axiste a écrit :Ce sont des mouvements que je reconnais bien…si ces mouvements existent, l'immobilité est là…au sein même du mouvement …alors ces concepts de maître et de soumission, et bien, on ne peut rien en dire véritablement…aussi, chaque phénomène est un maître et ne l'est pas à la fois.
Aujourd'hui, les mots et moi nous allons pas dessiner je crois, je suis en mode patinage...
Punaise, effectivement, les mots et leurs limites... pas évident d'utiliser le langage, l'écrit, sans risquer d'être piégé par des représentations, ou avoir besoin d'éclaircissements. Mais je crois percevoir ce que tu entends par "mouvements" et "immobilité", ici. Enfin, intuitivement, surtout, car pour "reconnaître", il faut déjà connaître, et je n'ai sans doute pas assez d'attention pour les avoir notés jusqu'alors (ou bien les mots me manquent, ce qui revient au même).
"chaque phénomène est un maître et ne l'est pas à la fois"
J'ai l'impression qu'on rejoint là le : "Quand l'élève est prêt, le maître arrive".
Finalement, chaque phénomène peut être un maître, selon qu'on est prêt, ou pas, à en recueillir l'enseignement ?
Se peut-il qu'on soit élève sans en avoir conscience ? J'ai parfois l'impression que la souffrance induite par l'erreur est déjà une sorte de "maître universel", qui invite naturellement à l'observation de la réalité intérieure, qui incite à l'ouverture, à la prise de conscience. Un "maître humain" serait alors utile, pour nous apprendre
comment observer, quand on a la sensation de tourner en rond, quand on "bloque" et qu'on veut avancer ? Ne serait-ce que pour voir que la volonté d'avancer peut elle-même être un frein à l'avancée réelle...
En tout cas, communiquer avec des mots le moyen de sortir des représentations, ben ça me semble un sacré exercice.
De quoi exactement nos mots sont-ils le support, que véhiculent-ils ? Là est peut-être la question ?
Si ça se trouve, cela suit le même principe, selon lequel une utilisation erronée des mots amènerait encore une forme de souffrance, de tension révélant une peur cachée... nous incitant à percevoir les limites naturelles de la pensée, hors desquelles elle génère les problèmes ?
*edit* :
Le titre du thread fait réference à un extrait du kalama sutta ou sutta du libre examen. S'il y a bien une chose à laquelle se soumettre c'est le sujet évoqué ici et de lire le fil depuis son début de préference, afin de ne pas trop s'en éloigner.
Certes, et j'avoue avoir surtout envoyé cette petite provocation suite à la légère tension que j'ai cru percevoir dans les échanges récents sur ce fil.
Désolé si j'ai pu être HS, je vais y prendre garde dorénavant.
Quoi qu'il en soit, pour préciser mon propos, je voulais juste mettre l'accent sur la soumission à l'autorité, que ce soit celle d'un homme ou d'une doctrine, et qui est (à mon humble avis) un obstacle à l'ouverture à "ce qui est". En effet, si l'on "suit" aveuglément un maître, ce qu'il représente à nos yeux est la seule raison qui peut nous pousser à "défendre". Il n'y a pas à "défendre" la réalité, seulement des représentations. La colère est plus assurément le signe du besoin d'identité (qui assure la place au sein du groupe chez les mammifères grégaires que nous sommes, l'exclusion signifiant un danger), qu'autre chose. Et bien évidemment, ce n'est que ce qui remet en question
l'image de soi, qui la provoque. Voyant clairement cela, j'ai un peu fait le kéké, j'avoue. Simplement parce que je pense que tout état désagréable doit être observé, plutôt qu'évité (en imputer la responsabilité à autrui est encore une fuite, à mon avis).
En gros, jeter de l'huile sur le feu peut permettre de rendre incontournable le fait de lui faire face. Enfin, là, j'ai essayé d'y aller doucement, quand même.
J'imagine en tout cas qu'un maître ne fait pas de concessions. Aussi n'en demandé-je pas, de même que j'évite d'en faire, consciemment surtout, ce qui ne me semblerait ni honnête ni vraiment respectueux de mes interlocuteurs.
J'accepte donc de bonne grâce d'être plus attentif à l'avenir aux sujets abordés, je reconnais mon erreur.
Je vais prendre garde à shuuuut_8 un peu plus, et un peu moins oiseau2julie .
Promis.
Mille excuses, fin du HS.