L'énigme des moines bouddhistes malades

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Flocon
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C'est fait. :)
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
ted

Bon ! Flocon a trouvé la bonne réponse... ba11 ba11 ba11
Mais les autres peuvent encore participer parce que sa réponse n'est plus visible (hin, hin... :D )

RAPPEL :
Dans un monastère bouddhiste, il y a 15 moines. Ils ont fait voeu de silence. Ils ne parlent jamais. Ils ne communiquent pas entre eux, ni par signes, ni par un autre moyen. Il n'y a pas de miroir dans le monastère. Il n'y a non plus aucune surface réfléchissante. Les moines ne peuvent voir leur reflet. Chaque matin, ils quittent leur cellule individuelle et se réunissent silencieusement dans la grande salle du monastère, pour une méditation commune.

Un matin, après la méditation groupée, leur maître prend exceptionnellement la parole et leur dit ceci, d'un ton dramatique :

  • "Un terrible karma collectif va murir dans ce monastère ! Demain matin, des moines tomberont malades ! La maladie se manifestera par des taches rouges sur leur visage. Mais ces taches seront indolores. Les moines touchés ne s'en rendront pas compte. Seul, un moine qui observera un autre moine saura, en voyant les taches rouges, que le moine observé est malade. Mais on ne devra pas briser les voeux de silence pour avertir l'autre moine. Ni communiquer avec lui de quelque façon que ce soit. Les moines devront deviner eux-mêmes s'ils sont malades, en s'aidant du raisonnement et de la sagesse !

    Tout moine qui se saura malade, devra quitter le monastère le soir même. Je vais m'enfermer dans ma cellule pendant plusieurs jours, vous viendrez me chercher quand tous les moines malades seront partis."
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Et le maître part s'enfermer dans sa cellule.

Le lendemain matin, les moines se réunissent pour la méditation. Ils s'observent en silence. Ils s'aperçoivent, qu'en effet, certains ont des taches rouges sur le visage. Mais personne ne dit rien. Après la méditation, les moines regagnent leur cellule pour la journée.

Le deuxième jour, les moines se réunissent de nouveau pour la méditation. Ils constatent qu'ils sont tous là. Aucun moine avec des taches rouges n'a quitté le monastère la veille au soir. Ils s'observent en silence. Ils méditent, puis retournent dans leur cellule pour la journée.

Le troisième jour, toujours rien. Les 15 moines sont toujours là. Le quatrième jour et le cinquième jour aussi.
Le sixième jour, les moines s'aperçoivent que tous ceux qui avaient des taches rouges sont partis.

Combien de moines sont partis pendant la nuit ? Et donc, combien y avaient ils de moines malades ?
Comment ont-ils deviné qu'ils étaient malades ?
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jap_8
Indice : supposons qu'il n'y ait qu'un seul moine malade. Que se passe t'il ?
  • Réponse : Il ne voit personne d'autre malade. Il conclut que c'est lui et s'en va le soir.
ted

Deuxième indice :
Flocon a écrit :- Deux moines malades : chacun voit les taches de l’autre et reste donc le premier jour. Le deuxième jour, chacun comprend, en voyant que l’autre est resté, qu’il est lui-même malade. Ils partent au soir.
ted

Ben zut alors ! :D Ya plus de propositions ? :mrgreen:
ted

Bon ! :D Je reposte la réponse de Flocon, qui est la BONNE REPONSE ! ba11

Flocon a écrit :Voici comment j’ai raisonné :
- Un seul moine malade : il voit que les autres n’ont pas de taches, donc il part au soir du premier jour.

- Deux moines malades : chacun voit les taches de l’autre et reste donc le premier jour. Le deuxième jour, chacun comprend, en voyant que l’autre est resté, qu’il est lui-même malade. Ils partent au soir.

-Trois moines malades : le premier jour, chacun voit les deux autres et pense qu’ils vont donc partir le deuxième jour, en appliquant le même raisonnement que plus haut. Le troisième jour, chacun comprend en voyant les autres rester qu’il y a un moine malade de plus et que c’est lui-même : les trois partent au soir du troisième jour.

- Quatre moines malades : le premier jour, chacun d’eux voit les trois autres, et pense donc qu’ils vont partir le troisième jour, selon le raisonnement précédent. Le quatrième jour, voyant que les trois qu’il voit ne sont pas partis, il comprend qu’il y a un malade de plus et que c’est lui. Les quatre partent au soir du quatrième jour.

- Cinq moines malades : le premier jour, chacun voit les quatre autres, et calcule qu’ils doivent partir le quatrième jour. Le cinquième jour, il voit qu’ils sont toujours là et comprend donc qu’il y a un malade de plus : les cinq partent au soir du cinquième jour. C’est le cas dans la formulation de l’énigme. Les moines malades sont cinq.

J’ai dû me tromper, si le chiffre n’est pas bon. :oops:

Non, tu ne t'es pas trompée. Il y a 5 moines malades qui s'en vont le soir du cinquième jour. <<metta>>

Qu'est ce qu'elle gagne ? :D
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axiste
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Ah mais je ne suis pas d'accord (yo, pas logique je sais, mais c'est ainsi je dois faire avec)

Récriminations:
Pourquoi le premier jour il n'y aurait pas 2 moines malades ? Qui a décidé qu'il n'y en aurait qu'un ?
(oui, vu l'énoncé de départ, ça ne colle pas: Demain matin, des moines tomberont malades

Et puis les moines non rouges ne peuvent pas savoir s'ils sont non rouges ou pas...ils pourraient tous partir le premier jour en tenant le même raisonnement que le malade...en fait, c'est pas une histoire logique mais psycho-logique: ça parle de la gestion de la peur :lol:
Bon ok je sors peurporte

(pour Flocon, un bisou)
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
ted

Attention, ils tombent malades tous les cinq le premier jour. Les moines ne tombent pas malades au fil des jours.
C'est juste un raisonnement que se fait chaque moine pour essayer de deviner s'il est malade lui même.

Si nous étions à leur place, nous regarderions autour de nous et nous aurions vite fait de trouver et de compter toutes les personnes malades. Dans la vraie vie, ça se passe comme ça aussi : on voit très vite les défauts des autres. :)

La question étant : si je vois N moines malades, est-ce que je suis le N+1 ième ?

Donc, chaque moine se dit dans sa tête que SI il ne voyait qu'un moine malade, ce moine partirait forcément :
- le soir du premier jour si lui même (le moine qui réfléchit) n'est pas malade
- le soir du deuxième jour, en même temps que lui, si lui même est malade

Que SI il ne voyait que deux moines malades, ces deux moines partiraient forcément :
- le soir du deuxième jour si lui même n'est pas malade
- le soir du troisième jour, en même temps que lui, si lui même est malade

Que SI il ne voyait que trois moines malades, ces trois moines partiraient forcément :
- le soir du troisième jour si lui même n'est pas malade
- le soir du quatrième jour, en même temps que lui, si lui même est malade

Que SI il ne voyait que quatre moines malades, ces quatre moines partiraient forcément :
- le soir du quatrième jour si lui même n'est pas malade
- le soir du cinquième jour, en même temps que lui, si lui même est malade

Puis, il vérifie dans quel cas il se trouve. Il est dans le cas où il voit 4 moines malades. Mais il le sait dès le premier jour ! Il attend donc 5 jours. Le cinquième jour, au matin, les 4 moines sont toujours là. Il en conclut que c'est lui le cinquième. Et s'en va avec eux le soir même.
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axiste
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Merci ted, c'est plus cohérent ainsi.
Il m'a fallu faire abstraction de beaucoup de choses (mon esprit s'est épluché :lol: )
Mais c'est pas très vivant quand même...il manque l'incertitude des réactions humaines, tellement nuancées...j'suis pas faite pour raisonner ainsi :cool:
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
ted

En même temps, faire voeu de silence, c'est prendre aussi le risque de se placer dans des situations embarrassantes... :)
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axiste
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Ce qui m'a bloquée c'est que je n'avais pas percuté sur le fait qu'ils devaient tous être partis le 6ème jour...dans ton texte noir c'était écrit en gros: Je vais m'enfermer dans ma cellule pendant plusieurs jours, vous viendrez me chercher quand tous les moines malades seront partis."
D'où l'intérêt de relire plusieurs fois l'énoncé, qui précise ensuite que le Sixième jour tous les moines tâchés devront être partis...bref,on pourrait dire ça ne fait pas de mal de faire voeux de silence de temps à autre, même si ça met dans l'embarras ;-)
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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