Les sensations réfutées

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tirru...
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jules a écrit :
23 décembre 2017, 15:25
Oui ces affirmations (premier message) nient l'aspect interdépendant, mais cette négation comme je le disais est le terreau de l'affirmation de cette interdépendance,
Ok je comprends mieux Jules jap_8
à savoir du "voyage asymptotique" (car lié à la persistance de ces sensations éternellement réfutées), vers l'unité ontologique. jap_8
Pas encore bien compris, je vais y réfléchir...
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ted

tirru... a écrit :
23 décembre 2017, 15:29
Jules a écrit :à savoir du "voyage asymptotique" (car lié à la persistance de ces sensations éternellement réfutées), vers l'unité ontologique. jap_8
Pas encore bien compris, je vais y réfléchir...

Baaaahhh, est-ce que Jules n'est pas en train de dire qu'on s'approche sans cesse du but mais qu'on ne l'atteindra jamais ? :D Ce qui est le propre d'une courbe asymptotique qui, malgré la distance qui sans cesse diminue, ne touchera jamais l'axe directeur. Normal d'ailleurs pour un être issu de la poussière. :)

Heureusement, il y a l'éveil, qui passe brutalement au delà de l'asymptote, non pas dans un mouvement continu (porté par l'égo, donc impossible) mais par un saut quantique qui est un véritable renversement intérieur.
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jules
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Tu ne trouves l’idée d’unité ontologique un peu fourre tout facile ?
Je crois que c'est une affirmation nécessaire qui vient contrebalancer son contraire. Mais il faut aller au delà. Et au delà, cela veut dire à mon sens jeter cette pièce avec ses deux faces. [/quote]

Par ailleurs, le fait de ne pas nier l'aspect minéral en nous c'est d'une certaine façon le reconnaitre quasi concrètement ? Ce qui nous fait revenir a mon idée premiere et du lien entre les choses
Ce que je cherche à dire, c'est que ce lien entre toutes choses, ce que j'appelle unité ontologique, nécessite d'être affirmé pour réfuter les sensations nous indiquant à contrario cette absence de lien. C'est de ce va et vient entre ces sensations et cet idéal ontologique que se nourrit la connaissance. Mais selon moi et à l'inverse, le Bouddha nous invite à faire l'expérience d'une pensée non cognitive[/quote]

Ok. Mais l’accès à la Prajna, nécessite un cadre cognitif très clair (de mon point de vue) que l'on retrouve entre autre de façon prononcé dans le bouddhisme Theravada, qui d''ailleurs, lui donne un aspect austère et épuré.
ted

L'asymptote est le véritable piège ontologique. Celui qui aspire toute notre énergie. Celui qui nous laisse croire qu'il faut pratiquer.

L'éveil n'est pas conditionné.

Le samsara est une cage.

Et l'égo en est son gardien.
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jules
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ted a écrit :
23 décembre 2017, 15:41
tirru... a écrit :
23 décembre 2017, 15:29
Jules a écrit :à savoir du "voyage asymptotique" (car lié à la persistance de ces sensations éternellement réfutées), vers l'unité ontologique. jap_8
Pas encore bien compris, je vais y réfléchir...

Baaaahhh, est-ce que Jules n'est pas en train de dire qu'on s'approche sans cesse du but mais qu'on ne l'atteindra jamais ? :D Ce qui est le propre d'une courbe asymptotique qui, malgré la distance qui sans cesse diminue, ne touchera jamais l'axe directeur. Normal d'ailleurs pour un être issu de la poussière. :)

Heureusement, il y a l'éveil, qui passe brutalement au delà de l'asymptote, non pas dans un mouvement continu (porté par l'égo, donc impossible) mais par un saut quantique qui est un véritable renversement intérieur.
Effectivement, il y-a l'éveil pour lequel il n'y-a ni sensation à réfuter, ni idéal ontologique agissant dans le sens de cette réfutation. On jette la pièce. :)
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jules
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le Bouddha nous invite à faire l'expérience d'une pensée non cognitive.
O Sariputra, toute existence a le caractère de Ku, il n'y a ni naissance, ni commencement, ni pureté,ni souillure, ni croissance, ni décroissance.

C'est pourquoi, dans Ku, il n'y a ni forme, ni skandas, ni oeil, ni oreilles, ni nez, ni langue, ni corps, ni conscience.

Il n'y a ni couleurs, ni sons, ni odeur, ni goût, ni toucher, ni objet de pensée.

Il n'y a ni savoir, ni ignorance, ni illusion du déclin et de la mort.

Il n'y a ni origine de la souffrance, ni cessation de la souffrance.

Il n'y a pas de connaissance, ni profit, ni non-profit.
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jules
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Tiens, j'ai pensé à un autre titre Ted :

"Les sensations refoulées."

jap_8
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tirru...
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Tu ne trouves l’idée d’unité ontologique un peu fourre tout facile ?
Je crois que c'est une affirmation nécessaire qui vient contrebalancer son contraire. Mais il faut aller au delà. Et au delà, cela veut dire à mon sens jeter cette pièce avec ses deux faces.
Si c'est de métaphysique que nous parlons, nous restons dans le champ du non vérifiable et donc de ce qui est purement conceptuel ?
Par ailleurs, le fait de ne pas nier l'aspect minéral en nous c'est d'une certaine façon le reconnaitre quasi concrètement ? Ce qui nous fait revenir a mon idée premiere et du lien entre les choses
Ce que je cherche à dire, c'est que ce lien entre toutes choses, ce que j'appelle unité ontologique, nécessite d'être affirmé pour réfuter les sensations nous indiquant à contrario cette absence de lien. C'est de ce va et vient entre ces sensations et cet idéal ontologique que se nourrit la connaissance. Mais selon moi et à l'inverse, le Bouddha nous invite à faire l'expérience d'une pensée non cognitive
Ok. Mais l’accès à la Prajna, nécessite un cadre cognitif très clair (de mon point de vue) que l'on retrouve entre autre de façon prononcé dans le bouddhisme Theravada, qui d''ailleurs, lui donne un aspect austère et épuré.
Lorsque ceci est cela est , lorsque ceci n'est plus, cela n'est plus
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jules
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Tirru : Si c'est de métaphysique que nous parlons, nous restons dans le champ du non vérifiable et donc de ce qui est purement conceptuel ?
Eh bien, pas purement conceptuel à mon avis, parce qu'à mon sens et comme j'ai essayé de l'expliquer, ces conceptualisations s'appuient sur quelque chose de très concret, à savoir les sensations (appelons-les d'individuation), sensations que précisément la métaphysique cherchera à rejeter, puisqu'elles font obstacle justement à cet idéal ontologique d'unité.
Ok. Mais l’accès à la Prajna, nécessite un cadre cognitif très clair (de mon point de vue) que l'on retrouve entre autre de façon prononcé dans le bouddhisme Theravada, qui d''ailleurs, lui donne un aspect austère et épuré.
Il ne s'agit pas dans ma démarche de nier le bien fondé de notre capacité cognitive qui comme tu le dis est nécessaire à la transmission de Prajna. Il s'agit juste de dire qu'il existe en sus de notre faculté cognitive, une capacité à incarner une pensée non cognitive. Si la transmission est nécessaire, c'est bien pour nous permettre d'en faire l'expérience et de réaliser que nous n'avons pas qu'une seule corde à notre arc, qui serait la pensée cognitive.
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jules
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En gros, j'aurais envie de dire qu'en deça de l'éveil, il y-a attachement à une pièce faite de deux faces :
Côté pile : la sensation d'individuation.
Côté face : L'idéal d'unité ontologique.

Et j'irais jusqu'à dire que l'idéal d'unité ontologique s'appuie sur le refoulement des sensations d'individuation.
Quant à ces dernières, elles persisteraient à cause de l'interdiction d'avoir voix au chapitre que leur imposerait cet idéal.
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