Ardjopa

Sourire

Je reviens de faire des courses en ville.
Mercerie, tickets de bus, rooibos, regarder un peu les valises et les chaussures, regarder aussi ce qu'il y a comme jouets (oui, je sais, t'aimes pas Noël, c'est une débauche de consommation) au magasin de commerce équitable... Bref...
Devant une boulangerie, j'ai vu un SDF qui ressemblait beaucoup à un ami à moi. Ca m'a fait bizarre, surtout qu'il était nase, abruti par la drogue, les yeux flous, hagards. Je lui ai acheté à manger. Il a demandé que je lui donne aussi de l'argent. Je n'ai pas voulu.
La liberté, c'est ça, aussi... Pouvoir se dézinguer le cerveau et le corps sans que personne n'aie le droit de vous en empêcher.
En revenant, après avoir plus ou moins fini ce que j'avais à faire, j'ai croisé des musiciens espagnols (à en juger par leur accent et leurs chansons) qui remontaient vers Dublin, d'après ce qui était expliqué sur le papier accroché à l'étui de guitare posé à terre. Ils avaient un entrain formidable, dans cette rue déjà presque déserte.
La liberté, c'est ça aussi... Partir avec pas un rond en poche mais sûr d'arriver quelque part.






ardjopa à 18 h 12 a écrit :@Sourire, la fille que j'ai connu "fan de princesse mononoke", était assez "sauvage" aussi,mais genre réservée effarouchée envers les gars, mais des qualités, intelligente mais torturée; Elle s'interessait à l'égypte et tout ce qui touche aux mythologies, cléopatre, nefertari, mata hari et j'en passe ! Mais ça ne pouvait pas marcher entre nous ;-)
Elle appréciait ce manga "anime" (pas confondre avec Amine :lol: ) pour le coté sauvage de la fille, amie des animaux et défendant la nature contre la connerie humaine, idem pour "ashitaka" si je me souviens, mais le gars avait l'air plus modéré;

J'ai connu les kamis japonais au début par l'aikido, et Amaterasu et Susanoo etaient souvent cités par "O sensei" Ueshiba; D'ailleurs le "livre de chevet" de Ueshiba était le Kojiki (chroniques des choses anciennes du japon);
J'ai toujours considéré Ueshiba plus comme un shintoiste qu'un bouddhiste (au sens zen du terme); En fait il était plus proche du bouddhisme tantrique japonais et du taoisme, que du bouddhisme zen; Il a aussi été influencé par la "religion" Omoto kyo (Onisaburo deguchi son fondateur, était souvent perçu comme un illuminé au japon, dans les deux sens du terme ;-) )
Vers la fin de sa vie, Ueshiba avait fait un mélange personnel d'aikido, de shintoisme-bouddhisme, utilisant autant les techniques de respiration, de ki (énergie créatrice), de vigilance "zen", que la pratique du Kotodama ( un peu l'équivalent des mantras bouddhistes, dans l'esprit des kamis)
ardjopa à 18 h 19 a écrit :
Quelle luxe inouï de pouvoir vivre comme ça...........................................
La liberté, liberté d'esprit, liberté dans le monde, première chose essentielle qu'on devrait apprendre/conseiller aux enfants,
avant qu'ils soient "envoyé" au charbon et pour l'éviter ;-)

http://www.youtube.com/watch?v=8dx3rktr4Ls
Butterfly_tenryu Butterfly_tenryu Butterfly_tenryu
ardjopa

Butterfly_tenryu
Dernière modification par ardjopa le 13 novembre 2012, 22:15, modifié 1 fois.
Sourire

ardjopa a écrit :Hola Sourire,
Ma vision de la "liberté", ce n'est pas de faire tout et n'importe quoi tant qu'on le peut,
c'est surtout et avant tout, ne dépendre de rien et de personne (ou le minimum) et choisir son chemin vers le bonheur, ou plus modestement ce que l'on aime, tant que cela ne nuit à personne;
En ce sens, ma vision de la liberté est bien plus proche de tes musicos espanols
Même si pour ma part, je suis nullos en musique ;-) j'ai bien essayé la guitare acoustique y a un bail,
mais pas eu le temps sérieusement, j'aime le soleil et pas trop de pluie
Je préfère, comme toi peut-être, rester concentrer sur l'art graphique pour le moment, de rue ou pas !


Image
Quand tu vas ici, là, et encore là... Au Japon ou ailleurs... Tu ne le fais pas, il me semble, avec la liberté de ne dépendre de rien ni personne, même pas de ton porte-monnaie.


Quand j'étais au lycée, mon prof d'histoire-géo, un jour nous a raconté comment, l'année de ses 18 ans, après le Bac, lui et un ami sont partis en auto-stop, sans être bien certains d'où ils iraient. Ils étaient en vacances, c'est tout. Ils sont partis vers l'est. Le voyage les a menés à visiter l'Allemagne. Ensuite, il est rentré et il a fait des études pour devenir prof, toussa toussa. Son ami, lui a continué.
Mais... Si l'un a trouvé la liberté dans ses rêves et a passé sa vie à la montrer à ses élèves, l'autre l'autre-t-il trouvé sur les routes ?


La liberté de s'autodétruire, elle est partout : le gars qui boit devant sa télé et qu'on ne viendra pas empêcher de boire parce que la loi n'autorise pas à venir l'en empêcher tant qu'il ne fait pas du tapage nocturne, celui qui fume un joint parce qu'il se sent tellement pas bien, celui qui refuse de manger parce qu'il n'a simplement plus envie de bouffer...
Ta liberté, elle est ce qu'elle est.
La mienne aussi...
On a tous la nôtre, sans doute...

Mais est-ce que la liberté, ça n'est pas un peu choisir soi-même ses chaînes ?
Et une fois qu'on les a choisies... Si on en change trop souvent, n'est-ce pas signe qu'on les a choisies sans discernement ?
Regarde bien ta vie, Arjopa... Personne n'est entièrement libéré de toutes entraves...

Même pas ce vieux SDF, que je n'ai plus croisé depuis plusieurs mois, et que je ne pouvais jamais m'empêcher de saluer en gashô. Je pense à lui, parfois, quand je vois des pigeons aux endroits où il s'installait pour lire. Il aimait leur compagnie. Il lui arrivait de roucouler, avec eux ou pour manifester son admiration. Mais même lui n'était pas sans attaches. Il dépendait de la bibliothèque municipale, pour les livres qu'il avait toujours avec lui, il dépendait des passants pour les pièces, les bonbons et autres biscuits qu'on lui donnait, il dépendait de la ville entière, parce qu'il aimait la voir vivre et s'agiter.
ardjopa

Contrairement à ce que tu crois peut-être, mon "but" n'est pas de finir "sdf" , ou vagabond par défaut ou par "non choix" ;-)
En fait, c'est plus simple que ça : tant que j'ai les moyens d'utiliser un peu d'argent personnel, pourquoi s'en priver?
Et si je n'en ai plus, pourquoi se priver de s'en aller ou faire ce qu'on veut quand même ?
Je n'ai jusque là jamais eu besoin de faire "sans aucun argent", ça peut m'arriver un jour, ça arrivera peut-être, surement même, et parfois je le souhaite, non pas parceque j'envie les "sans abri", mais parceque c'est souvent là que l'on utilise ses pleines capacités d'adaptation, que l'on a rien à perdre, donc que l'on peut tout gagner, de manière détachée;
Mais même avec un peu d'argent de réserve, je n'ai jamais été attaché à l'argent, encore moins à un lieu; ou des maisons, des objets; etc;
Contrairement aussi à ce que tu crois peut-être, je sais depuis longtemps que "voyage ou vagabondage ne signifie pas liberté"; La liberté a rarement avoir avec sa condition de sédentaire ou de nomade, même si celle de notre choix peut y contribuer; Un voyageur qui subit son voyage n'est certainement pas libre, de même qu'un sédentaire qui subit son sédentarisme; Un voyageur attaché à son mode de vie, n'est pas libre non plus, pas plus qu'un citadin attaché à sa maison ou sa ville;
La liberté à mon sens, à plus à voir avec le fait d'être en phase, harmonie avec la réalité, quelqu'elle soit, en accord avec son propre esprit, ses rêves et notre route ou façon de vivre, et détaché de tout;
Un ermite est certainement bien plus libre s'il apprécie pleinement sa vie contemplative, sans rêver d'être ailleurs, qu'un vagabond qui subit sa condition au fil des jours, et dont le rêve inconscient ou pas, est de se poser dans un chalet tranquille pour troquer sa "liberté de mouvement", par une liberté stable et pacifique ;-)
La liberté n'est pas forcément de "choisir ses chaines"(encore moins de les subir); mais de réaliser que quellequesoient les chaines ou situations, elles ne sont que des illusions éphémères, défilant devant notre esprit toujours libre, comme les nuages dans le vaste ciel
Avatar de l’utilisateur
tirru...
Messages : 2032
Inscription : 07 juin 2004, 19:30

Excuse moi Ardjopa, je ne suis pas trop d'accord pour le remplacement de tes interventions par des papillons, ça dénature le sujet. On fait quoi d'après toi, on supprime tout le sujet ?
------------------------------------------------------------------------------ Image Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don ImageDhammapada
Avatar de l’utilisateur
tirru...
Messages : 2032
Inscription : 07 juin 2004, 19:30

Attention aux étiquettes : :)
ardjopa a écrit :Ardjopa n'existe pas,
Nihilisme
par conséquent non-ardjopa est une simple formalité ;-)
Formalisme, voire minimalisme :)
------------------------------------------------------------------------------ Image Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don ImageDhammapada
ted

tirru... a écrit :Excuse moi Ardjopa, je ne suis pas trop d'accord pour le remplacement de tes interventions par des papillons, ça dénature le sujet. On fait quoi d'après toi, on supprime tout le sujet ?
Oui...
faut penser à tout ceux qui ne viennent que le week end par exemple, et qui n'ont pas eu le temps de lire le fil. :oops:
Sourire

ardjopa 13 Nov 2012, 22:56 a écrit :Contrairement à ce que tu crois peut-être, mon "but" n'est pas de finir "sdf" , ou vagabond par défaut ou par "non choix" ;-)
En fait, c'est plus simple que ça : tant que j'ai les moyens d'utiliser un peu d'argent personnel, pourquoi s'en priver?
Et si je n'en ai plus, pourquoi se priver de s'en aller ou faire ce qu'on veut quand même ?
Je n'ai jusque là jamais eu besoin de faire "sans aucun argent", ça peut m'arriver un jour, ça arrivera peut-être, surement même, et parfois je le souhaite, non pas parceque j'envie les "sans abri", mais parceque c'est souvent là que l'on utilise ses pleines capacités d'adaptation, que l'on a rien à perdre, donc que l'on peut tout gagner, de manière détachée;
Mais même avec un peu d'argent de réserve, je n'ai jamais été attaché à l'argent, encore moins à un lieu; ou des maisons, des objets; etc;
Contrairement aussi à ce que tu crois peut-être, je sais depuis longtemps que "voyage ou vagabondage ne signifie pas liberté"; La liberté a rarement avoir avec sa condition de sédentaire ou de nomade, même si celle de notre choix peut y contribuer; Un voyageur qui subit son voyage n'est certainement pas libre, de même qu'un sédentaire qui subit son sédentarisme; Un voyageur attaché à son mode de vie, n'est pas libre non plus, pas plus qu'un citadin attaché à sa maison ou sa ville;
La liberté à mon sens, à plus à voir avec le fait d'être en phase, harmonie avec la réalité, quelqu'elle soit, en accord avec son propre esprit, ses rêves et notre route ou façon de vivre, et détaché de tout;
Un ermite est certainement bien plus libre s'il apprécie pleinement sa vie contemplative, sans rêver d'être ailleurs, qu'un vagabond qui subit sa condition au fil des jours, et dont le rêve inconscient ou pas, est de se poser dans un chalet tranquille pour troquer sa "liberté de mouvement", par une liberté stable et pacifique ;-)
La liberté n'est pas forcément de "choisir ses chaines"(encore moins de les subir); mais de réaliser que quellequesoient les chaines ou situations, elles ne sont que des illusions éphémères, défilant devant notre esprit toujours libre, comme les nuages dans le vaste ciel
Qui a dit que ton choix était de finir SDF ?
Ils ont moins d'attaches que nous (y compris que toi)... Mais personne n'est totalement libre !!!
Peut-être est-ce pour cela que ce vieux SDF qui avait sûrement, en d'autres temps, dû être de ces hippies errant sur les routes, aimait tant les oiseaux...


Quand à la liberté d'être en phase avec son propre esprit... Ca n'est que celle, dont je parle plus haut, de choisir soi-même ses chaînes. Mais ça ne met aucunement à l'abri des erreurs de jugement !
Qui peut jurer ne jamais avoir commis d'erreur et n'en jamais commettre non plus dans l'avenir ? Si n'a jamais eu la moindre hésitation à aucun moment ? Le moindre regret en découvrant les conséquences imprévues d'un de ses actes ?
ardjopa

@Sourire, un "Sdf" (je n'aime pas ce terme, non seulement car ce ne sont que des initiales et les français adorent les initiales, ils en mettent pour toutes les "étiquettes" !, et en plus c'est un terme en négation (sans ...etc) ) n'est pas toujours exempt d'attachements, loin de là, parfois même il en a encore plus que ceux qui ont un foyer ou abri, ou de "nantis" qui ont plus encore; De même que des moines ou "renonçants" ne le sont qu'en apparence (l'habit) mais leur esprit est plein de désirs, d'attaches etc;
Etre en phase avec "soi", c'est aussi s'affranchir de toutes chaines, si on realise le "non-soi" ;-)

@Tirru, Ardjopa n'existe pas et non-ardjopa non plus, ce n'est pas du nihilisme pour moi, d'autant que le mot n'est pas la chose, la réalité qu'il désigne; Pour le message initial de Ted, je te laisse carte blanche si tu veux supprimer le sujet entier, pas de pbs ! surtout qu'un sujet sur "l'entité ardjopa" n'est pas très interessant, et en l'effaçant il n'existera plus en effet ;-)
Avatar de l’utilisateur
axiste
Messages : 3250
Inscription : 09 mai 2008, 05:39

Les fils d'Adjorpa sont construits comme des mandalas…mais on n'a même pas le temps de les comprendre : ils produisent des dizaines de papillons insaisissables !
Insaisissables dans tous les sens.
Il y a toujours un contexte pour les choses…ici, ce sont des fils pour partager des mots…si les mots disparaissent avant qu'on est le temps de les lire, c'est comme si une main se refermait sur ce qu'elle avait entrouvert…c'est aussi une forme de saisie "à l'envers"…on échappe à rien, on fait semblant parfois…
Bon s'il te plaît Adjorpa, peux tu remplacer les papillons par des baleines bleues ou alors juste nous autoriser à garder la cohérence des fils ? :D
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Répondre