Fa,
Comme promis hier soir je souhaite t'exprimer ma reconnaissance pour ce texte qui situe les enjeux d'un bouddhisme « art de vie » face à un bouddhisme sclérosé qui ne sait ni ne peut que se référer à des textes anciens sans pouvoir/savoir – au delà de l'affirmation pure et dure – les expliciter au regard de la vie des hommes et femmes de ce siècle.
Il suffit d'ailleurs pour s'en convaincre de se souvenir de l'absence obstiné de références expérimentales concernant la Renaissance à laquelle s'accroche un certain nombre d'entre nous alors qu'il serait si simple, comme l'a fait Ardjopa, de partager ce que l'on a vécu en soutien à ce que l'on prétend.
Il est tout à fait exact par ailleurs que la distinction corps-esprit est nécessaire au maintien de cette croyance réincarnationniste et que le vécu de l'instant présent méditatif transcende la causalité et l'acquisition de mérites pourtant nécessaire à un hypothétique progrès vers l'Eveil... C'est évidemment insupportable (!!!) car alors la « délivrance » est à portée de tous...
L'incapacité ou l'impossibilité à justifier ses positions, par soi-même et à partir de soi-même (être à soi-même sa propre île dit le bouddha) mène à l'ironie comme l'attestent les fils émis le 20 Juillet 16h40 jusqu'à 19h40 sur le sujet : « Conscience Universelle », donnant ainsi raison à St-EX qui déclarait en son temps : «
l'ironie est tout ce qui reste à ceux qui n'ont plus rien à dire » - Le paradoxe est qu'effectivement ils n'ont plus rien à dire mais qu'ils continuent à le dire, même en se taisant.
Il ne reste plus qu'à se réfugier en son âme immortelle ! Ah mêche alors ! Non seulement l'Anatman bouddhique nous l'interdit mais voilà t'y pas qu'un philosophe Allemand vient nous dire que sa survie immortelle n'est en aucune manière assurée. Tout fous l'camp ma brave dame, le Paradis, ma survie, MON Nirvana...
Il nous faut donc réaliser, dans l'instant présent, à partir de notre île ce que nous dit le christ qui m'apprend-on était un boddhisatwa : Je suis la Vérité et la Vie !
Il ne s'agit pas de nier le Conventionnel mais de ne pas l'idéaliser non plus, car à lui seul il ne deviendra pas l'Universel. C'est la magie de la réalisation et si l'on en croit cette affirmation, nous sommes sur la bonne voie : « seuls les Bouddhas ont cette vision simultanée de l'ultime et du conventionnel »
Nous sommes un certain nombre à le prétendre ! et alors ??
