dukkha :toute vérité est difficile à entendre

ardjopa

Dans un monde éphémère et donc illusoire par nature,
je crois que toute vérité est "révolutionnaire", ou rarement bonne à dire,
ou difficilement entendue et comprise !

La souffrance est la première vérité énoncée par bouddha;
Dans un enseignement, il dit que pour résumer "tout est souffrance", (naissance, séparation de ce qu'on aime,
présence de ce qu'on aime pas, maladie, vieillesse, mort etc)

Mais le comportement "journalier", et quotidien, de la majorité des humains, des sociétés, prouvent
qu'ils ne l'ont toujours pas assimilé ni réalisé; Ils continuent leur(s) courses effrenées multiples, et insensées,
récoltent la douleur, encore et toujours : recherche du gain, d'argent, de possessions, achats sans fin, désirs insatiables, fausses joies hypocrites, divertissements trompeurs, rires qui ont le gout des larmes, des "bonjours" qui ressemblent à des adieux, des sourires en plastique, des clowns tristes, des espoirs qui annoncent déjà leur défaite, des naissances et des "félicitations aux mariés" qui annoncent déjà la souffrance, la séparation et la mort, des jeunes femmes aux maquillages illusion pour attiser le désir et masquer la vraie nature repoussante des corps et de leur futur état de cadavre, poursuite éperdue de sexe, "amour", nourritures, tourisme, faire des enfants, se marier, travailler à un rythme de fous, consommer, consumer la planète,envahir, détruire la terre, exploiter - tuer leurs frères animaux, la nature, se faire la guerre ici ou ailleurs, haines, avidités etc, etc;

La drogue, c'est pas bien, dites "stop" !

Ils n'ont toujours pas compris, et s'ils continuent, ils finiront par se faire disparaitre eux-même;
Petite piqure de rappel pour éviter de se bruler à la flamme du désir :

L"'amour" est souffrance, le sexe est souffrance,la faim, la soif, sont souffrance,
faire des enfants, est souffrance, le mariage est souffrance, le couple est souffrance, travailler est souffrance
les distractions-loisirs sont souffrances, la curiosité est souffrance, parler est souffrance,
l'action est souffrance, penser est souffrance, l'avidité est souffrance, la vénalité est souffrance
les ambitions, désirs personnels sont souffrance, la société est souffrance
les possessions sont souffrance, la destruction-exploitation de la terre est souffrance
la haine est souffrance, ce mental-corps est souffrance, ce monde est souffrance

merci d'avoir joué

amen
ted

C'est pas tout à fait ça. Le monde est insatisfaisant mais cette insatisfaction dépend de nous. Le monde n'y est pour rien.

Dans le samsara, il y a des terres pures avec des gens extrêmement heureux. Et il y a aussi des devas, joyeux.

Faut arrêter d'assimiler le samsara et notre petite planète. Sous peine de névrose.

Et le corps humain n'a rien de repoussant. Le Bouddha a pu utiliser cette image pour ceux qui étaient trop attachés ou trop attirés par le corps. Mais dans d'autres circonstances, il a enseigné que ce corps était précieux, qu'il fallait en prendre soin.

Le bouddhisme, ce n'est pas ce pessimisme chronique, ce rejet du monde que tu décris. S'il y a détachement, il ne doit pas se faire dans l'aversion .
Katly

ted a écrit :C'est pas tout à fait ça. Le monde est insatisfaisant mais cette insatisfaction dépend de nous. Le monde n'y est pour rien.

Dans le samsara, il y a des terres pures avec des gens extrêmement heureux. Et il y a aussi des devas, joyeux.

Faut arrêter d'assimiler le samsara et notre petite planète. Sous peine de névrose.

Et le corps humain n'a rien de repoussant. Le Bouddha a pu utiliser cette image pour ceux qui étaient trop attachés ou trop attirés par le corps. Mais dans d'autres circonstances, il a enseigné que ce corps était précieux, qu'il fallait en prendre soin.

Le bouddhisme, ce n'est pas ce pessimisme chronique, ce rejet du monde que tu décris. S'il y a détachement, il ne doit pas se faire dans l'aversion .
jap_8
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Flocon
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ted a écrit :Le bouddhisme, ce n'est pas ce pessimisme chronique, ce rejet du monde que tu décris. S'il y a détachement, il ne doit pas se faire dans l'aversion .
Très juste. Mais je crois que c'est un problème qu'on rencontre souvent, ce type de confusion. Un coup de déprime et hop, on pense être détaché de quelque chose, alors qu'on y est en fait carrément enchaîné, et plus solidement qu'auparavant. :-(
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
klesha

Ca n'a pas l'air d'aller ardjopa :
L"'amour" est souffrance, le sexe est souffrance,la faim, la soif, sont souffrance,
faire des enfants, est souffrance, le mariage est souffrance, le couple est souffrance, travailler est souffrance
les distractions-loisirs sont souffrances, la curiosité est souffrance, parler est souffrance,
l'action est souffrance, penser est souffrance, l'avidité est souffrance, la vénalité est souffrance
les ambitions, désirs personnels sont souffrance, la société est souffrance
les possessions sont souffrance, la destruction-exploitation de la terre est souffrance
la haine est souffrance, ce mental-corps est souffrance, ce monde est souffrance
Personnellement, je dirais plutôt que tous les êtres sensibles recherchent le bonheur. C'est un dénominateur commun. La notion de bonheur est très personnelle, elle peut varier beaucoup d'un individu à l'autre et prendre des formes surprenantes. Certains ne trouvent-ils pas leur bonheur dans la souffrance des autres ? Possession, domination, destruction ne visent qu'à renforcer, s'il en était besoin, les sentiment d'existence de l'égo.
Bref, le problème en fait, c'est que nous nous y prenons mal. Les bases sur lesquelles nous établissons notre recherche de bonheur sont erronées et leur fruit ne peut être qu'impermanent. Le bonheur que nous recherchons, ce sont en fait des activités qui visent à nous prouver que cet égo existe bien. MAis s'il exsite bien, s'il est concret, pourquoi serait-il tant nécessaire de le prouver ? Et d'où nous vient ce sentiment d'insatisfaction ? Il y a là matière à réflexion...
Mais attention de ne pas sombrer dans le nihilisme ou le pessimisme. Le bouddhisme n'est pas du tout pessimiste, il est réaliste.
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Dharmadhatu
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Dans un enseignement, il dit que pour résumer "tout est souffrance", (naissance, séparation de ce qu'on aime,
présence de ce qu'on aime pas, maladie, vieillesse, mort etc)
B jap_8 onjour Arji,

Peux-tu nous donner la référence de l'enseignement où le Bouddha dit que TOUT est souffrance ?

Si c'était le cas, le nirvana lui-même serait souffrance...

Si l'amour était souffrance, pourquoi le Bouddha nous inviterait-il à développer metta (l'amour bienveillant) ?

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Flocon
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klesha a écrit :Le bouddhisme n'est pas du tout pessimiste, il est réaliste.
Mieux que ça, il est optimiste puisqu'il affirme la possibilité de mettre fin à la souffrance. Toutes les religions ne sont pas dans ce cas.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
ardjopa

à Dharmadhatu, je ne suis pas "expert" en bouddhisme, mais il me semble que c'est danns son premier discours,
du sermon de Bénares, quand il énonce sa première vérité ;-)
« Voici, ô moines, la Noble Vérité sur la souffrance. La naissance est souffrance. La vieillesse est souffrance. La maladie est souffrance. La mort est souffrance. Le chagrin, la douleur, la tristesse et le désespoir sont souffrance. Être uni à ce que l’on déteste est souffrance. Être séparé de ce que l’on aime est souffrance. Ne pas obtenir ce que l’on désire est souffrance. En un mot, les cinq agrégats d'attachement sont souffrance.»
Pour ce qui est du caractère "repoussant" du corps, c'est encore dans certains enseignements de bouddha, comme les méditations theravada du "cimetière" ou des cadavres, pour montrer la réalité sous les apparences;

Ajahn maha boowa, en parle aussi :
Concentrez-vous intensément sur les parties du corps qui vous attirent le plus, celles qui vous paraissent les plus réelles. Utilisez-les comme des pierres à aiguiser pour affûter votre sagesse. Mettez-les à jour en les mettant en pièces jusqu’à ce que leur nature repoussante vous apparaisse clairement. La méditation asubha consiste à poser un regard pénétrant sur l’aspect repoussant du corps humain. Il s’agit de la condition naturelle du corps : il est, par nature, sale et répugnant. En essence, l’ensemble du corps est un cadavre vivant et malodorant, un égout plein de détritus en décomposition. Seule la fine couverture de la peau rend cette vision présentable. Nous nous laissons tous berner par l’enveloppe extérieure qui cache une réalité fondamentalement répugnante. Le simple fait de retirer la peau révèle la véritable nature du corps.

Par comparaison à la chair et aux organes internes, la peau semble attrayante mais examinez-la de plus près. La peau est faite d’écailles, elle se plisse et se ride, elle exsude de la transpiration, de la graisse et des odeurs agressives ; nous devons la frotter tous les jours simplement pour la garder propre. En quoi est-ce attirant ? Et cette peau est fermement attachée à la chair qu’elle recouvre et donc inextricablement liée à l’intérieur repoussant. Plus la sagesse perce le corps à jour, plus il apparaît répugnant. Depuis la peau jusqu’aux os, il n’y a rien d’agréable à voir.

Ce n'est ni pessmiste, ni optimiste, à mon sens, seulement réaliste;
Savoir que le bonheur n'exxiste pas, quel bonheur ! ;-)
Lupka

Flocon a écrit :
klesha a écrit :Le bouddhisme n'est pas du tout pessimiste, il est réaliste.
Mieux que ça, il est optimiste puisqu'il affirme la possibilité de mettre fin à la souffrance. Toutes les religions ne sont pas dans ce cas.
jap_8
ted

ardjopa a écrit : Ajahn maha boowa, en parle aussi :

La méditation asubha consiste à poser un regard pénétrant sur l’aspect repoussant du corps humain. Il s’agit de la condition naturelle du corps : il est, par nature, sale et répugnant.
etc...
Va dire ça à un gamin... Tu vois ce que je veux dire ? :oops:

Ajahn maha boowa s'adresse à des moines qui essaient de se détacher de certains désirs. C'est un moyen habile, pas une vérité éternelle.
Dernière modification par ted le 29 juillet 2012, 12:36, modifié 1 fois.
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