Bouddhiste & système

Lupka

Pour ne pas polluer d'autres posts je propose de reprendre le sujet ici qui est " bouddhisme é société " qu'on retrouve souvent sur Nangpa ( merci Ardjopa loveeeee )
ardjopa a écrit :Un merveilleux pratiquant qui matte la tv réalité, rolland garros, la"press people", qui ne peut se séparer
de sa femme, des "produits high tech", de sa voiture, de produits de consommation, de la "société polluant" et massacrant chaque jour un peu plus la terre,etc, etc; :lol:
Bon allez, je retourne méditer dans la solitude éternelle de mon ermitage
avec mon pc tablette (ou pas) :mrgreen:

(joke)
Sourire a écrit :Il sait remettre en question ses idées reçues et ses habitudes
ardjopa a écrit :

Il n'a pas l'air de remettre trop en "question" le "système" dans lequel il se laisse "corrompre", (mais il est loin d'être le seul, et ça doit aussi lui apporter des choses !) et pour les habitudes, pareil, les gens sont rarement prets à changer ce qu'ils ont "amassé", leurs habitudes métro boulot etc, leur vie routinière;
Même les moines bouddhistes, les "lama" etc, peuvent vite devenir attachés à leur habitudes, leur "privilèges" ou leurs idées préconcues bouddhistes etc
mais c'est sur que quand on ne fait que peu de "compromis" avec la société ou qu'on ne s'y adapte pas, quelquesoit nos habitudes, même si on les change parfois, qu'on évolue, quelquesoient nos qualités etc, il vaut mieux ne rien espérer des autres, pas même des compliments 'de biens pensantt du troupeau, que l'on a quitté ;-)
Sourire a écrit :
Le bouddhisme, c'est un truc pour se connaître soi.
Pas pour refaire le monde.
Dans les 9 dixièmes des cas, (et plus), ce qui nous dérange, il suffit de bien l'examiner pour se rendre compte qu'il n'y a pas se raison de s'en faire une montagne.
Reste le dernier dixième... ;-)
Lupka a écrit :J'rejoins Sourire: Bouddha ne nous a jamais demandé de refaire le monde ou changer la société, lui même ne l'a pas fait et encore moins essayé.

Ce n'est pas le monde ni la société que nous devons changer en pratiquant le Dhamma mais notre vision de ce monde et la place que nous y occupons si je puis dire donc c'est une belle cause de dénoncer les incohérences du système, les privilèges galvaudés et tout le tintouin mais d'un point de vue purement bouddhiste ( parce que c'est de cela qu'il s'agit ) ca vaut peanuts !

Après c'est un éternel (et différent débat): fuir la société et cracher dessus ou tenter de la changer de l'intérieur au risque de se corompre ?

Mais on dévie total alors autant ouvrir un post parce que c'est pas le sujet initial (désolé Flocon :oops: )

Fin du HS
Sourire

En plus de citer, j'aime bien indiquer le lien...
viewtopic.php?f=62&t=6542&start=75
Suis maniaque, des fois...
ted

Bien sur, je ne me reconnais pas dans la description d'Ardjopa, mais je crois que ça va sans dire vu qu'il plaisante à moitié. loveeeee

Je crois que c'est le vénérable Dhamma Sami, devenu depuis l'A7 Dhamma, qui avait essayé de vivre en Asie suivant la tradition du Vinaya, sans jamais posséder d'argent, ni en manipuler. Il avait fini par craquer en expliquant, ici, que c'était quasi impossible dans le monde moderne.

Donc, le système, faut faire avec de nos jours. On ne va pas culpabiliser parce qu'on possède un téléphone portable. Ca peut sauver une vie comme disait Catherine. A mon sens, la pratique bouddhiste, ce n'est pas d'éviter de posséder des choses. C'est éviter que les choses ne nous possèdent. Eviter que nous ne soyons les marionnettes obéissantes d'un téléphone portable, d'une télévision, d'un ordinateur, d'une belle voiture, voire même d'un éclair au chocolat... Si de plus, on peut s'en passer totalement, je ne sais même pas si c'est bien ou mieux...A chacun de voir ?

Tant qu'on trouve le temps pour se retrouver soi-même et approfondir la pratique et la réflexion, c'est l'essentiel. Mais ça, en revanche, il faut le faire.
Lupka

jap_8


Ce n'est pas l'objet d'attachement dont il faut se séparer mais la notion d’attachement

:D
ardjopa

Je ne parle pas de fuir ou de "cracher" sur la société, mais de s'en détacher, et à mon avis, le détachement est d'abord spirituel, mais tot ou tard, il a des conséquences logiques sur le détachement "physique" et mondain;
Siddharta n'a plus participé à la société "laique" après son éveil, il n'a pas pratiqué de métier "civil", ni continué ses distractions et loisirs de prince, ni vécu une vie de famille, ni possédé des "carioles" (bagnoles de l'époque :lol: ) avec chevaux, ou de palais etc; Il était renonçant d'esprit et donc dans sa vie "matérielle" aussi,
comme la plupart des moines actuels (en principe);
Si on est détaché en esprit de la vie "mondaine" et des "distractions, plaisirs, désirs superficiels qu'elle produit, mais qu'on continue a la vivre, ça me semble limite contradictoire parfois
Sachant que la société dite "moderne" est loin, très loin d'être en accord avec les valeurs et les "justes mode de vie" et moyens d'existence justes, du dharma, vu tout ce qu'elle produit en "karma négatif", collectif, individuel, ou même écologique et planétaire, je ne crois pas qu'un "merveilleux pratiquant" continuera à suivre ce jeu, ou alors le minimum
Lupka

ardjopa a écrit :Je ne parle pas de fuir ou de "cracher" sur la société, mais de s'en détacher, et à mon avis, le détachement est d'abord spirituel, mais tot ou tard, il a des conséquences logiques sur le détachement "physique" et mondain;

Siddharta n'a plus participé à la société "laique" après son éveil, il n'a pas pratiqué de métier "civil", ni continué ses distractions et loisirs de prince, ni vécu une vie de famille, ni possédé des "carioles" (bagnoles de l'époque :lol: ) avec chevaux, ou de palais etc; Il était renonçant d'esprit et donc dans sa vie "matérielle" aussi,comme la plupart des moines actuels (en principe);
Détachement ne veut pas dire abandon. Je peux me détacher des désirs mondains sans pour autant avoir besoin de vivre dans une grotte ! Le Bouddha participait à la vie sociale de son époque, sorte de "VRP" qui parcourait l'Inde pour proposer son enseignement. :mrgreen: Il vivait pas reclus dans le fin fond du Larzac ... certes il n'avait pas de fonction sociale a proprement dite (métier) mais il avait rejoint femme et enfant ! plus facile peut être mais indispensable ? non !

ardjopa a écrit :Si on est détaché en esprit de la vie "mondaine" et des "distractions, plaisirs, désirs superficiels qu'elle produit, mais qu'on continue a la vivre, ça me semble limite contradictoire parfois
Bah justement non c'est le but ! sinon ca reste une fuite en avant et on a rien acquis ... c'est facile pour un mec qu'a arr^été de fumer de rester en dehors des fumeurs mais c'est quand il retourne vers un groupe de fumeur qu'il voit si il à bien "arreté" de même pour un alcoolique etc etc ... encore une fois le Bouddha Sakyamuni est revenue auprès de la société civile et d'une certaine manière cela adoube doublement son Eveil.

ardjopa a écrit :Sachant que la société dite "moderne" est loin, très loin d'être en accord avec les valeurs et les "justes mode de vie" et moyens d'existence justes, du dharma, vu tout ce qu'elle produit en "karma négatif", collectif, individuel, ou même écologique et planétaire, je ne crois pas qu'un "merveilleux pratiquant" continuera à suivre ce jeu, ou alors le minimum
La société me semble il ne produit pas de kamma collectif c'est individuel donc a ce titre et la pratique et la production de kamma est individuelle: la société a beau être pourrie jusqu'au trognon si je reprends tes propos ce n'est pas pour autant que moi LUPKA je produis aussi du kamma négatif ( cf: loi du kamma / conditions requises ) après faut remettre chaque chose à sa place. Un mec hors de la société, ermite qui tue un homme produira du kamma négatif, un homme inscrit dans la société au quotidien qui ne n'a que des actions vertueuses produira du bon kamma ...

Le kamma c'est une responsabilité individuelle :mrgreen:
ardjopa

Le kamma c'est une responsabilité individuelle :mrgreen:
Je ne dis pas le contraire, mais participer à un" chemin collectif" négatif ou nuisible souvent, produit souvent logiquement
du karma individuel négatif aussi, envers soi ou d'autres êtres ;-)
Quant à être détaché des "désirs mondains" (passions, sexe, press people, médias, gadgets etc, ) et continuer à les consommer, j'y vois souvent un non-sens, inutile ou alors un mensonge;
Mais chacun voit midi à 1h du matin
Lupka

ardjopa a écrit :
Le kamma c'est une responsabilité individuelle :mrgreen:
Je ne dis pas le contraire, mais participer à un" chemin collectif" négatif ou nuisible souvent, produit souvent logiquement
du karma individuel négatif aussi, envers soi ou d'autres êtres ;-)
Quant à être détaché des "désirs mondains" (passions, sexe, press people, médias, gadgets etc, ) et continuer à les consommer, j'y vois souvent un non-sens, inutile ou alors un mensonge;
Mais chacun voit midi à 1h du matin
Souvent ... parfois ... à l'occasion ? va savoir ! personellement j'ai pas l'impression que c'est mon cas ...

Pour revenir aux désirs mondains: ce n'est pas l'objet de désir qui est à bannir mais le désir en lui même, la soif (tanha) donc rien d'incompatible c'est juste compliqué ::mr yellow:: ; tout le monde n'est pas accro à la presse people, au dernier iphone ou aux dernières infos de BFMTV :mrgreen: on peut très bien avoir des gadgets sans être accro et désirer le tout dernier en date ( et souffrir de ne pouvoir se le payer) mais bon comme on dit c'est en forgeant qu'on deviens forgeron !
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