Flocon a écrit :C'est-à-dire?
J'ai du mal à l'expliquer.
Quand tu fais un acte de volonté, par exemple, tu prends une décision au niveau du mental. C'est très fort à ce moment là. C'est pur, c'est froid, c'est inflexible.
Mais quand ça veut descendre au niveau de la mise en pratique, ça se heurte à des résistances imprévues.
On veut bouger, mais le corps, les muscles ne répondent pas.
On veut dire NON, mais la gorge est paralysée.
On veut cesser de boire ou de fumer, ou de grignoter, mais les mains se tendent vers l'objet et le consomment.
Au final, le mental fait son rapport : "je veux le faire, mais j'en suis incapable".
Mais si la vision pénétrante est présente, quand le flux froid de la volonté rencontre le premier obstacle, l'obstacle est analysé, disséqué, décomposé en ses parties constitutives. Et le flux de la volonté s'insinue entre, s'immisce, s'introduit en même temps que la vision pénétrante. Et la force de la volonté progresse au rythme de la vision pénétrante. Peut être pas aussi vite que la vitesse à laquelle la décision a été prise, mais on voit nettement l'obstacle se lever, et puis après, l'obstacle changer de "substance" (?) et puis être débordé, traversé, par le flux de volonté.
Si tu n'as rien compris, c'est de ma faute. Je donne une vision vraiment subjective de ce que je peux ressentir au moment d'un acte de volonté (pas tous).
Concrètement ça pourrait donner le dialogue intérieur suivant :
- - Je suis triste, j'aurais bien aimé assister à ce spectacle...
- Ne sois pas triste pour ça (acte de volonté)...
(progression de la pensée volontaire, vision des attachements, vision de la souffrance et de ses causes, évacuation de la charge émotionnelle, équilibre, apaisement)
- Tiens, je ne suis plus triste d'avoir raté ce spectacle.
Ca donne l'impression que l'émission d'une pensée volontaire a un immense pouvoir de guérison.
Mais ça ne marche pas toujours. Parfois, la pensée s'englue dans des attachements dont j'ai même pas conscience. Et je vais très mal...