Foi et Bouddhisme

Jean

Dans l'ancien Nangpa ce theme avait été un fil

Le point de départ traditionnel est la foi dans sa propre Nature de Bouddha. Il y de nombreux enseignements et commentaires là dessus

Trungpa parlait de santé fondamentale, sagesse fondamentale, bienveillance fondamentale qui existent dans tous les Êtres.

Tenzin Wangyal parle de calme, de silence, d'esprit spacieux qui sont toujours là et même de paix et de joie.

Le Soto Zen parle de Zazen comme étant l'expréssion de la Nature de Bouddha.

Beaucoup de Maitres parlent de soleil qui brille au dessus des nuages et des nuages qui sont en-dessous du soleil. Différents points de vue, par la pratique, on pase de l'un à l'autre.

Dans le Tantra, si on récite le mantra de Chenreizi, à ce moment précis on est indissociable de la parole de Chenreizi et donc de son corps et de son esprit.

Au début il peut être nécessaire d'avoir foi en cela, mais si on pratique, peu à peu ce n'est plus une hypothèse, mais une certitude basée sur l'expérience, d'abord des flashs, puis les flashs durent un peu plus longtemps, mais il faut continuer le boulot car les nuages se reforment, puis à un moment donné que les nuages soient là ou pas ce n'est plus une gène. Mais comme toujours, ne nous emballons pas.

C'est important de savoir cela, car si une image de soi dépréciée surgit dans la conscience, on sait alors que c'est que l'ego qui fait l'imbécile et l'imbécilité est une des caractéristiques fondamentales de l'ego et que notre vraie nature n'est pas cet égo.
Dernière modification par Jean le 24 septembre 2011, 10:36, modifié 2 fois.
ted

Pour compléter les exemples, je crois que dans theravada, ils parlent de "confiance raisonnée" (saddha) en l'enseignement. Plutôt que de foi. Mais l'idée générale est la même.
tobeornottobe

Merci pour ce rappel important et motivant.

Namasté anjalimetta
remind

Plutôt que de parler de foi, je parlerais d'un fort pressentiment, non pas tourné vers l'extérieur mais de Ce que nous sommes. Il y a ensuite résonnance avec une formulation qui nous paraît extérieure, bouddhisme, islam, hindouisme, etc. Ca peut être aussi un art : Poésie, calligraphie, peinture, musique, etc.

C'est une forte aspiration à déployer, à partir de l'extérieur, ce que l'on est en réalité.
tobeornottobe

remind a écrit :Plutôt que de parler de foi, je parlerais d'un fort pressentiment, non pas tourné vers l'extérieur mais de Ce que nous sommes. Il y a ensuite résonnance avec une formulation qui nous paraît extérieure, bouddhisme, islam, hindouisme, etc. Ca peut être aussi un art : Poésie, calligraphie, peinture, musique, etc.

C'est une forte aspiration à déployer, à partir de l'extérieur, ce que l'on est en réalité.
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ba11
Aikido, Ikebana
Vision

Bien sur, les mots ne sont que des mots et chacun met derrière, sa propre définition...
Pour moi, "foi" est imcompatible avec religion. Le mot qui me semble le plus juste pour religion est "croyance"
"Foi" ne peut se racrocher qu'a "vie".
"Foi en la vie"
Et qu'importe la religion, si elle nous aide a avoir foi en la vie, foi en la paix, finalement, si elle nous aide a prendre la voie du coeur, alors c'est une bonne religion parce au risque de me tromper, aucune religion ne pourra rassembler tout les êtres mais elle peuvent nous mener sur la voie du coeur qui elle, est capable de rassembler tous les êtres... Et a ce moment là, les religions sont des vielles barques qui nous ont aidé a atteindre l'autre rive et qui doivent être abandonné...
C'est ma vision ... mais je n'y vois peut être rien ? :arrow:
PS : c'est très simplifié... :oops:
love_3
ted

Il faut quand même reconnaitre que l'approche agnostique du bouddhisme n'est pas la règle générale dans les pays à tradition bouddhiste. Il me semble que, la-bas, le bouddhisme est clairement une religion et qu'on prie le ou les Bouddhas avec ferveur, en leur faisant des offrandes, et en leur demandant toutes sortes de faveurs.

Si je dis une bêtise n'hésitez pas à rectifier.
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yudo
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ted a écrit :Il faut quand même reconnaitre que l'approche agnostique du bouddhisme n'est pas la règle générale dans les pays à tradition bouddhiste. Il me semble que, la-bas, le bouddhisme est clairement une religion et qu'on prie le ou les Bouddhas avec ferveur, en leur faisant des offrandes, et en leur demandant toutes sortes de faveurs.

Si je dis une bêtise n'hésitez pas à rectifier.
Oui, parce que la caractéristique de cette forme de religion (qui est pareille dans l'hindouïsme ou les religions païennes d'Afrique ou d'ailleurs, ainsi que de l'Antiquité), c'est qu'il n'y a pas de forme unique. Il y a des gens qui ne sont pas prêts à entendre ce qui est dit, et pour qui il est normal de se contenter de rituels de type magique ou religieux. L'agnosticisme dont tu parles est pour une minorité, celle de ceux et celles qui vont aller plus loin. Mais cette ambiance, ce milieu leur fournit le terreau sur lequel leur lotus pourra fleurir.

Regarde nos dojos zen français: les gens y viennent, voient des types raides dans une posture impossible et se disent "c'est pas pour moi". Alors que, chez les Viets, par exemple, ils vont aller au temple, réciter le Nembutsu, faire des offrandes, réciter le Sûtra du Coeur, et parfois, pour l'un deux, se déclenchera quelque chose qui l'incitera à aller voir plus loin. Il y a des gens qui vont aller au temple occasionnellement, brûler des bâtons d'encens, faire une prière ("demande") et ce sera tout. Mais c'est dans ces milieux-là que peut se développer l'interrogation des rares ceux qui veulent aller plus loin. Chez nous, c'est le tout ou rien.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
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