ted a écrit :J'ai réfléchi cette nuit à la question. Comment expliquer la renaissance à une personne qui ne sait pas ce que c'est ?
Est-ce qu'on peut lui dire que tout se passe comme si on avait perdu la mémoire ? Qu'on était amnésique ?
En fait, je pense que c'est le contraire. Ce n'est pas qu'on soit amnésique. C'est qu'il s'agit d'un nouvel être. C'est normal qu'il n'ait aucun bagage personnel.
On est toujours là, mais on a perdu toute notion d'identité. On repart à Zéro.
Encore une fois, cette phrase implique qu'il y ait une continuité de la personne. Je ne pense pas que c'est ce qui se produit.
Avec seulement des empreintes karmiques. On ne sait pas qui on est, qui on était. On ne sait même pas qu'on a pu être quelqu'un d'autre.
Evidemment, puisqu'on
n'était pas quelqu'un d'autre!
Est-ce que le principe d'anatta, du non-soi, est respecté avec cette définition ? Il me semble que oui. En renaissant, on n'est plus celui qu'on a été. On a perdu toute personnalité, toute identité.
Moi, je pars justement du principe de non-soi, qui dit justement que ce n'est pas la même personne qui renaît.
Après tout, est-ce que l'un d'entre-vous se souvient consciemment de ses vies précédentes ? C'est réservé aux yogis très avancés. Le bouddha dit que cette connaissance lui est apparue juste avant son éveil.[/quote]
Par contre, la théorie qui est la mienne, et qui s'accorde le mieux avec ce que les textes nous disent du processus, c'est qu'il y a téléchargement des souvenirs des vies antérieures dans le nouveau-né, qui va donc, malgré lui, être influencé par ces souvenirs, qui, de plus, ne sont pas que ceux de la vie précédente, mais de
toutes les vies précédentes. Ce qui expliquerait que les enfants qui se souviennent de leur vie passée présentent souvent des incohérences lorsqu'on peut contrôler leurs dires, des lacunes ou des éléments manifestement faux, qui s'expliqueraient s'il s'agissait de corruption de la mémoire par les souvenirs de plus en plus lointains.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".