De beaucoup de repos...
C'est le bol que j'aurais dû mettre, tiens...
Ou alors, j'aurais pu chercher après une Batou Kannon. Contre les tourments en tous genres, elle devrait être d'une aide efficace...

Bonjour Chakyam,chakyam a écrit :J'essaie de trouver une signification cohérente au concept de karma collectif qui ait un rapport direct avec le Dharma.
Du point de vue du Réel qui s'exprime « au-dela des mots » la tâche sera ardue et somme toute impossible d'autant qu'il s'exprime (le réel) instant après instant – çà c'est le karma-action – alors que ce que tu cherches à définir me semble être le karma-résiduel de ce que tu crois être la conséquence de ladite action et qui n'est, en fait, qu'une nouvelle action.
Au niveau où tu situes ton souhait, il importe de comprendre qu'il ne peut s'agir que d'une construction intellectuelle qui repose essentiellement sur les capacités mémorielles de notre cerveau frontal qui établit des liens superficiels (les trotkystes diraient : pratico-pratiques) entre des évènements séparés ontologiquement comme l'atteste la cendre dans l'âtre qui, selon DOGEN, ne redeviendra jamais bûche parce qu'il s'agit de deux expression de la loi autonomes et indépendantes l'une de l'autre. Ainsi, établir un lien de causalité entre la cendre et la bûche est possible, au niveau empirique des éléments, mais pas au niveau profond de l'existence.
Personne ne va nier le rôle de la Sangha, du Dharma et du Buddha en tant que créateurs des conditions de l'Eveil qui cependant restera à jamais de Nature différente de ce qui en aura permis l'avènement tel que le déclare le Buddha dans le chapitre : l'impermanence du Lankâvatârasûtra - « ...l'Eveil authentique et Parfait est à jamais libre du champ d'expérience des facultés psychosensorielles et de leurs objets. »
Il en résulte que plus j'entends, plus j'écoute, plus je lis les dires des partisans du karma, même s'il en est beaucoup, plus je suis certain que la méthode dite du Rasoir d'Ockham a du bon en ce qu'elle nous précise qu'il est possible de faire l'économie de ce qui n'a plus aucune utilité. Tel et le cas présentement car ma réflexion précisément distingue les éléments de maturation de ma pensée et l'instant présent, éternellement renouvelé, qui en permet l'expressivité.
Sans être pour autant dupe de l'un et/ou de l'autre.
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Chakyam a écrit :plus je lis les dires des partisans du karma, même s'il en est beaucoup
Fa a écrit :On part de l'illusion pour venir à bout de l'illusion. On enseigne que la forme est vide, avant de rappeler que le vide est forme...
Réincarnation est très usité, mais ce terme prête à confusion et n'existe pas en tibétain. Il n'y a que des renaissances (acceptées dans toutes les écoles bouddhistes), sauf que pour les êtres ordinaires c'est à cause du karma tandis que pour les êtres ayant un certain degré d'Eveil, c'est par compassion.J'ai toujours autant de mal, avec la ré-incarnation telle qu'envisagée, par le Bouddhisme Tibétain.
Le Bouddhisme tantrique explique que les agrégats ne se séparent pas vraiment, qu'il y a un souffle subtil (prana) accompagnant toujours une série d'instants de conscience, de sorte qu'il est possible qu'il y ait cette continuité d'agrégats en constante transformation.Pour moi, cette position ré-introduit l'identité, et une forme de dualisme entre la matière et l'esprit, qui selon cette conception aurait une continuité au delà de la séparation des agrégats.
La distinction entre une chaussure et un papillon est aussi d'ordre conventionnel et pourtant elle existe.La distinction entre esprit et matière est aussi de l'ordre du conventionnel.
Comme je l'ai déjà dit à Chakyam, on ne peut pas prendre l'ultime comme raison de l'existence ou de l'inexistence d'un phénomène conventionnel car seule l'analyse du conventionnel peut déterminer ou infirmer l'existence de ceci ou de cela au niveau conventionnel. C'est là le rôle de l'épistémologie et c'est pourquoi Djé Tsongkhapa par exemple unit parfaitement la sagesse de l'ultime en s'appuyant sur les traités de Nagarjuna et Chandrakirti, à la cognition valide du conventionnel en s'appuyant sur les traités de Dignaga et Dharmakirti. Sinon, c'est comme emporter un radiateur dans le Sahara en disant qu'il fonctionne puisqu'il ne fait pas froid.Enfin il n'existe fondamentalement ni matière, ni esprit.
Il s'ensuit de cette assertion qu'un Eveillé ne peut avoir de dharmakaya que lorsqu'un autre individu s'éveille, qui lui-même ne peut avoir de dharmakaya que si un autre s'éveille et ainsi de suite...Par exemple on peut dire que le "corps de connaissance" du Bouddha est toujours vivant, dans le cœur des bouddhistes et les éveillés du monde que actualise l'état de Bouddha sont comme des renaissances du Bouddha lui -même.
Ce n'est bien sûr qu'un modeste point de vue, très personnel.
Fa :
La distinction entre esprit et matière est aussi de l'ordre du conventionnel.
Bonjour DharmadhatuDharmadhatu :
La distinction entre une chaussure et un papillon est aussi d'ordre conventionnel et pourtant elle existe.