ted a écrit :Ce que je comprends, c'est qu'il ne faut pas nourrir l'égo des gens.
On doit faire une sélection par rapport aux personnes qu'on fréquente.
Ce qui m'a chiffonné, c'est la petite phrase :
"La rencontre est toujours vers le haut"...
Qui me semble synonyme de confort intellectuel.
Après tout, les Bouddhas descendent dans les enfers pour aider les êtres. Et respirent miasmes et odeurs de pourriture. Ils se sont entrainés de longues années, en méditant dans des cimetières, face à des cadavres.
Les limites du supportable me semble dictées par l'ignorance. Ces sensations désagréables que nous ressentons ne sont t'elles pas la manifestation de karmas négatifs ?

Je ne remet pas en question les limites du supportable par chacun.

Je suis le premier à avoir des hauts-le-coeur pour ceci ou cela.
Simplement, je me dis qu'un éveillé est sans doute capable de manger du vomi avec le sourire..

Oui, des hauts-le-coeur face à toute la souffrance la détresse, la perdition des autres. Leurs mauvaises odeurs ou trop d'after-shave...
Chacun le vit et le voit bien au quotidien, pas facile d'être ouvert et une aide pour tous les êtres.
Si j'ai écris cela c'était pour le montrer justement, que c'est plus que "des petits actes chevaleresques" qu'il faudrait, c'est du costaud-là

du lourd, pour éradiquer la souffrance.
Franchement, cela me peine de ne pouvoir rien faire de mieux pour l'instant.
Pour le couple ivre, comme ça, ils tombe sur une ronde policière et passe la nuit au poste, une femme dans cet état dans la rue, on peut tout juste appelé les pompiers, qui la dirigera vers une asso d'aide contre l'alcoolisme, lui dire dire deux trois mots qui la remettrait sur le rail, quand elle est à peu près claire et se faire envoyée bouler ou menacer d'être vandalisé, castagné, ou se faire solliciter sa carte bancaire.
Un "héroïsme" intelligent, mesuré, c'est possible ?
Cela me désole, mais je ne peux pas prendre toute cette détresse sur moi.
Pour un harceleur, comme ça, après tout ce temps, je lui aurais bien parlé du Bouddha, de ce que j'ai trouvé de bonheur... inutile, pas du tout sur la même longueur d'onde que lui, obtus. Lui dire qu'il parlait à une autre ? aujourd'hui... Loin d'être une éveillée, j'ai quand même "manger le vomi", de ses propos frôlant le cynique et l'odieux, en l'écoutant gentiment, calmement, patiemment, au téléphone, mais c'est pas passer après j'ai gerbé.
Et c'est après m'être fâchée, en percevant ses intentions que j'ai respiré trois fois tranquillement, assise, pour faire redescendre l'adrénaline zeeeennnyyy et retrouver ma paix.
Je suis aussi un être qui a sa souffrance, je ne suis pas une éveillée, un bouddha, seulement une pratiquante, une méditante qui offre l'aide qu'elle peut.