Matthieu Ricard ? Est-ce l'homme le plus heureux du monde ?

ted



Maxime Lambert, publiée le 02 novembre 2012

Devenu moine bouddhiste, ce Français a été déclaré ''homme le plus heureux du monde''

Image
Ancien chercheur en génétique, Matthieu Ricard fasciné par la culture et la religion bouddhiste est devenu le moine le plus convoité des régions de l'Himalaya. Âgé de 66 ans, ce moine bouddhiste et conseiller du Dalaï Lama, a été officieusement déclaré "homme le plus heureux du monde".


Son nom ne vous dit certainement pas grand chose, cependant Matthieu Ricard a été déclaré "homme le plus heureux du monde" par une équipe de scientifiques. Cet ancien chercheur en génétique âgé de 66 ans a laissé de côté sa vie pour se consacrer exclusivement au bouddhisme, relaie Oddity Central. Après plusieurs années passées en compagnie de moines bouddhistes, Matthieu Ricard est devenu lui-même un moine et de surcroît très convoité dans les régions de l'Himalaya ainsi que par le Dalaï Lama en personne. Rien que pour ce changement de vie, l'ancien scientifique est jugé comme une personne remarquable.

Il est plus heureux que quiconque selon son cerveau

Mais c'est en 2009 que Matthieu Ricard est vraiment devenu une personne hors-normes. Effectivement, Richard Davidson, un neuro-scientifique, a équipé la tête du moine français avec pas moins de 256 détecteurs dans le cadre d'un projet de recherche sur une centaine de personnes pratiquant la méditation. Lors de cette manipulation, personne ne s'attendait à un tel résultat : Matthieu Ricard a une capacité à être heureux supérieure à la moyenne. Mais comment cette conclusion a-t-elle pu être diagnostiquée ?

Le cerveau de Matthieu Ricard produisait, lors de la manipulation, de multiples rayons gamma qui sont liés à la conscience, à la concentration, à l'apprentissage et à la mémoire. Ces rayons gamma étaient produits en une quantité qui n'avait jamais été enregistrée auparavant. De plus, les différents scanners ont aussi montré une activité du côté gauche de son cerveau sortant de l'ordinaire. Cette partie du cerveau est, selon les scientifiques, liée à la capacité d'être heureux et aux pensées négatives. De part les observations, Matthieu Ricard a été officieusement nommé "homme le plus heureux du monde".

Un changement de vie réalisé dans les années 70

Pourtant, la vie de Matthieu Ricard n'a pas toujours été celle de la religion. Fils de Jean-François Revel, célèbre philosophe française, et de Yahne Le Toumelin, peintre abstrait, Matthieu Ricard a vécu une enfance assez exubérante pendant laquelle il était souvent amené à manger avec des intellectuels. "J'ai rencontré de nombreux musiciens", se rappelle-t-il relayé par New York Daily News avant d'ajouter "qu'au dîner, il n'était pas rare de manger avec des prix Nobel". C'est en 1972 que Matthieu Ricard a obtenu son diplôme de généticien à l'Institut Pasteur.

A cette époque, il était déjà las de tous ces rendez-vous intellectuels. C'est pourquoi il a décidé d'entreprendre des voyages et des recherches en Inde. C'est dans ce pays qu'il a rencontré Dilgo Khyentse Rinpoche, désigné comme le plus grand maître bouddhiste du XXe siècle. Matthieu Ricard, fasciné par ce personnage, a commencé à étudier cette religion. C'est alors que la quête du bonheur a débuté pour cet ancien chercheur qui, sans le vouloir vraiment, est devenu "l'homme le plus heureux du monde".

http://www.gentside.com/insolite/devenu ... 46046.html
ted

Flocon et Tongra, désolé pour vos réponses mais je les ai effacées sans faire exprès en virant des spams. :oops:
J'ai reposté tout le fil. :)
Avatar de l’utilisateur
Flocon
Messages : 1701
Inscription : 19 mai 2010, 07:59

Oui, pas de problème. Je disais que la forme de mélange entre bouddhisme et développement personnel prônée par Matthieu Ricard ne m'intéressait pas assez pour que j'aie un avis bien net sur lui. Je n'ai lu que deux de ses livres, sans déplaisir mais sans non plus les trouver passionnants.

Quant à cette histoire d'"homme le plus heureux du monde", franchement, bof. C'est tout ce que je trouve à dire. :oops: A une époque, la mode dans les médias était à l'"homme le plus intelligent du monde" (je ne sais plus qui c'était, un médecin je crois), ce qui ne valait pas mieux. J'étais enfant alors, et j'avais été fascinée : je voulais devenir la femme la plus intelligente du monde :oops: :mrgreen: ; heureusement, j'ai grandi depuis.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Jean

le mélange c'est pas bon

D'un coté il y a le développement personnel (ou recherche d'harmonie, d'équilibre psychologique), d'un autre coté le développement spirituel (le Bouddhisme ou autre)

On peut aborder le Bouddhisme directement. No problemo. C'est très bien, excellent, super!

mais, Mais, MAIS,

Pour certains, à chacun de voir, commencer par le développement personnel pour ensuite aborder la pratique du Bouddhisme peut aider et créer un bon fondement à la pratique Bouddhiste.

Pour certaine personnes qui n'ont pas réglé certains problèmes psychologiques, les pratiques spirituelles, en général, peuvent apporter encore plus de confusion. Ça s'est vu.

Il y a aussi la situation ou on s'engage dans la pratique spirituelle et on s’aperçoit qu'il y a des problèmes psychologiques que l'on arrive pas à régler par cette pratique et qui lui font obstacle. Machine arrière. On travaille sur le psychologique, une fois l’affaire réglée, on reprend sa pratique spirituelle.

Pour l'histoire de l'homme le plus heureux du monde, je ne crois pas qu'il s'est auto proclamé ainsi. Ce sont les journalistes qui l'ont fait. C'est spectaculaire et ça fait vendre.
tongra

Quant à moi, je disais "heureusement que l'on a Louis Vuitton de temps en temps ça réhausse indubitablement la qualité des échanges" !

Matthieu Ricard :

Bon faut bien faire quelque chose de ses journées, être plongé dans les textes, peigner la giraffe ou croire que l'on est heureux d'être heureux ... en jouant les cobaye pour faire avancer je ne sais quoi ... comme dit Jean, les mélanges ça peut vous retourner l'estomac ... et puis

comme dit Flocon : BOF !
Cathrine

Tristement typique de notre société, on fait des classements pour tout.
Top 10 des gens les plus heureux, les plus riches, les pires serial killers, les plus cons.
Si t'es pas classé t'existes pas mon pote, t'es has been.
Bon , j'arrête, je vais m'énerver.
Cathrine

(suite) J'espère qu'il est homologué dans le Livre "Guinness des Records"
kum

Jean a écrit :le mélange c'est pas bon

D'un coté il y a le développement personnel (ou recherche d'harmonie, d'équilibre psychologique), d'un autre coté le développement spirituel (le Bouddhisme ou autre)
Je pense que la pratique bouddhiste a un considérable impact au niveau psychologique.
L’attention aux corps, sensations, sentiments et pensées et à la conscience font bien partie des fondements de l’attention (satippathana). L’investigation permet la prise de conscience et la guérison des poisons mentaux. Il y a bien une étude du moi et de ce qui transcende ses limites. Mon expérience de la méditation a été et est inestimable dans ce domaine. Je ne veux cependant pas dire que tous les problèmes psychologiques peuvent être solutionnés par la méditation bouddhique.
Parler de cela ne signifie pas qu’on est dans la rubrique « développement personnel ». Les paramitas et les facteurs d’éveil comportent aussi une composante psychologique. Même si le mouvement du « développement personnel » a repris certaines notions bouddhistes, ce n’est pas parce que l’on évoque les notions du bouddhisme reprises par le développement personnel que l’on fait du développement personnel et plus du bouddhisme !
Je me méfie des jugements faits à partir d’une certaine orthodoxie. Le bouddhisme a différentes formes et tendances et est avant tout quelque chose de vivant qui concerne les êtres humains. (Jean, vu ton ouverture et la manière individualisée et inspirante avec laquelle tu parles de ton vécu, ce n'est bien sûr pas l'orthodoxie qui te caractérise.)
Jean

Kum a écrit
Je pense que la pratique bouddhiste a un considérable impact au niveau psychologique.
L’attention aux corps, sensations, sentiments et pensées et à la conscience font bien partie des fondements de l’attention (satippathana). L’investigation permet la prise de conscience et la guérison des poisons mentaux. Il y a bien une étude du moi et de ce qui transcende ses limites. Mon expérience de la méditation a été et est inestimable dans ce domaine. Je ne veux cependant pas dire que tous les problèmes psychologiques peuvent être solutionnés par la méditation bouddhique.
Parler de cela ne signifie pas qu’on est dans la rubrique « développement personnel ». Les paramitas et les facteurs d’éveil comportent aussi une composante psychologique. Même si le mouvement du « développement personnel » a repris certaines notions bouddhistes, ce n’est pas parce que l’on évoque les notions du bouddhisme reprises par le développement personnel que l’on fait du développement personnel et plus du bouddhisme !
Je me méfie des jugements faits à partir d’une certaine orthodoxie. Le bouddhisme a différentes formes et tendances et est avant tout quelque chose de vivant qui concerne les êtres humains
jap_8

J'avais simplifié pour être clair. C'est vrai qu'il y a des nuances (des amendements) à apporter à ce que j'ai écrit..
Avatar de l’utilisateur
Dharmadhatu
Messages : 3690
Inscription : 02 juillet 2008, 18:07

jap_8 Ca pourrait ressembler à du développement personnel et pourtant le Bouddhisme n'est rien d'autre que ça. Dans toute sa splendeur et en plus fondé sur quelque chose de stable.

On pourrait voir dans les propos de Matthieu Ricard des trucs bateau mais nombre de Maîtres préviennent leur auditoire avant d'enseigner afin de leur éviter de perdre du temps à espérer entendre des choses élevées, merveilleuses ou spectaculaires: le fond du Dharma est d'une grande simplicité, faire en sorte que nous transformions notre façon de voir des choses pour être toujours plus heureux jusqu'au bonheur ultime qu'est l'Eveil.

Il y a par exemple dans son Plaidoyer pour le bonheur une anecdote:

Au Népal, un Maître donne des enseignements. Il pleut et il y a des flaques de boues.
Deux Occidentales arrivent l'une après l'autre; la première ronchonne à cause de la boue sur ses chaussures et de la pluie qui bousille son brushing.
La seconde sourit et s'amuse à sauter par dessus les flaques.

C'a n'a l'air de rien cette anecdote et pourtant c'est d'une grande profondeur: c'est notre façon de voir les choses qui les rend belles, laides ou insignifiantes. Les choses elles-mêmes n'y sont pour rien.

Pour moi c'est porteur d'espoir car pourquoi pas un jour arriver à voir la pureté essentielle de toute chose ?

Amitié FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Répondre