Dharmadhatu a écrit :
Il y a donc plusieurs conceptions de dukkha et la conception indo-tibétaine comprend tout ce qui ne tourne pas rond, y compris la douleur physique. Ce qui signifie que si quelqu'un souffre physiquement d'un coup de marteau sur le doigt, pour le Bouddhisme indo-tibétain, il n'est pas un Arya et à forciori pas un Samyak-sambuddha.
Ceci s'accorde avec le chapitre du Ratnakuta Sutra que j'ai cité où le Bouddha évoque clairement des douleurs physiques (mal au dos, migraine etc...). J'apporterai une citation demain.
Je me contenterai de citer le Sakalika Sutta, du Samyutta Nikaya du Canon Pali,
http://canonpali.org/tipitaka/suttapita ... 1-038.html
où l'on voit clairement le Bouddha historique (l'être humain, pas l'espèce de super-héros qui fait tant plaisir aux âmes faibles!) se couper le pied sur un caillou, et en souffrir réellement. Sa leçon, en cette occasion, c'est "Oui, ça fait mal. Mais si, en plus de la douleur physique que cela me cause, je passais mon temps à me lamenter sur ma douleur, je doublerais et triplerais cette dernière."
Alors les aspects romans de fiction que constituent parfois certains sûtras mahayaniques, déjà que je pense que les récits les plus authentiques et anciens doivent être pris
cum grano salis, comme en avertit le Kalama Sutta, et bien j'aimerais voir un peu plus de circonspection avant de prendre pour argent comptant tous les délires merveilleux qui permettent si bien de rêver.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".