Bouddhisme, hétérosexualité et homosexualité

ardjopa

Je connais peu de "poètes monothéistes", mais il parait que "saint Paul" entre autre, était assez sévère sur son avis sur le sexe, les femmes etc !, idem pour Swami shivananda, dont j'avais lu un bouquin y a un bail sur le yoga (de l'esprit et du corps) ; Schopenhauer pas mal négatif aussi, mais il était plutot philosophe, quant à Gandhi il dit lui-même vers la fin de sa vie, comme l'abbé pierre et d'autres, qu'il a du "lutter" toute sa vie contre ses désirs, y compris le sexe, pour s'en détacher, et parfois il dit avoir échoué ;-)
A mon avis, la meilleure façon de s'en détacher, c'est de ne pas en faire tout un plat : ni en être accro, ni le diaboliser, et on passe à autre chose ;-)
Katly

Pour les laïcs(ques) c'est bénéfique lors de retraites d'observer les même règles que le moine(iales). Cela peut même créer en fait un bon équilibre leur vie quotidienne, sociale. Cela permet de ne pas donner à la sexualité trop d'importance, en ne négligent pas les autres aspects de la vie et d'une union.
Les gens ont besoin d'une éducation et de s'éveiller pour que la sexualité soit bienfaisante, pas qu'on les contrôle comme des animaux avec de la répression, de la "pression sociale". Trop de lois et d'interdits peut-être plus nuisibles, entre la répression et le laisser-aller, il y a un juste milieu.
Dans l'éthique bouddhiste, il n'y pas que "l'inconduite sexuelle", il y a tous les autres préceptes et comportements laïcs responsables qui font partie de toute relation et communication humaine harmonieuse et qui doivent être dans la sexualité : la compassion, la compréhension, l'équanimité, la bienveillance... l'honnêteté... etc
En occident il y a eu Freud et Jung...
http://www.bouddhanalyse.com/bouddhanal ... ualism.htm
Mais on parle toujours plus facilement d'homos que de lesbiennes, c'est la sexualité féminine qui est encore très tabou, en fait. Encore la faute à Eve, et Marie-Madeleine !
Je ne crois pas dans ce qui a été dit précédemment sur ce fil, que la sexualité éloigne tant que ça de la spiritualité, ou de Dieu et de l'éveil. C'est une énergie forte, qui ne doit pas dominer un être au détriment de tout le reste, c'est ce qui est primordial et essentiel.
Il ne faut pas avoir tant de jugements, et de présomptions dans notre société sur la sexualité de l'autre, que ce soit l'homo, la lesbienne, l'hétéro, marié(e) ou le/la célibataire, qui ne sont pas plus ou moins libertin(es) les uns que les autres. S'occuper de la sienne c'est beaucoup plus difficile. Et il y a beaucoup de gens malheureux. <<metta>>
ardjopa

Katly écrit :
Les gens ont besoin d'une éducation et de s'éveiller pour que la sexualité soit bienfaisante, pas qu'on les contrôle comme des animaux avec de la répression, de la "pression sociale". Trop de lois et d'interdits peut-être plus nuisibles, entre la répression et le laisser-aller, il y a un juste milieu.
Je pense pour ma part que les "gens" n'ont pas "besoin" d'éducation, surtout que le "ont besoin", cache bien souvent des "il faut que", qui cachent bien souvent aussi des "moi, je veux, etc" et imposer à d'autres êtres que soi, une "éducation", des interdits ou quoi que ce soit (éducations pas toujours bonnes ni justes d'ailleurs, et qui sommes nous pour prétendre "pouvoir éduquer" les autres, quand on ne sait et ne fait soi même pas grand chose ? ;-) ) c'est reproduire les mêmes erreurs de générations en générations et comme ça qu'on perpétue des systèmes injustes et des êtres sans vraie liberté

Krishnamurti, quelquesoient ses qualités et défauts, a très bien dit je trouve, les dangers d'une éducation imposée, des donneurs de leçons, des gurus, des "maitres à penser ou à suivre", des "moi je sais", des enseignants eux-même éduqués et conditionnés dans "des traditions qui laissent peu de place à la libre pensée, et à la vraie créativité personnelle;
Il en est de même dans les comportements, qu'ils soient sexuels ou autres;
Une société répressive ou autoritaire ne fait souvent qu'augmenter les injustices, les révoltes et violences;
A vouloir "éduquer" ou imposer en masse, on ne fait que créer des murs, dans les esprits des enfants et des adultes ensuite, à les enfermer dans des "façon de penser ou de faire" toutes pretes, prè-formatés, et on tue l'esprit libre chez eux;
Avec en plus l'effet cocotte-minute bien souvent : trop d'obligations, d'éducations, de "suivez moi", ou écoutez moi, produit des moutons en révolte, des délinquants qui disjonctent, des salariés qui dépriment ou se supprime, des haines et frustrations, des irrespects, des violences, et des viols parfois, des comportements malsains ou dévoyés; Et pour revenir sur ta phrase, ce genre de société fait souvent de même, mais en pire envers les "animaux", les autres êtres vivants et la nature, au lieu de la laisser libre et respectée; Alors qu'un être (humain ou pas) laissé libre et seulement conseillé dans un milieu sain et naturel, a bien moins de chance de dérailler;
Car c'est à lui seul de tracer sa route, en être responsable, et lui seul sait ce qui est bon pour lui, et lui convient
Katly

Ardjopa,

Ce que je veux dire concernant l'éducation, c'est que c'est plus une question de connaissance de soi et de son corps, on a pas le bon savoir, on ne sait rien ou pas grand chose du féminin, du masculin, de la sexualité, de cette énergie, de cette équilibre humain. Il y a quelque chose qui s'est perdu, dans la société, famille, "cours scolaires", avec les médias, dans la culture... etc Pour un milieu sain et naturel justement, qui ne rejette pas un garçon ou une fille à cause de son identité sexuelle par exemple et où la femme, les homos... les hétéros "libres et sans complexes" ne soient pas toujours tabou, car beaucoup de gens ignore leur sexualité à cause de ça, longtemps. Nous vivons parmi les autres. La sexualité est un cheminement intime dans cette vie. Bref.
ardjopa a écrit : Car c'est à lui seul de tracer sa route, en être responsable, et lui seul sait ce qui est bon pour lui, et lui convient
jap_8


Butterfly_tenryu
ted

Katly a écrit :Mais on parle toujours plus facilement d'homos que de lesbiennes, c'est la sexualité féminine qui est encore très tabou, en fait. Encore la faute à Eve, et Marie-Madeleine !
Je vais peut être dire une bêtise, mais il me semble que ces deux homosexualités ne sont pas parallèles :

- Dans leur phase active, les homos hommes auraient souvent beaucoup de partenaires. Des relations cadencées par le désir. Les changements de partenaires, sont parait-il assez fréquents. Bien sur, il y a de nombreuses exceptions, on s'en doute.

- Les lesbiennes auraient des relations plus affectives, plus durables. Un peu comme une relation entre deux bonnes copines qui finirait par évoluer vers quelque chose de plus intime. Et puis, elles peuvent procréer ce qui leur fait une frustration de moins.

C'est toujours difficile de dégager des tendances générales quand chaque histoire est une histoire personnelle.
Inutile de me demander de citer mes sources, ça va être très dur... :mrgreen:

Il me semble que les femmes sont moins torturées par l'impériosité du désir, que les hommes. Le désir de l'homme étant immédiat et brutal, le tourmente immédiatement et brutalement. Le désir des femmes étant plus long à se mettre en place, à croître, est aussi plus lent à les torturer. Elles ont le temps d'avaler une tablette de chocolat et de canaliser le truc. :D :mrgreen:

ardjopa a écrit :Une société répressive ou autoritaire ne fait souvent qu'augmenter les injustices, les révoltes et violences;
A vouloir "éduquer" ou imposer en masse, on ne fait que créer des murs, dans les esprits des enfants et des adultes ensuite, à les enfermer dans des "façon de penser ou de faire" toutes pretes, prè-formatés, et on tue l'esprit libre chez eux;
Il faut un minimum de règles quand même, non ? :)
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Katly

ted a écrit : Elles ont le temps d'avaler une tablette de chocolat et de canaliser le truc. :D :mrgreen:
J'évite la tablette de chocolat, ou autres gourmandises pour le ventre plat, la santé. Je préfère revenir à ma respiration consciente. :D Sinon, j'ai recours spontanément à la récitation du mantra "Gaté, gaté paragaté, parasamgaté bodhi svaha" avec mon mala. Apaisement direct. :D
Jean

A la suite de cette discussion, j'ai trouvé sur VOD d'Orange un reportage sur la prostitution.

Très intéressant.

Mais, il y a une chose qui m'a bien plu. Une des prostituée, interviewé chez elle avait des statues de Bouddha dans son appartement et prés d'elle elle avait une magnifique statue de Tara....

Du reportage j'ai retiré l'impression que certaines prostituées avait une connaissance bien plus profonde de l'esprit humain que certains psychologues, psychothérapeutes où psychanalystes. Puis elles parlaient de leur clientèle : ministres, juges, médecins, et autres donneurs de leçons morales...je me rappelle de l'expectase du Cardinal Daniélou dans l'appartement d'une prostituée qu'il avait été voir, bien sur, pour la sauver des enfers. (et aussi peut être à l'occasion se payer une petite tranche de paradis)

Dans le BT, il est dit que si on voit son Gourou, les fesses à l'air, en train de copuler dans la joie et la bonne humeur, on doit se dire qu'il est en train de se sacrifier (c'est vrai, ça fatigue) pour le bien de tous les êtres. C'est pas faux! Si l'esprit est pur, le monde et pur. mais en même temps c'est une erreur de prendre, à priori, les gens pour des imbéciles.

Parfois la vie c'est déprimant, mais si on zape de manière de voir, parfois c'est formidable!

Un jour ou l'autre quelqu'un fera un film genre "Kamelot" sur tout ça.
Katly

Bonjour Jean,

Je ne jettes pas la pierre aux prostituées.
Mais s'il y a avait l'amour véritable et une vraie sexualité saine et heureuse en ce monde la prostitution n'existerait pas. L'argent pervertie la sexualité.

Donner son corps et du plaisir est un cadeau.

( C'est peut-être ce que le Christ et Marie-Madeleine avaient compris. )

<<metta>>
Sourire

La prostitution de nos jours est une chose honnie parce que la sexualité a été diabolisée et que l'argent passe passe peut très vite les relier à des milieux dangereux...
Mais dans l'Antiquité, et dans plusieurs pays, c'était une chose sacrée
Peut-être parce que ces femmes donnent bien plus que leur corps
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