chakyam a écrit :Le débat a lieu "ici et maintenant" - Si tu as des choses à dire ou des arguments indépassables, dis les et donnes les "ICI ET MAINTENANT" !
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Il en est de même pour moi, ici et maintenant...
A plus tard.

chakyam a écrit :Le débat a lieu "ici et maintenant" - Si tu as des choses à dire ou des arguments indépassables, dis les et donnes les "ICI ET MAINTENANT" !
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[/quote]Dharmadhatu a écrit : La vacuité est un phénomène semi-caché: nous, êtres ordinaires, ne pouvons pour l'instant y accéder qu'au travers d'une généralité de sens (arthasamanya), qui permettra à force de familiarisation de laisser place ensuite à une perception mentale directe, une perception ayant pour condition souveraine l'union de shamatha et de vipashyana, la réalisation de n'importe quel Arya des 3 Véhicules.
......
Sais-tu quelles sont les trois conditions indispensables pour qu'une perception sensorielle ait lieu ?
Fa a écrit :Il n'y a pas de "perception directe de la vacuité" .
Peux-tu donner des citations qui corroborent ton propos ? Selon le point de vue bouddhiste, cette phrase n'a aucun sens.La vacuité est la connaissance inférentielle par laquelle on arrive à une perception yogique.
Où vois-tu de telles confusions dans mes posts ?Il ne faut pas confondre le moyen avec la fin. Ni mélanger perception et inférence.
C'est bien ce que je dis.La finalité est la perception yogique qui est une perception directe, sans aucun filtre conceptuel.
Non je n'en conviens pas. Si la vacuité n'était qu'un concept, alors une perception yogique appréhendant la vacuité ne serait aucunement directe, mais conceptuelle (inférentielle). Il ne pourrait exister aucune perception directe de la vacuité puisqu'une cognition inférentielle peut percevoir explicitement (dngos su rtogs pa) et uniquement une généralité de sens (arthasamanaya, qui comme son nom l'indique est une généralité (assimilable à une abstraction). C'est toi qui confonds les deux champs d'appréhension, ainsi que concept et généralité.Hors tu conviendras je l'espère que la vacuité étant un concept
Je pense que tu n'as pas saisi ce que signifie l'apoha. C'est un processus négatif opéré par l'esprit conceptuel afin de déterminer l'identité ou les caractéristiques de ses objets. Si je te parle de ma guitare qui est noire et blanche, bien que ne l'ayant jamais vue, tu as à l'esprit une généralité de sens qui écarte ou nie (sel dans le selwa tibétain rendant l'apoha sanskrit) tout ce qui n'est pas la guitare.elle serait un filtre empêchant de voir au delà des concepts ! (Apoha)
Dharmakirti (qui, lui, a bien lu Dignaga pour en faire son Commentaire) rappelle que les trois conditions (pratyaya) d'une perception (pratyaksha) sont:Ce n'est pas 3 conditions mais 3 aspects de la perception, conformément à l'enseignement de Dignaga :
à savoir : La co-émergence du sujet et de l'objet, et la conscience de la cognition. Comme une lampe qui éclaire son environnement s'éclaire elle-même également.
Il n'y a ici pas 3 conditions mais seulement deux: un objet et un sujet (soit-il aperceptif ou non).La co-émergence du sujet et de l'objet, et la conscience de la cognition
Ceci est la conscience aperceptive (svasamvedana) qui n'est pas acceptée dans toutes les écoles, car Shantideva rappelle que si une conscience pouvait s'illuminer elle-même (dans ce sens précis d'aperception), alors les ténèbres s'obscurciraient eux-mêmes et ne seraient donc pas perçus.Comme une lampe qui éclaire son environnement s'éclaire elle-même également.
La position de Dignaga, est de dire que toute perception révèle la conscience à elle-même. C'est implicite.Ceci est la conscience aperceptive (svasamvedana) qui n'est pas acceptée dans toutes les écoles, car Shantideva rappelle que si une conscience pouvait s'illuminer elle-même (dans ce sens précis d'aperception), alors les ténèbres s'obscurciraient eux-mêmes et ne seraient donc pas perçus.
Et pourtant elle existe. D'où la différence entre une généralité et un simple concept.Quel est la forme de la vacuité ? son goût ? sa couleur ? sa texture ? son parfum ? son mouvement ? sa sonorité ?
Si la vacuité n'est pas de cet ordre, alors sa perception relève d'un "insight" qui de l'ordre de l'inférence.
La vacuité est une abstraction, sans couleur, sans odeur particulière, sans forme particulière, sans mouvement particulier....
Non ce n'est pas forcément implicite. Toute réalisation est soit explicite (dngos), soit implicite (zhugs), fût-elle aperceptive ou non.La position de Dignaga, est de dire que toute perception révèle la conscience à elle-même. C'est implicite.
Il n'y a pas corellation entre se percevoir et avoir une essence. Les pratiquants du Mahamudra par exemple en ont conscience.Cela ne signifie pas qu'elle se perçoit elle-même, puisqu'elle n'a pas d'essence.
Il n'y a pas de conscience (un sujet) sans objet. Toute conscience est conscience d'un objet. C'est même synonyme de "possesseur d'objet" (yul can).Preuve :
Dans le sommeil profond, il n'y a pas de conscience de soi, parcequ'il n'y a pas d'objet perçu, ce qui ne signifie pas qu'il n'y a pas de conscience. Mais la conscience n'est pas révélée par l'interaction du sujet avec l'objet.
Dans le rêve, il y a conscience, et des émotions ressenties qui prouvent qu'on réagit aux évènements consciemment selon le vécu du rêve.
Si c'est le cas, alors il s'ensuit absurdement que tu ne peux percevoir des retrouvailles, la différence entre un feu vert et un feu rouge, la dangerosité d'un virage etc.... Ces phénomènes ne sont pas des phénomènes concrets (des sva-lakshana) mais des abstractions (des généralités, samanya-lakshana).Pareil dans la vie quotidienne, sauf que les perceptions s'appuient sur des objets concrets.
Quand je parle de flux je perçois des objets, en mouvement. Je vois que le monde bouge autour de moi. Un oiseau, un arbre agité par le vent.Lorsque tu parles de flux, est-ce un phénomène concret ou bien une caractéristique générale (comme la vacuité) appréhendée implicitement par ton esprit qui observe des phénomènes mouvants ?