Paramita et karma

Subarys

michel_paix a écrit :Je n'ai pas aborder l'idée d'inexistance du bras, au niveau conventionnelle, je dis juste ce bras n'existe pas ultiment
Si tu ne rejettes pas l’existence conventionnelle de ton bras, tu peux alors tout à fait comprendre que la renaissance existe conventionnellement. Réaliser l'Ultime n'a pas vocation à annihiler le conventionnel. La réalité Ultime ne peut se comprendre que par la lorgnette du conventionnelle sinon ce n'est que du nihilisme.

'Tout existe' est une vue extrême; 'rien n'existe' est l'extrême opposé. S'abstenant des deux extrêmes, le Tathāgata enseigne le Dhamma par le milieu:
http://www.tipitaka.fr/sutta/samyutta/n ... 2-015.html
Ce milieu c'est la prise en compte des deux vérités.

(je modifie mon message au dessus pour qu'il soit un peu plus sympathique (un peu seulement ;-) )


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michel_paix
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'Tout existe' est une vue extrême; 'rien n'existe' est l'extrême opposé. S'abstenant des deux extrêmes, le Tathāgata enseigne le Dhamma par le milieu:
http://www.tipitaka.fr/sutta/samyutta/n ... 2-015.html




Si je déclare rien de quel fautes va ton m'accuser ??
:)
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michel_paix
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Je demande simplement que pouvons nous dire de tout cela, ultimement ??
:)
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:)
Dernière modification par michel_paix le 23 juin 2012, 22:35, modifié 1 fois.
:)
chakyam

Voici donc une nouvelle alliance avec laquelle je vais tenter de collaborer, si les conditions spirituelles et psychologiques s'y prêtent.

Subarys

Citation : « Le terme employée par le Bouddha en Pâli est "Ponobhavikā" signifie littéralement "une nouvelle fois à naître (au sens de repasser par la matrice (womb)"
Peu de chose à ajouter. …
 »

Au contraire ! « une nouvelle fois à naître » veut dire qu'à chaque instant il y a apparition/disparition et que ce processus sans commencement ni fin représente le réel qui s'actualise dans de multiples formes. « Repasser par la matrice » est identique à la formulation taoiste selon laquelle Lao-tseu a mis 80 ans pour redevenir un enfançon et rentrer dans le ventre de sa mère (comprendre la Nature)

Ainsi l'ensemble des exemples cités par le texte comme étant paroles de buddha ( !!!) renvoie à l'interprétation que je rappelle : Ainsi donc, au lieu de supposer que la Renaissance implique le passage de vies en vies après de multiples décès, la Renaissance et/ou la Transmigration s'effectue au cours d'une seule et même vie (il n'y en a qu'une d'ailleurs) au travers du triple monde tant que sont reliés par l'égo la pensée d'avant, la pensée d'après et la pensée du milieu. (MAZU)

C'est bien d'ailleurs ce que signale ta citation que je rappelle :

"Le disciple séculier Sudatta, Ānanda, par la destruction des trois saṃyojanānas inférieurs et l'atténuation de l'appétence, de l'aversion et de l'ignorance, est devenu sakadāgāmī, et est destiné à mettre fin à la souffrance après être retourné une fois encore dans ce monde
."

Le disciple en question, par l'attenuation de ses défauts va mettre fin à sa souffrance en retournant dans ce monde mais dans CETTE SEULE VIE, dans cet Univers ci, ainsi que le rappelle le texte proposé dans le chapitre : la libération finale

"Il a atteint l'état de cessation de Saññā et Vedanā."
Je considère donc que les disciples et nous mêmes sommes identiques au Principe de buddha et que notre existence, soit progressivement soit abruptement selon le Zen de l'Ecole du Sud réalise cet état de cessation

Se trouvent ainsi posée les premisses de la réponse à ta première question : Que se passe t-il à la mort ?

Rien, puisque de mort il n'y a point au sens de fin de vie qui s'opposerait à la naissance. Comme dit précédemment, la vie se manifeste par l'apparaitre/disparaitre et n'en déplaise à Dhamadhatu, je ne peux que te conseiller de lire sur ce forum l'article sur la MORT que tu trouveras sans problème sur les sommaires. Les êtres éveillés s'éteignent comme les galaxies faute de carburant (désirs), les autres de cessations partielles en cessations globalisantes continuent « à ramer » tant que leur esprit ne sera pas sorti du cycle de la discrimination et de la non-contradiction aristotélicienne

Quant à l'articulation des deux vérités, je répondrais comme le fit le buddha dans le texte communiqué au chapitre : Une mousson dans le village de Veḷuva
« J'ai exposé le Dhamma sans distinguer aucuns enseignements ésotériques et exotériques. »

Plus prosaïquement, je dirais que chacun est en capacité d'articuler les deux vérités et qu'en toute occurrence, je n'ai aucun conseil à donner. Qui serai-je/qui suis-je pour prétendre à cela ?

Dharmadatu,

Je ne me souviens pas t'avoir accordé l'autorisation de te conduire en Professeur vis à vis d'une élève qui ne lui aurais pas remis un devoir. Je ne suis quant à moi aucunement le représentant d'une pensée quelconque, pas même de la pensée de Dogen, même si je m'y réfère souvent, et ne prétend aucunement faire prévaloir un quelconque courant. Par contre j'ai une sainte horreur des Ayatollahs du Bouddhisme qui le confondent, sans réflexion, avec les archaïsmes des pensées d'un autre âge que par ailleurs tu défends parfaitement bien, sans apporter malheureusement la moindre démonstration de ton vécu karmique et de ta présente renaissance.

Cela étant dit, il est des éléments de la pensée de Dogen que je ne partage pas sur lesquels je ne t'apporterait aucune information dans la mesure où ta propre pensée est imperméable à cette dialectique. La réponse précédente t'indiquera tout de même le cas que je fais des distinctions nihilistes/absolutismes qui ne représentent que des stratifications d'une pensée figée incapable d'évoluer sans une référence tibéto-tibétaine pour la justifier.

Dernière précision – Tu me reproches de faire la leçon (çà c'est banal quand on a rien à dire) en faisant comme d'habitude (ma) ta pub. C'est vraiment ce qu'il nous fallait pour apprécier une pensée mesquine, petite, étroite, renfermée, incapable d'écouter une pensée différente, sans compassion ni équanimité alors qu'il serait tout simple de constater que le rappel d'un article permet à l'interlocuteur de trouver des éléments de réponse déjà donnés.

Evidemment, c'est trop simple pour toi et il te faut nécessairement choisir l'option la plus détestable pour essayer de te grandir un peu.
Au fait, et même si c'était le cas – ce qui n'est pas – qui es-tu pour te permettre une telle interrogation, une telle affirmation ? Que je sache, tu n'es n'y modérateur, ni organisateur, ni responsable de quoi que ce soit, tout juste de tes écrits. Ne t'inquiète pas, malgré ce qui précède, je ne demanderai pas MOI (vive l'égo !!!) ton interdiction totale et partielle de ces colonnnes.... ce que tu ne peux certes pas dire !!!

FleurDeLotus delphinus
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michel_paix
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Chakyam dire en abordant le multiple (apparition/disparition des phénomènes) ou l'aborder par l'unité (corps/esprit) reviens au même, si l'on observe les caractériste du phénomènes corps/esprit, il est normale de ne pas adhéré aux idée de renaissance.

- vue du multiple : instant en instant l'apparition et la cessation des phénomènes. "caractéristique du phénomène"
- vue de l'unité : l'apparition de ce type de corps/esprit. "le phénomène"

Tes arguments semble reflèter le multiple soit: d'instant en instant les choses apparaissent et disparaissent sans contenu a renaitre. Subarys semble reflèter plutot l'unité : soit le flots impermanent des phénomènes entraine la renaissance de ce type de corps et ce type d'esprit.

<<metta>>
Dernière modification par michel_paix le 23 juin 2012, 23:14, modifié 1 fois.
:)
Subarys

Bon je pense qu'on en a fait le tour. C'est grotesque lorsque tu me dis :
C'est bien d'ailleurs ce que signale ta citation que je rappelle :

"Le disciple séculier Sudatta, Ānanda, par la destruction des trois saṃyojanānas inférieurs et l'atténuation de l'appétence, de l'aversion et de l'ignorance, est devenu sakadāgāmī, et est destiné à mettre fin à la souffrance après être retourné une fois encore dans ce monde."

Le disciple en question, par l'attenuation de ses défauts va mettre fin à sa souffrance en retournant dans ce monde mais dans CETTE SEULE VIE, dans cet Univers ci, ainsi que le rappelle le texte proposé dans le chapitre : la libération finale
Tu oublie volontairement que le Bouddha a précisé 2 lignes plus haut (que tu n'as bien sur pas cité) que Sudatta le disciple EST MORT. Bref ...

Voici le texte:


– Ici à Nātikā, le bhikkhu Sāḷha et la bhikkhuni Nandā ont trépassé. Que sont-ils devenus après leur mort? Et également le disciple séculier Sudatta, la disciple séculière Sujātā, les disciples Kukkuṭa, Kāḷimba, Nikaṭa, Kaṭissaha, Tuṭṭha, Santuṭṭha, Bhadda, et Subhadda ont trépassé. Que sont-ils devenus après leur mort?[/b]

Le disciple séculier Sudatta, Ānanda, par la destruction des trois saṃyojanānas inférieurs et l'atténuation de l'appétence, de l'aversion et de l'ignorance, est devenu sakadāgāmī, et est destiné à mettre fin à la souffrance après être retourné une fois encore dans ce monde.


Pour le reste ce sont des élucubrations New age inintéressante. Tu devrais te rapprocher du Shandarisme c'est une secte qui propose les même "vues (saugrenues) " que toi.

En attendant, il en demeure que pour le Bouddhisme : Le Kamma existe, la Renaissance existe et que le Nibbana vue en tant que conscience universelle est une hérésie. Que cela plaise où non par ailleurs.


EDIT : En ce qui concerne le terme "mort" employé par le Bouddha (Marana/Kalam Katum) qui signifie littéralement "fais son temps"(pour le second) le Bouddha en donne une explication claire dans le Mahasatipathana sutta. Je le précise au cas où un esprit tordu nous préciserait que le terme "mort" utilisé par le Bouddha fait référence à Nirodha Samapati (cessation sanna vedana) le dernier palier méditatif jhanique même si le Bouddha dans les 10 000 suttas où un moine quelconque expérimente Nirodha samapatti dit "il expérimente Nirodha samapatti" Et lorsque quelqu’un meurt dit... "Il est mort" (je sais ça peut surprendre). Pardonner au Bouddha sa logique et sa cohérence.

Et qu'est-ce, bhikkhus, que la mort? Lorsqu'il y a disparition et trépas, pour toutes sortes d'êtres, quelque soit leur sorte d'existence, leur désintégration, leur disparition, leur mort, la complétude de leur temps de vie, la dissolution des khandhas, la dissociation du corps, la destruction de leur vitalité voici, bhikkhus, ce qu'on appelle mort.http://www.tipitaka.fr/sutta/digha/dn22.html#marana


Lorsque le vassa parvint à sa fin, Bouddha se rendit à Sāvatthi. Un jour, après être allé collecter et avoir mangé son repas, le Vénérable Sāriputtarā pénétra dans le nirodha samāpatti. Lorsqu’il en ressortit, il se mit à réfléchir


Le Bouddha par ailleurs confirme dans le Potthapada Sutta qu'il utilise le langage conventionnel (mort, vie etc..) même s'il a réalisé l'Ultime, ce qui est la base des deux Vérités.

For these, Citta, are merely names, expressions, turns of speech, designations in common use in the world. But a Tathàgata [one who has fully realized the truth] makes use of them, but does not misapprehend them." http://www.leighb.com/dn9.htm


On devrait pouvoir clôturer ce fil paisiblement :D


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Dernière modification par Subarys le 24 juin 2012, 16:27, modifié 4 fois.
chakyam

Discuter, échanger avec toi ! est un vrai bonheur ...

C'est comme applaudir d'une seule main.


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chakyam a écrit :Discuter, échanger avec toi ! est un vrai bonheur ...

C'est comme applaudir d'une seule main.


FleurDeLotus Butterfly_tenryu
L'autre main se trouve peut-être dans l'absence de réponse à la question que je t'adresse. ;-)

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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michel_paix a écrit :
Oui, mais, avec Subarys, nous ne parlons qu'au niveau conventionnel, car au niveau ultime, il n'y a ni écoute, ni Dharma, ni rien d'autre !
Je sais, que Subarys n'aborde qu'au niveau conventionnelle, si je le sais c'est que tu m'as un peu guidé a comprendre ces notions, et mon cours qui l'a aborder, mais personnellement l'approche du mahayana n'est pas assez développer, mais bon, mais toi, tu es capable de comprendre, non ??

Que peux-tu dire de tout cela ultimement ??

Donc si tu n'as plus rien a ajouté, donc j'ai gagné... ;-)

jap_8
:D Non, car, comme disent les Tibétains, tu "changes de bonnet" en cours de route: tu te places en cours de discussion sur le plan ultime alors que nous ne parlions qu'au niveau conventionnel.

C'est donc toi qui perds le débat, comme l'arbitre évoqué pour Geshe Jinpa:
Examinons comment et à quel titre Tsongkhapa établit la distinction ci-dessus. Cela nous permettra de traiter la question des diverses implications logiques et philosophiques de celle-ci. Dans le Gongpa Rabsel, Tsongkhapa fait allusion à une histoire figurant dans le commentaire de Buddhapālita sur le Mūlamadhyamakakārikā de Nāgārjuna. L’histoire raconte le désaccord entre deux personnes concernant la véritable identité d’une représentation peinte sur une fresque. L’un avance que la déité tenant un sceptre dans sa main droite est Indra tandis que l’autre affirme que c’est Viṣnu. Comme ils ne peuvent eux-mêmes résoudre le débat, ils abordent une troisième personne pour les départager. Mais l’arbitre résout le désaccord de la manière la plus invraisemblable : il conclut que, puisque l’objet en question est un simple dessin, ce n’est ni Indra ni Viṣnu et donc aucune des deux parties n’a raison ! Buddhapālita dit qu’en vérité c’est l’arbitre lui-même qui est dans l’erreur. La morale de l’histoire est celle-ci : en affirmant simplement que l’identité du sujet débattu est un simple dessin (donc, ni Indra ni Viṣnu eux-mêmes), l’arbitre est totalement passé à côté du problème. Que ce soit un dessin n’est pas la question ; c’est une assomption commune aux deux protagonistes du débat. La question est l’identité du personnage représenté dans l’image. Donc en un sens, l’arbitre a commis une erreur : il est sorti du domaine de leur discussion pertinente en associant deux perspectives distinctes. C’est pourquoi son affirmation, selon laquelle aucune des deux parties n’a raison, n’a simplement aucune place dans le cadre de la conversation en cours. Par conséquent, la question de savoir si le verdict qu’il a rendu est vrai ou faux ne se pose même pas.
Thupten Jinpa (Self, Reality and Reason; Rootledge & Curzon, p. 42).

Amitié FleurDeLotus
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