I. Yamaka-vagga : Versets sur les Paires d’opposés
1 - 2
Tous les phénomènes qui se manifestent à nous
Naissent dans notre coeur et dans notre esprit ;
Ils sont dirigés par le coeur et l’esprit,
Ils sont fabriqués par le coeur et l’esprit.
Si nous parlons ou agissons avec un coeur et un esprit souillés,
Alors la souffrance s’ensuivra
Aussi inévitablement que la roue du chariot
Suit la trace des sabots du boeuf qui le tire.
Le plus ancien texte bouddhique du monde
Pour ceux qui doutent encore de la nature des phénomènes tels que le bouddhisme le définit :
I. Yamaka-vagga : Versets sur les Paires d’opposés
1 - 2 (suite)
Tous les phénomènes qui se manifestent à nous
Naissent dans notre coeur et dans notre esprit ;
Ils sont dirigés par le coeur et l’esprit,
Ils sont fabriqués par le coeur et l’esprit.
Si nous parlons ou agissons avec un coeur et un esprit paisibles et lumineux,
Alors le bonheur s’ensuivra
Aussi inévitablement que l’ombre
Qui jamais ne nous quitte.
Je suis très contrariée...
Moi qui aime tant les corbeaux...
Depuis quand donc sont-ils insolents ? Ce sont des oiseaux... Et de fort beaux oiseaux, très intelligents en plus...
Bon... Sérieusement...
Très intéressant, le texte, déjà, à réfléchir... Encore plus une fois qu'il se retrouve confronté à lui-même.


Depuis quand donc sont-ils insolents ? Ce sont des oiseaux... Et de fort beaux oiseaux, très intelligents en plus...
Bon... Sérieusement...
Très intéressant, le texte, déjà, à réfléchir... Encore plus une fois qu'il se retrouve confronté à lui-même.

Les références sont légions en réalité. Le Bouddha n'a eu de cesse de le marteler et c'est une compréhension indispensable pour avancé. Mais il n'y a pas plus aveugle que celui ne veut voir.ted a écrit :Pour ceux qui doutent encore de la nature des phénomènes tels que le bouddhisme le définit :
I. Yamaka-vagga : Versets sur les Paires d’opposés
1 - 2
Tous les phénomènes qui se manifestent à nous
Naissent dans notre coeur et dans notre esprit ;
Ils sont dirigés par le coeur et l’esprit,
Ils sont fabriqués par le coeur et l’esprit.
Si nous parlons ou agissons avec un coeur et un esprit souillés,
Alors la souffrance s’ensuivra
Aussi inévitablement que la roue du chariot
Suit la trace des sabots du boeuf qui le tire.
Dans le loka sutta par exemple Sam 1.70 :
On note que pour le Bouddha les sens précèdent le monde et non l'inverse. En réalité des sens accouchent le monde ! Chacun accouchant du "sien".(The deva said:)
"When what arises, does the world arise?
With what is the world deeply associated?
On account of what does the world come into being?
By what is the world afflicted?"
(Bouddha said:)
"When the six (internal sense-bases)* arise,
the world arises. The world is deeply associated with
the six (internal sense- bases).
On account of those very six (internal sense-bases)
does the world come into being.
And by the six (internal sense-bases)
is the world afflicted."



- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Subarys a écrit :On note que pour le Bouddha les sens précèdent le monde et non l'inverse. En réalité des sens accouchent le monde ! Chacun accouchant du "sien".

Tout ça explique pourquoi l'agrégat des formes compte 11 éléments et qu'il n'est pas d'autres univers que nos agrégats à chacun d'entre nous.

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Ce que j'ai dis hier est partiellement faux. Je ne devrais pas écrire alors que je suis fiévreux. En réalité, c'est plutôt : les sens apparaissant, le monde apparait en accord avec les paroles du Bouddha. Au lieu de précéder ils émergent ensemble si je puis dire. Néanmoins leurs potentialités est antérieur au monde mais peut on parler de sens ? Dans le Théradava on parle de condition nécessaire (indispensable à un effet) et condition suffisante (qui produise toujours l'effet). Dans tous les cas, le monde n'a aucune existence en dehors de l'expérience sensorielle. Quant à savoir si l'on peut parler de "sens" lorsqu'il n'y a pas leurs objets respectifs. Je ne le pense pas. Lorsque l'on médite et que l'on ne prête plus attention aux stimuli extérieur les sens se ferment ou cessent momentanément. C'est l'étape qui précède l'absorption notamment.Dharmadhatu a écrit :Subarys a écrit :On note que pour le Bouddha les sens précèdent le monde et non l'inverse. En réalité des sens accouchent le monde ! Chacun accouchant du "sien".C'est très juste lorsqu'on se réfère aux 12 liens expliquant, entre autres, comment l'être humain se forme dans la matrice. Cependant, peut-on parler de sens tant qu'il ne sentent pas leurs objets respectifs ?
Tout ça explique pourquoi l'agrégat des formes compte 11 éléments et qu'il n'est pas d'autres univers que nos agrégats à chacun d'entre nous.



- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Subarys a écrit :Néanmoins leurs potentialités est antérieur au monde mais peut on parler de sens ?

Est-ce que c'est similaire à cause substantielle (upadana-karana) et condition coopérante (pratyaya) ?Dans le Théradava on parle de condition nécessaire (indispensable à un effet) et condition suffisante (qui produise toujours l'effet).
Très juste. Parler de sens fermés est une image éloquente.Dans tous les cas, le monde n'a aucune existence en dehors de l'expérience sensorielle. Quant à savoir si l'on peut parler de "sens" lorsqu'il n'y a pas leurs objets respectifs. Je ne le pense pas. Lorsque l'on médite et que l'on ne prête plus attention aux stimuli extérieur les sens se ferment ou cessent momentanément. C'est l'étape qui précède l'absorption notamment.

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Pas d'accord.Subarys a écrit :Lorsque l'on médite et que l'on ne prête plus attention aux stimuli extérieur les sens se ferment ou cessent momentanément. C'est l'étape qui précède l'absorption notamment.
Il fonctionnent différemment... Mais ils fonctionnent.
Avant, je pensais aussi qu'il fallait aller en ce sens, oublier ce qui est à l'extérieur, totalement, fermer ses sens.
Suite à mes problèmes de réaction auditive (j'en ai déjà parlé) au moment du passage du kyesaku, j'ai changé mon "angle d'attaque". J'ouvre mes sens au maximum.
Ca ne m'a pas déconcentrée. Ca ne m'a pas amenée à écouter les cris des enfants dehors ou autre chose. Pas plus qu'avant (car même en "fermant ses sens", on a beau dire, on perçoit quand même qu'il y a un bruit) Au contraire. Ca a été comme ouvrir les fenêtres pour que l'air circule mieux.
Quand aux stimuli... En méditation, le stimuli attendu c'est le bruit de gong qui nous dira de nous lever. Le reste : on en ferait quoi ?
Ajahn Chah a écrit :L’utilisation des différents objets de la méditation samatha — que ce soit la récitation d’un mot comme Bouddho, Dhammo, Sangho ou l’attention au souffle — a pour effet d’apporter à l’esprit le calme et la stabilité du samadhi. Dans la méditation samatha vous concentrez votre attention sur un seul objet et vous oubliez momentanément tout le reste. Dans un certain sens, la méditation vipassana est assez semblable dans la mesure où vous répétez « N’y crois pas » à chaque stimulation sensorielle. Dans la pratique de vipassana, vous ne permettez à aucun objet des sens de vous tromper sur sa nature réelle. Vous êtes conscient de chaque objet, dès l’instant où il entre en contact avec votre esprit — que ce contact se fasse par l’intermédiaire des yeux, des oreilles, du nez, de la langue, du corps ou du mental — et vous utilisez la formule « N’y crois pas », un peu comme un objet de méditation verbal que l’on répète encore et encore. C’est ainsi que chaque objet devient source de connaissance. Vous utilisez l’esprit fermement établi en samadhi pour observer la nature impermanente de toute chose. A chaque stimulation sensorielle vous répondez par une formule : « Ceci n’est pas réel » ou bien : « Cela est impermanent ». Si vous vous laissez piéger par l’illusion et que vous croyez en la réalité de l’objet dont vous faites l’expérience, vous souffrez parce que tous ces dhamma (phénomènes) n’ont aucune existence propre (anatta). Si vous vous attachez à un objet qui n’a pas d’existence propre et lui conférez une telle existence, il deviendra automatiquement une occasion de souffrance et de détresse et cela parce que vous vous serez attaché à des perceptions erronées.
http://www.dhammadelaforet.org/sommaire ... rante.html
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Sourire a écrit :Pas plus qu'avant (car même en "fermant ses sens", on a beau dire, on perçoit quand même qu'il y a un bruit)

Le sens autres que la vue dans cet exemple fonctionnent dans le sens où ils ne cessent pas (sinon, on ne pourrait pas être dérangé par les cris des enfants), ils deviennent seulement un potentiel.
Si on entend les vagues mais qu'on n'y prête pas plus attention que ça, c'est juste une perception machinale (ou non certifiée, tib. nang la maniépa).
Dans les enseignements sur shamatha, les sens sont considérés comme des pièges:
la vue comme une flamme attirant un papillon de nuit,
l'ouïe comme le happeau d'un chasseur,
l'odorat comme le parfum de la fleur carnivore,
le goût comme l'hameçon du pêcheur,
le toucher comme le marécage où s'enfonce l'éléphant.
Cependant, on ne les fermes pas forcément avant de méditer, c'est la concentration sur l'objet qui les ferme à la conscience mentale.

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).