Je pense que les escargots ne sont pas appareillés par l'évolution, pour "avoir un karma".
La conscience réflexive, via le langage est ce qui chez l'humain à généré la représentation du soi, la vie sociale, la culture, et le Karma.
Le message du Bouddha nous dit, que cette conscience peut-être source de souffrance, des lors que cette capacité à nous représenter nous-même et l'autre,
dans l'interaction sociale est employée à mauvais escient, sur-investie.
Le message du Bouddha nous dit qu' il nous est possible de retrouver l’innocence de l'escargot qui sommeille en nous, en calmant l'esprit et en réalisant la vacuité,
qui calme nos angoisses "existentielles" et métaphysiques.
La pensée conceptuelle se fonde implicitement sur le postulat d'existence, c'est à dire que dés que nous nommons une chose, nous lui accordons une existence !
Ce qui au regard de la vacuité est absurde ! La vacuité est donc l'antidote de l’existence, un détrompeur !
Moralité : Si peux retrouver l'escargot qui sommeille en toi, alors tu seras éveillé mon fils...
L'éveil est la redécouverte d'une forme d'innocence, que l'humanité a perdu en s’éloignant de son animalité originelle.
Dans la bible on symbolise cela par Adam et Eve chassés du paradis, après que le vilain serpent leur a fait manger la pomme et acquérir la connaissance
du bien et du mal, bref la conscience morale de la vie sociale. La connaissance nous a fait perdre notre innocence première. Celle que l'on peut éprouver à nouveau
dans le samadhi méditatif.
Jésus évoquait cela en ses termes :
Car il y a 3 types d'humanité : celle qui s'inquiète de tout et qui gâte le présent par le souci plus ou poins imaginaire de l'avenir ( croit en l'existence inhérente ), et celle qui ne s'inquiète de rien et qui laisse couler la vie dans l'insouciance et la contemplation (Nihilisme ). Celle enfin qui rejette ces 2 positions extrêmes, car les deux attitudes sont aussi mauvaises l'une que l'autre.Regardez les oiseaux du ciel ; ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'ont ni cellier ni grenier; cependant Dieu les nourrit. Ne valez‑vous pas beaucoup plus qu'eux ? Considérez les lys, comme ils croissent; ils ne travaillent ni ne filent cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'était pas vêtu comme l'un d'eux. Ne vous mettez donc pas en peine de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez et n'ayez pas l'esprit inquiet. Tout cela, les païens s'en préoccupent; mais votre Père sait bien que vous en avez besoin. Cherchez seulement son Royaume et tout cela vous sera donné par surcroît. (Luc XII, 22‑24, 27).
De mon point de vue le Karma est une problématique éminemment humaine. Ce qui est suggéré ici, n'est pas un retour à l' animalité, mais la possibilité de retrouver
cette paix intérieure cette "innocence", cette spontanéité, que nous expérimentions sans doute avant l’émergence du langage évolué et de la vie sociale qui l'accompagne.

Fa