lausm a écrit :Et puis, on peut être dans le feu de l'action, sans pour autant être dépourvu de calme, de tranquillité et d'humilité.
Les sports extrêmes ne sont pas toujours incompatibles avec le calme intérieur. Certains en ont même l'absolue nécessité...
Mais il y a des expériences extrêmes dont le but est au contraire d'exalter l'esprit au maximum. Cela, est-ce compatible ?
Le "terrain plat" pour le mental n'est pas forcément plat pour la vie en son entier...
Vous avez déjà vu des images de ces gens qui escaladent des falaises à mains nues ? Sont-ils de nature calme ou bien exaltée, ces gens-là ? Malgré l'aspect extrême de ce sport, je me demande...
Sourire a écrit :Vous avez déjà vu des images de ces gens qui escaladent des falaises à mains nues ? Sont-ils de nature calme ou bien exaltée, ces gens-là ? Malgré l'aspect extrême de ce sport, je me demande...
Je pense qu'ils ont au moins la passion de ce qu'ils font, une flamme intérieure qui les anime.
Nous avons tous une flamme intérieure... Mais il y a des feux de sapin, pleins de crépitements si on a mis des pommes de pin, il y a des feux de branches verte, pleins de fumée et un peu poussifs, il y a des feux de charbon avec des braises bien chaudes qui durent comme les piles duracell...
Sourire a écrit :Nous avons tous une flamme intérieure... Mais il y a des feux de sapin, pleins de crépitements si on a mis des pommes de pin, il y a des feux de branches verte, pleins de fumée et un peu poussifs, il y a des feux de charbon avec des braises bien chaudes qui durent comme les piles duracell...
Et bien pour moi une flamme intérieure, ce n'est pas "rien de spécial".
Ce n'est pas moi qui ai employé l'idée de "rien de spécial" la première...
Mais sachant qu'on a tous une flamme et que la question est seulement la façon dont on la fait briller, en fonction de celle dont on alimente le foyer... Non... Ce n'est rien que de très ordinaire, au fond... Rien de spécial, effectivement.
Maintenant... Il y a des gens qui laissent la flamme s'éteindre, ou bien qui l'oublient sous les cendres... Ca n'est pas un sort enviable.
"Ne plus avoir envie de rien" et "ne plus avoir de désirs", ça n'est pas la même chose, en langue française.
Pourtant, j'ai entendu définir l'Eveil comme "Ne plus avoir envie de rien". Et ceci par un enseignant zen, je précise.
Pas d'accord. Pas d'accord du tout.
"Ne plus avoir envie de rien" c'est une très bonne description d'un symptôme commun pour la dépression nerveuse.
J'ai tiqué, le jour où j'ai entendu ça. C'était il y a quatre ans, je crois... Je n'ai pas fini de tiquer. Je suis peut-être tatillonne, je joue peut-être sur les mots, mais on ne peut pas dire ça, de mon point de vue. Et surtout, pas devant des gens qui sont des débutants parfaits en matière de bouddhisme (or cette formule figure sur une video d'enseignement internet)
"ne plus avoir de désirs", ça peut sembler la même phrase, mais ça ne l'est pas.
Le feu de celui qui "n'a plus envie" est comme si on avait rajouté du bois mouillé dans les braises. On pourra y ajouter n'importe quoi, il ne brûlera pas. La braise est étouffée.
Le feu de celui qui "n'a plus de désir" continue de chauffer sans que la braise aie besoin d'être alimentée. A l'instant même où on lui présentera des feuilles ou du bois, il y aura des flammes.
Je m'éloigne un peu des histoire de "peps dans le bouddhisme"... Mais à vrai dire, le peps... Chacun le trouve à son idée. Et la vie est déjà tellement pleine de surprises ! Si on regarde autour de soi, il y a de quoi mettre du peps partout...
Sourire a écrit :Ce n'est pas moi qui ai employé l'idée de "rien de spécial" la première...
Mais sachant qu'on a tous une flamme et que la question est seulement la façon dont on la fait briller, en fonction de celle dont on alimente le foyer... Non... Ce n'est rien que de très ordinaire, au fond... Rien de spécial, effectivement.
C'est comme si vous disiez on a tous une vie mais au fond la vie ce n'est rien de spécial...
Vous finissez par banaliser ce qui de tout temps a toujours été pour les hommes un grand mystère, une grande question, quelque chose d'extraordinaire, de remarquable et non "rien de spécial".
Le propre de l'homme c'est de rester étonné par la vie qui nous anime, cette flamme qui est en nous. Cesser d'être étonné de cela, c'est à mon sens être proche d'éteindre cette flamme...
L'un est de susciter l'enthousiasme, de l'entretenir et de le développer par la réflexion, la manière de voir les choses. : Qu'elle chance j'ai! Quel enseignement fantastique, très spécial, extraordinaire! Quelle réalisation sublime! C'est l'un des moteurs de la pratique
L'autre est d'aller chercher cette flamme à l'intérieur de soi, car elle est toujours là, même dans la période la plus profonde de dépression. c'est la voie du lacher prise, il n'y a pas tant de commentaires et voir quelque chose d'extraordinaire est une erreur.
Le passage de la chenille au papillon peut être vu comme quelque choses d’extraordinaire, d'exaltant, "Autobiographie d'un papillon" ou bien comme quelque chose de normal, naturel.
"Le miracle de marcher sur la terre". On peut soit on focalise sur "le miracle" soit sur "marcher sur la terre". Cette phrase est intéressante car son intention semble être et de ramener les exaltés sur la terre et ouvrir la conscience de ceux qui de ceux qui ne voient la terre que comme une l'unique dimension de la vie. C'est le faîtes attention, soyez pleinement concients.
Il y a le mot "sacré", c'est utilisé par certaines traditions, pas par d'autres. TWR parle d'une dimension de conscience fondamentale, la plus intime qui peut être perçu comme "sacrée" et à partir de laquelle on perçoit la vie comme quelque chose de sacré.
Certaine écoles cultivent l'ordinaire, d'autres accompagnent le processus du chemin spirituel, aube, aurore, plein midi. Il a plein de choses à voir, à dire, plein d'émotions dans l'aube et l'aurore, contrairement au plein soleil.
Pour l'un l'énergie de pratique est le lâcher prise dans l'autre c'est l'enthousiasme (qui est une des paramitas).
Mais c'est vrai aussi qu'on peut lâcher prise avec enthousiasme.
Jean a écrit :Il y a deux chemins pour accéder à la flamme.
L'un est de susciter l'enthousiasme, de l'entretenir et de le développer par la réflexion, la manière de voir les choses. : Qu'elle chance j'ai! Quel enseignement fantastique, très spécial, extraordinaire! Quelle réalisation sublime! C'est l'un des moteurs de la pratique
L'autre est d'aller chercher cette flamme à l'intérieur de soi, car elle est toujours là, même dans la période la plus profonde de dépression. c'est la voie du lacher prise, il n'y a pas tant de commentaires et voir quelque chose d'extraordinaire est une erreur.
Etc...
Là vous évoquez le(s) chemin(s) qui est (sont) extraordinaire ou pas. Mais vous votre erreur c'est de voir la flamme comme "rien de spécial".
Ce n'est rien de spécial... Mais c'est plus précieux que tout ce que les gens qui recherchent des choses extraordinaires à y ajouter pour mettre un peu de "peps" pourront trouver.
On l'a tous...
Ce n'est pas "spécial"...
Mais on en fera pas la même chose.
Et c'est à nous, à chacun, de faire en sorte que ça devienne spécial. La braise, si ardente soi-elle, n'est pas le feu.
Sourire a écrit :Ce n'est rien de spécial... Mais c'est plus précieux que tout ce que les gens qui recherchent des choses extraordinaires à y ajouter pour mettre un peu de "peps" pourront trouver.
On l'a tous...
Ce n'est pas "spécial"...
Mais on en fera pas la même chose.
Et c'est à nous, à chacun, de faire en sorte que ça devienne spécial. La braise, si ardente soi-elle, n'est pas le feu.
Vous êtes toujours en pleine contradiction: c'est précieux mais ce n'est pas spécial. Moi je dis que dire de notre flamme intérieure, de la vie elle-même que c'est "rien de spécial" c'est banaliser cette chose précieuse. Comment voulez-vous qu'une chose précieuse soit banale?