Le Dzogchen dans la Vie Quotidienne -SS le Dalai Lama

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Longchen
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FleurDeLotus
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Q : Comment le Dzogchen peut nous aider au quotidien dans nos emplois et nos carrières ?

SSDL : En premier lieu, il est assez difficile d'avoir une expérience de Dzogchen. Mais une fois que vous avez fait cette expérience, cela peut être extrêmement salutaire dans la gestion du quotidien au jour le jour, à votre travail, et dans votre carrière. Ceci parce que ce genre d'expérience vous donnera la capacité d’éviter d'être accablé par les circonstances, bonnes ou mauvaises. Vous ne tomberez pas dans des états d'esprit extrêmes : vous ne deviendrez pas surexcité ou déprimé. Votre attitude envers les circonstances et les événements sera comme si vous étiez quelqu'un observant l'esprit, sans être éloigné par les circonstances.

Par exemple, quand vous voyez la réflexion d'une forme dans un miroir, la réflexion apparaît à l’intérieur du miroir mais on ne la projette pas du dedans. De la même façon, quand vous affrontez les situations de la vie, ou traiter avec les autres, votre attitude également sera identique au miroir.

Aussi, quand une réflexion apparaît dans le miroir, le miroir n’a pas à poursuivre l'objet qui est reflété : il le reflète simplement, spontanément, sur la surface. La même chose avec vous : puisqu'il n'y a aucun attachement ou agitation à avoir ces 'réflexions' dans votre esprit, vous ressentirez une détente et un soulagement formidables. Vous n’êtes pas préoccupé par ce qui surgit dans l'esprit, ni par ce qui vous cause de l’angoisse. Vous êtes libéré de la conceptualisation ou de quelque forme d'objectivation. Et donc cela vous aide vraiment, en vous permettant de ne pas être rattrapé par le jeu des émotions comme la haine, l'attachement, et ainsi de suite.

--de "Dzogchen : L'essence du Cœur de la Grande Perfection", Sa Sainteté le Dalai Lama
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Dharmadhatu
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FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Flocon
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C'est un bon texte. Le point important me paraît être celui-ci :
Longchen a écrit :En premier lieu, il est assez difficile d'avoir une expérience de Dzogchen.
Je crois que tant qu'on a pas fait cette expérience, qui nécessite la fréquentation d'un maître et la compréhension correcte de son enseignement, on ne pratique pas le Dzogchen, que ce soit dans la vie quotidienne ou ailleurs... Mieux vaut peut-être bien le préciser, pour éviter les malentendus.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
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Longchen
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Flocon a écrit :Je crois que tant qu'on a pas fait cette expérience, qui nécessite la fréquentation d'un maître et la compréhension correcte de son enseignement, on ne pratique pas le Dzogchen, que ce soit dans la vie quotidienne ou ailleurs... Mieux vaut peut-être bien le préciser, pour éviter les malentendus.
jap_8 C'est aussi ce que j'ai lu. Le Dzogchen est dit être "l’enseignement suprême, l'essence de la conscience des êtres réalisés, le pic de la voie de la réalisation", donc pas tout à fait "à portée de main" si on peut dire, mais contempler "l'Everest" doit être en soi auspicieux, même si c'est de très loin.
<<metta>>
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Dharmadhatu
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Longchen a écrit :contempler "l'Everest" doit être en soi auspicieux, même si c'est de très loin.
jap_8

FleurDeLotus
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Jean

Mais il faut faire attention, car il est dit aussi que le Dzogchen est tellement simple et notre esprit si compliqué que l'on en fait quelque chose de ... "suprême, d'essence de la conscience des êtres réalisés, de pic de la voie de la réalisation".

Il y a donc un piège et dans sa simplicité et dans son aspect extraordinaire.

Peut-être une des solutions est de pratiquer ce que le maître enseigne et de bannir de son esprit le mot Dzogchen et équivalents.

Sogyal parlait de la simplicité finalement pas si ordinaire des maîtres du Dzogchen. (Trop simple, trop ordinaire pour être une être humain ordinaire?)

Peut-être essayer de capter l'enseignement non-verbal de gens comme Ch NNorbu ou TWR. mais là aussi, il y a un piège, toutes les interprétations sont possibles. mais bon, qui n'essaye rien, n'a rien.

Au fait à partir de demain, jusqu'au 20 septembre, (d'après ce que je compris), il va être possible de visionner le film "My reincarnation"
http://www.pbs.org/pov/tvschedule/
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Dharmadhatu
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jap_8 Merci Jean pour ces précisions simples et profondes à la fois.

FleurDeLotus
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