Le theravada et l'enseignement des suttas en général, considère que tout est dukkha dans le monde, tout est imparfait, que les désirs, y compris le sexe, sont cause d'attachements, d'avidité, haines parfois etc, donc de souffrances nous faisant rester dans le samsara; Il conseille donc de s'en détacher, d'y renoncer d'abord en esprit, puis dans nos actes ou non-actes; C'est une libération par la négation, la vigilance à ce qui est considéré néfaste et l'engagement dans ce qui est bénéfique et salutaire;
Le mahayana,puis les tantras et d'autant plus le vajrayana "non-duel", comme le dzogchen ou mahamudra, considèrent que tout est "vide", tout est parfait, dès l'origine, donc que désirs ou haines, absences de désir ou de haine, sont des illusions qu'il ne faut ni supprimer ou détacher ni suivre; mais dans les deux cas, voie du renoncement ou voie de sublimation, le résultat visé est le même : le détachement, la libération
Dans les deux cas, ou quelquesoit la voie empruntée, le chercheur spirituel devrait voir son "bonheur interieur", inhérent à sa vraie nature augmenter, et donc ses désirs pour les "objets ou sources de "plaisirs" exterieurs, diminuer jusqu'à disparaitre;
Si on est attentif, on réalise logiquement que ce que l'on considère comme des "sources" de bonheur à l'exterieur, sont vides par essence, ne nous apportent pas de bonheur par elle-même : la nourriture ne contient pas de plaisir ou bonheur, c'est seulement en la consommant que le contact, la sensation interieure, de la nourriture ingéré, sur le palais, procure un plaisir passager; Il en est de même pour le sexe, ce n'est pas la ou le partenaire qui est source de plaisir,de bien -être, mais le contact, la sensation interieure, durant le sexe; Idem pour le sommeil, qui est interieur, qui est considéré comme agréable, alors qu'il n'y a aucun contact avec des sources exterieures de "plaisirs", comme des drogues, des distractions ou autres; La méditation étant le summum, de cette recherche, car elle vise un bonheur interieur durable, car sans cause aucune exterieure apparente; En fait, son but est de créer un contact direct avec sa "vraie nature" interieure, sans plus aucun objet ou cause du monde; Objets du monde que l'être ignorant prend par erreur pour la source réelle de son bonheur, créant d'autant plus d'attachements au monde, aux êtres et objets du monde, donc de souffrance; Car les addictions-dépendances exterieures nous détournent de ce bonheur direct et naturel inhérent à notre nature
Pour celui ou celle qui parvient à ce bonheur sans cause exterieure, les causes exterieures de plaisirs éphémères ne sont plus que secondaires et facultatives, voire inutiles
