
Voir le Dharma au quotidien
En soi, aussi, mais pas toujours à temps malheureusement. Bon je vais faire un ptit tour, essayer de dessiner dans le jardin... 

Pour ma part, que l'on aime ou pas, je fais rarement de croquis initial au crayon, directement à la plume en général;C'est comme pour dessiner, il y a tous les "faux traits" sous les "vrais" sur la feuille.
Ca passe ou ça casse

Ca rejoint un peu la "culture de l'art" en occident et en extreme orient;
En occident, on juge "de qualité" des peintures ou dessins très fournis, complexes, détaillés,
qui ont souvent demandé du temps, des gommages, rectifications, retouches, etc, pour se rapprocher du "réel";
Idem d'ailleurs en litterature, les écrivains les plus célèbres ou "riches" sont souvent les romanciens ou ceux qui écrivent des textes complexes, longs, des histoires imaginaires, avec des tonnes de chapitres et de pages;
La tradition d'extreme orient "d'origine", va à l'encontre de cette façon de faire, surtout dans l'art taoiste et zen japonais:
Méditation avant de prendre le pinceau ou l'encre, et devant la feuillle, seulement quelques traits purs et directs,
qui vontà l'essentiel, sans retouches, et qui vont au-delà de la "forme réelle", pour résumer l'essence de ce qu'ils voient et leur propre interprétation; Ce qui rejoint les haikus, les contes ou récits d'asie, qui sont souvent très courts, comparés aux "emballages de tonnes de pages" des livres en occident, où ils se servent bien plus de leur "intellect-mental", que de leur "coeur, intuition" des sages d'asie;
Chacun ses choix !
Quand un enfant ou un adulte dessine, et qu'un prof cherche à juger ce qu'il fait, en bien ou en mal, à vouloir corriger ses erreurs, ou autre, il "tue" l'artiste, le créateur, qui se retrouve lui aussi emmené vers une vision dualiste et étriqué de l'art et de la réalité;
Si on veut reproduire ce que l'on voit de manière réaliste, on ne met aucune personnalité ni singularité dans "l"oeuvre", et cette peinture sera très bien techniquement, mais elle n'aura pas "d'âme", de ki comme on dit au japon; Dans ce cas, autant prendre une photo, ça va plus vite d'appuyer sur un bouton que de peindre des heures
L'art vrai, à mon sens, ne peut venir que d'un esprit libre; et libéré des jugements et structures codifiées de "l'art officiel";
J'ai plus de respect pour les autodidacte, en art, en spiritualité, ou tout autre domaine, que pour ceux qui ont été "formés", éduqués pour suivre un couloir tout tracé par des cadres du passé, donc "morts",qui ne créent rien de vivant, ni d'original, ni de libre;
Dernière modification par ardjopa le 31 juillet 2012, 13:34, modifié 1 fois.
Oui KatlyKatly a écrit :
Au fond du puits, il y a aussi de la lumière. Peut-être parfois on ouvre un peu ses yeux et son coeur ?... On est pas toujours enveloppés et noyés de tant d'ombres ? n'est-ce-pas ?
Mais faut parfois traverser ce nuage noir de haine pour voir la lumière...
Heureux ceux qui creusent et qui voient rapidement une belle lumière... Ces temps ci, j'ai l'impression de tomber sur un gisement de charbon !




Ces difficultés ne sont pas rares sur la voie. Ce sont souvent des étapes. Il y a comme une accélération de la rétribution karmique. Je ne sais pas quelle tradition tu suis, sinon je te dirais de pratiquer quelques temps, en en faisant ta pratique principale, la méditation de Vajrasattva. Très efficace dans ce gnre de cas.
Va prendre l'air, "loin des yeux , près du coeur", comme on dit;Ces temps ci, j'ai l'impression de tomber sur un gisement de charbon ! Je ne m'entends plus ni avec mon fils, ma femme, mon père, mes cousins, les voisins... Ca doit certainement venir de moi...
La vie est faite de vent nouveau à chaque instant, et non d'air conditionné

Dernière modification par ardjopa le 31 juillet 2012, 16:27, modifié 1 fois.
En le disant, ça va mieux.Katly a écrit :![]()
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C'est sûrement passager, comme tous les nuages noirs.
Je sors un peu... excuse-moi.
A +
Merci pour tes encouragements Katly...

Merci Klesha
Effectivement, chaque fois que je décide de faire des périodes de retraites intensives, toutes sortes d'ennuis me tombent dessus.

Ardopa, je ne peux pas prendre des vacances loin de ma famille. C' est plutôt l'inverse. C'est le moment où je revois tout le monde.
Oauis... je comprends bien ce que tu dis, la routine d'un côté et l'imprévu, l'inopiné de l'autre.Va prendre l'air, "loin des yeux , près du coeur", comme on dit;
Souvent être trop proche et souvent avec les mêmes êtres, étouffe la joie d'être avec eux;
Mon frère est très souvent à l'étranger, mais quand je le revois, une fois par an ou plus, à l'étranger ou en france,
c'est une joie renouvellée, et sans encrassement dû à la routine;
Tu sais, on se marie. Au début, c'est l'amour fou. Mais au bout de quelques années, ce n'est plus la même chanson... Alors, on se trouve une maîtresse ou un amant (j'en vois qui rougissent là !) et c'est super, des moments d'aventure et d'ailleurs on appelle ça parfois une aventure. Donc, quand on voit souvent les gens, on se lasse. Et quand on les voit moins souvent, ça passe mieux. Ate lire depuis très peu de temps, il y a quelque chose qui m'a étonné dans ce post. Je pensais que tu allait terminer en nous disant : mais qui est lassé, qui est heureux ? Et qu'est-ce que ça fait à la fin ? Tout cela reste du domaine de la sensation, vedana, c'est de la recherche de bonheur impermanent.
A mon sens, il y a mieux à faire : c'est de redécouvrir chez ceux avec qui on vit au jour le jour les immenses qualités qu'ils ont à nou supporter, à s'occuper de nous, à nous aimer. C'est un excellent entraînement pour éprouver notre pratique réelle du dharma mais en même temps c'est odieux de dire ça parce ça s'appelle tout simplement aimer les autres, comme ils sont et pour ce qu'ils sont, ressentir de la joie quand ils vivent un instant de bonheur, partager leurs angoisses comme si c'était les nôtres, tous les regarder avec le même regard. Là, il n'y a pas de fuite possible, il faut s'armer de courage, de patience et faire preuve de générosité.
Bien plus facile à dire qu'à faire mais à défaut de toujours y réussir, on peut au moins s'y engager.
Ted, je ne suis pas une pratiquante assez avancée pour savoir si tes problèmes sont ce qu'on appelle parfois des "accélérations karmiques" (j'en ai entendu décrire sous forme de maladies physiques, mais sous forme de troubles dans les relations familiales et sociales, je ne sais pas).
Mais tu as toute ma sympathie, vraiment. Il y a longtemps que je n'ai plus connu ce genre de choses, du moins de façon grave (j'ai de la chance, je sais), mais je me souviens combien c'est dur. Bon courage.
Pour ce qui est de reconnaître la haine chez les autres, je crois vraiment que c'est discuté : je me rappelle qu'Adrien m'avait expliqué par exemple que dans le Theravada, certains maîtres enseignent qu'on peut pratiquer cittanupassana, "l'observation de l'esprit" chez autrui, par inférence, sans se tromper. D'autres pensent que non. Sans avoir d'avis sur la question, c'est un point sur lequel je suis très prudente : on peut percevoir des manifestations qu'on interprète comme signes de haine, mais de là à une quelconque certitude...
Mais ce n'est qu'un avis.
Et je suis d'accord avec le dernier conseil de Klesha.
Mais tu as toute ma sympathie, vraiment. Il y a longtemps que je n'ai plus connu ce genre de choses, du moins de façon grave (j'ai de la chance, je sais), mais je me souviens combien c'est dur. Bon courage.

Pour ce qui est de reconnaître la haine chez les autres, je crois vraiment que c'est discuté : je me rappelle qu'Adrien m'avait expliqué par exemple que dans le Theravada, certains maîtres enseignent qu'on peut pratiquer cittanupassana, "l'observation de l'esprit" chez autrui, par inférence, sans se tromper. D'autres pensent que non. Sans avoir d'avis sur la question, c'est un point sur lequel je suis très prudente : on peut percevoir des manifestations qu'on interprète comme signes de haine, mais de là à une quelconque certitude...

Mais ce n'est qu'un avis.
Et je suis d'accord avec le dernier conseil de Klesha.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu