l'homme est tempéré par le rythme plus lent de celui de la femme. Alors, quand deux hommes sont ensemble, faut pas rêver, le risque d'instabilité sexuelle est forcément plus grand. Mécaniquement.

Comme disait Erratum, faut pas faire passer les gens pour des bisounours non plus. :) Ils n'ont pas à être parfaits pour réclamer des droits.
Jean

Un exemple de couple homosexuel connu : Jean Cocteau/Jean Marais

Ce qui se passait dans leur chambre ne regarde qu'eux.

Les gens qui les ont fréquenté dans la vie courante s'accordent à dire que c'étaient de êtres humains de bonne compagnie.

Etre un être humain de bonne compagnie devrait être une caractéristique de base de tout Bouddhiste.
ted

Une femme peut porter plainte contre son mari s'il exige d'elle des rapports sexuels trop fréquents. Le viol peut être qualifié et reconnu, même au sein d'un couple marié. Peu de gens le savent.

Il y a des hommes charmants en public. Ca ne les autorise pas à transformer leur partenaire en objet sexuel, sous prétexte de vie privée. Si la "bonne compagnie" s'arrête à la porte de la chambre à coucher, ya un blème pour le bouddhiste, je suis d'accord. :)
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Flocon
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Ah, là tu soulèves un point qui m'a intéressée au cours des (très courtes) recherches que j'ai faites sur le sujet.

Dans le Vinaya, le sujet des organes inappropriés à l'activité sexuelle est longuement traité, on l'a dit, je n'y reviens pas. Mais la question du consentement des deux partenaires, si cruciale à nos yeux de modernes, n'apparaît quasiment jamais.
En fait, elle apparaît, pour ce que j'ai pu lire (et je n'ai pas tout lu donc mon message est à prendre avec précaution), dans les cas de viols qui sont mentionnés, mais au point de vue de la victime, qui doit s'interroger pour savoir si elle a éprouvé du plaisir en étant violée, et si oui, si elle a ou non donné son adhésion mentale à ce plaisir. Selon les cas, on estimera de diverses façons la transgression qu'elle a pu commettre. :shock:
On voit bien, en lisant ces textes très anciens, à quel point ils reflètent des conceptions très éloignées des nôtres, qui nécessitent, pour nous, de dépouiller la plupart de nos points de vue pour les comprendre.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
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Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
kum

Je pense que l’on a trop tendance à appliquer des concepts moraux sur la sexualité qui est une forme d’énergie. Dans une optique religieuse ou spirituelle, il y a des conseils pour tempérer, freiner voir supprimer l’énergie sexuelle. Le but est d’accéder à quelque chose qui est au-delà de l’énergie sexuelle ou de s’en libérer. On trouve aussi cette idée spéculative que si on maîtrise ses sens, le progrès spirituel est garanti. Pratiquement, est ce que cela marche ?
Il faut peut être voir comment cela fonctionne dans sa propre vie et ne pas peut-être systématiquement s’en référer à un code religieux, bouddhiste ou autre pour trouver une direction. Certaines personnes auront peut être besoin de freiner une recherche de la jouissance sexuelle qui s’alimente elle-même, d’autres auront le besoin de s’ouvrir à cette partie d’eux mêmes qu’ils connaissent peu et d’explorer leur propre énergie, en profiter, et identifier leurs besoins affectifs. D’autres devront peut être se pencher sur leur idées de pureté, de liberté, de rejet du monde et voir dans quelle mesure cette idéalisation ne cache pas une forme de refoulement et une incapacité à vivre le monde relationnel et émotionnel. Une expérience personnelle et une forme d’analyse clinique devraient éventuellement permettre à chacun de laisser une morale prête à porter et d’abandonner une forme d’idéalisation et de trouver soi même ce qui peut s’approcher du « bien » ou du « mal » là où on en est dans sa vie actuelle. Et de constater aussi que l’expérience profonde et libératrice de l’accès à une conscience élargie, joyeuse ou un état d’être plus profond, sans soi limité, peut importe l’appellation, n’est pas incompatible avec une vie sexuelle et affective. Ces mondes font partie de notre être. Cela peut coincer quand on ne connaît pas une base sur laquelle se reposer en soi, qu’on n’a pas de sécurité et de joie sans objet et qu’on croit que le monde, le sexe et les sentiments sont l’obstacle à dépasser.
Bref apprendre à se connaître.
ardjopa

@kum, incroyable tous ces gens qui continuent à venir sur un forum bouddhiste ou qui sont en asie la moitié de l'année, sans avoir réalisé l'éveil sous leurs yeux;
Peut-être parceque dans la réalité, ils y courent plus vers le fric, les femmes et l'égoisme, que la paix et l'amour universel ;-)
Je n"ai pas de mépris envers les humains, hommes ou femmes, (tous les êtres vivants sont d'égale valeur dans l'absolu) seulement peut-être envers la "connerie humaine" ;-)
ardjopa

Un exemple de connerie humaine : ces gens qui disent que l'énergie sexuelle n'est qu'une énergie anodine parmi d'autres, pour cautionner "leurs consommations sexuelles", y compris abus de pouvoir, voire actes non consentants comme les viols envers des femmes, et ça existe apparemment aussi chez des "dits "religieux chastes", envers des femmes de leur "paroisse", ou pire des gamins; Bref, incroyable tous ces "faux gourous" qui sont encore vénérés comme des sages gurus, lamas etc, durant des décennies, et qui profitent de leurs "auditeurs" , auditeuses surtout, pour y" déverser leurs désirs avides et haineux", non encore transcendés par le nirvana ;-)
kum

ardjopa a écrit :@kum, incroyable tous ces gens qui continuent à venir sur un forum bouddhiste ou qui sont en asie la moitié de l'année, sans avoir réalisé l'éveil sous leurs yeux;
Peut-être parceque dans la réalité, ils y courent plus vers le fric, les femmes et l'égoisme, que la paix et l'amour universel ;-)
Je n"ai pas de mépris envers les humains, hommes ou femmes, (tous les êtres vivants sont d'égale valeur dans l'absolu) seulement peut-être envers la "connerie humaine" ;-)
J’espère sincèrement pour toi que petit à petit tu en voudras moins au monde entier et que tu verras qu’abandonner le déni et la projection apporte beaucoup d’ouverture. Profite en bien auprès de tes amis les dauphins.
Dernière modification par kum le 22 novembre 2012, 11:46, modifié 1 fois.
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