Vu sous un angle de progression
Que cet état de lac calme soit au delà de l'ego : Oui - car sil ne l'était pas pas , le lac serai agité. Cela décrit une profondeur de l'expérience de samatha (Le calme intérieur), quand l'expérience de samatha commence à se stabiliser.
Par contre la source de l'être, ou l'esprit le plus subtil a cet aspects de calme mais l'état de conscience est beaucoup plus subtil que l'état de conscience correspondant à samatha et on peut percevoir cette source de l'être quand samatha s'est transformé en vipashyana (la vue profonde). Le lac est calme, transparent et on peut voir le fond.
Cette étape de lac calme se situe entre la conscience agitée ordinaire et la prise de conscience de l'esprit le plus subtil.
Mais aussi, vu du point de vue d'une personne trés éveillée qui expérimente à volonté l'état de conscience le plus subtil, cet état est ordinaire, c'est le point zéro, c'est la source de l'être. L'Etre éveillé quand il s'est éveillé peut être il a dit : Super! mais avec le temps c'est juste devenu la routine comme pour une personne ordinaire passer à l'état de conscience du réveil puis passer à l'état de conscience du sommeil, puis à nouveau passer à l'état de conscience du réveil...etc
Tout cela, c'est ce que j'imagine, que j'extrapole mais je me base sur ces vues dans ma pratique.
Comment pratiquer sans but dans le Zen ?
Aldous a écrit:Et pour vous c'est celà être au delà de l'ego, au point zéro, à la source de l'Etre?
Oui, effectivement on peut se poser la question.
Jean a écrit:Vu sous un angle de progression
Que cet état de lac calme soit au delà de l'ego : Oui - car sil ne l'était pas pas , le lac serai agité. Cela décrit une profondeur de l'expérience de samatha.
Par contre la source de l'être, ou l'esprit le plus subtil a cet aspects de calme mais l'état de conscience est beaucoup plus subtil que l'état de conscience correspondant à samatha et on peut percevoir quand samatha s'est transformé en vipashyana (la vue profonde). Le lac est calme, transparent et on peut voir le fond.
Cette étape de lac calme se situe entre la conscience agitée ordinaire et la prise de conscience de l'esprit le plus subtil.
Mais aussi, vu du point de vue d'une personne trés éveillée qui expérimente à volonté l'état de conscience le plus subtil, cet état est ordinaire, c'est le point zéro, c'est la source de l'être. L'Etre éveillé quand il s'est éveillé peut être il a dit : Super! mais avec le temps c'est juste devenu la routine comme pour une personne ordinaire passer à l'état de conscience du réveil puis passer à l'état de conscience du sommeil, puis à nouveau passer à l'état de conscience du réveil...etc
Est-ce qu'on est sensé comprendre quelque chose dans cette explication ?
Oui, effectivement on peut se poser la question.
Jean a écrit:Vu sous un angle de progression
Que cet état de lac calme soit au delà de l'ego : Oui - car sil ne l'était pas pas , le lac serai agité. Cela décrit une profondeur de l'expérience de samatha.
Par contre la source de l'être, ou l'esprit le plus subtil a cet aspects de calme mais l'état de conscience est beaucoup plus subtil que l'état de conscience correspondant à samatha et on peut percevoir quand samatha s'est transformé en vipashyana (la vue profonde). Le lac est calme, transparent et on peut voir le fond.
Cette étape de lac calme se situe entre la conscience agitée ordinaire et la prise de conscience de l'esprit le plus subtil.
Mais aussi, vu du point de vue d'une personne trés éveillée qui expérimente à volonté l'état de conscience le plus subtil, cet état est ordinaire, c'est le point zéro, c'est la source de l'être. L'Etre éveillé quand il s'est éveillé peut être il a dit : Super! mais avec le temps c'est juste devenu la routine comme pour une personne ordinaire passer à l'état de conscience du réveil puis passer à l'état de conscience du sommeil, puis à nouveau passer à l'état de conscience du réveil...etc
Est-ce qu'on est sensé comprendre quelque chose dans cette explication ?
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Je crois voir (plus que comprendre) ce que tu veux dire, Jean. C'est limpide !Jean a écrit :Cette étape de lac calme se situe entre la conscience agitée ordinaire et la prise de conscience de l'esprit le plus subtil.


apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Toujours est-il qu'on peut pratiquer sans but dans le zen.
Le simple fait de pratiquer oblige fatalement à rencontrer le fait qu'on se fixe des buts, et qu'on les atteigne ou pas, quoi qu'il en soit, on doit les abandonner à ce qu'ils sont : quelque chose vers quoi l'on se tend.
Pratiquer sans but, c'est arrèter de suivre des désirs qui masquent nos vrais désirs qui sont plus calmes, comme le lac limpide, ce qui ne veut pas dire qu'ils ne nous amènent pas quelque part, qu'ils ne nous font pas bouger. Mais ils ne nous entraînent pas n'importe où pour notre malheur. Ils nous entraînent dans une vie plus simple et tranquille, où il n'y a rien à prouver, juste vivre chaque jour au mieux de ce qu'on peut, en respectant ses limites.
Le simple fait de pratiquer oblige fatalement à rencontrer le fait qu'on se fixe des buts, et qu'on les atteigne ou pas, quoi qu'il en soit, on doit les abandonner à ce qu'ils sont : quelque chose vers quoi l'on se tend.
Pratiquer sans but, c'est arrèter de suivre des désirs qui masquent nos vrais désirs qui sont plus calmes, comme le lac limpide, ce qui ne veut pas dire qu'ils ne nous amènent pas quelque part, qu'ils ne nous font pas bouger. Mais ils ne nous entraînent pas n'importe où pour notre malheur. Ils nous entraînent dans une vie plus simple et tranquille, où il n'y a rien à prouver, juste vivre chaque jour au mieux de ce qu'on peut, en respectant ses limites.
ça manque pas un peu de "peps" tout ça?lausm a écrit :Ils nous entraînent dans une vie plus simple et tranquille, où il n'y a rien à prouver, juste vivre chaque jour au mieux de ce qu'on peut, en respectant ses limites.
Il y a des gens qui recherchent les sensations fortes ou qui veulent avoir 10000 amis sur facebook ou bien qui font des concours de bouftance..
Ca a peut-être du peps... Mais derrière chaque haie franchie, il y a un trou si vous voyez l'image.
On peut avoir le droit de préférer le terrain plat...
Ensuite... Si on sait être attentif aux petites, voire toutes petites choses, il est bien rare que le paysage soit si monotone que ça...
Ca a peut-être du peps... Mais derrière chaque haie franchie, il y a un trou si vous voyez l'image.
On peut avoir le droit de préférer le terrain plat...
Ensuite... Si on sait être attentif aux petites, voire toutes petites choses, il est bien rare que le paysage soit si monotone que ça...
Les bouddhas naissent dans le feu (maxime zen)Sourire a écrit :Il y a des gens qui recherchent les sensations fortes ou qui veulent avoir 10000 amis sur facebook ou bien qui font des concours de bouftance..
Ca a peut-être du peps... Mais derrière chaque haie franchie, il y a un trou si vous voyez l'image.
On peut avoir le droit de préférer le terrain plat...
Respecter ses limites, ça veut dire que si tu aimes faire du parachutisme, si tu peux en faire, rien ne t'en empèche.Aldous a écrit :ça manque pas un peu de "peps" tout ça?lausm a écrit :Ils nous entraînent dans une vie plus simple et tranquille, où il n'y a rien à prouver, juste vivre chaque jour au mieux de ce qu'on peut, en respectant ses limites.
Où aller se faire un 8000 metres en Himalaya, au risque de sa vie.
Y en a qui font des trucs comme ça en considérant que c'est bien pour eux.
Effectivement, je suis dans une phase pépère, mais le bouddhisme avec trop de bulles, çà me pique dans le nez.
Et puis, on peut être dans le feu de l'action, sans pour autant être dépourvu de calme, de tranquillité et d'humilité.
Avec une pratique intense, il est possible d'avoir des expériences.
mais intégrer ces expériences prend du temps. Cette intégration est accompagné par des changements au niveau physiologique. Et là il faut le temps qu'il faut.
Je ne sais pas quelle est la meilleure
La pratique intense ou la pratique vitesse de croisière.
Dans la pratique vitesse de croisière, c'est des petites expériences suivi de petites intégrations.
Il faudrait observer deux personnes similaires (ça n'existe pas) pratiquant chacune un des deux types différents sur une période de 20 à 30 années.
Des personnes ayant fait de plus ou moins longues retraites et donc qui avaient pratiqué intensivement ont souffert par moments dans leur réadaptation dans la vie ordinaire.
Tandis que les personnes immergées dans la vie ordinaire avec leur pratique vitesse de croisière ont par moments des flashs qu'elles ont intégré par des petits réajustement progressifs. C'est une pratique qui ne fait pas de vague. Je trouve dans cette manière de faire pleine de sagesse et nécessite une grande patience. La majorité des pratiquants Bouddhistes suivent cette voie. Ce n'est qu'un très faible pourcentage qui ont pu partir pour de longues retraites dans la foret, dans les Himalayas ou dans un monastère au Japon.
A propos de pratique ordinaire. Le travail est d'intégrer sa pratique à la vie ordinaire pour arriver à ce que la pratique se nourrisse de la vie ordinaire. Chaque événement approfondit la pratique. Il n'y a plus d'antagonisme entre pratique et vie ordinaire. Gourou a plusieurs significations, dans ce cas le gourou, c'est la vie.
Retour au fil :
La pratique ordinaire me semble plus avoir de chances d'être pratiquée "Sans But" que la pratique intense.
mais intégrer ces expériences prend du temps. Cette intégration est accompagné par des changements au niveau physiologique. Et là il faut le temps qu'il faut.
Je ne sais pas quelle est la meilleure
La pratique intense ou la pratique vitesse de croisière.
Dans la pratique vitesse de croisière, c'est des petites expériences suivi de petites intégrations.
Il faudrait observer deux personnes similaires (ça n'existe pas) pratiquant chacune un des deux types différents sur une période de 20 à 30 années.
Des personnes ayant fait de plus ou moins longues retraites et donc qui avaient pratiqué intensivement ont souffert par moments dans leur réadaptation dans la vie ordinaire.
Tandis que les personnes immergées dans la vie ordinaire avec leur pratique vitesse de croisière ont par moments des flashs qu'elles ont intégré par des petits réajustement progressifs. C'est une pratique qui ne fait pas de vague. Je trouve dans cette manière de faire pleine de sagesse et nécessite une grande patience. La majorité des pratiquants Bouddhistes suivent cette voie. Ce n'est qu'un très faible pourcentage qui ont pu partir pour de longues retraites dans la foret, dans les Himalayas ou dans un monastère au Japon.
A propos de pratique ordinaire. Le travail est d'intégrer sa pratique à la vie ordinaire pour arriver à ce que la pratique se nourrisse de la vie ordinaire. Chaque événement approfondit la pratique. Il n'y a plus d'antagonisme entre pratique et vie ordinaire. Gourou a plusieurs significations, dans ce cas le gourou, c'est la vie.
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La pratique ordinaire me semble plus avoir de chances d'être pratiquée "Sans But" que la pratique intense.