dukkha :toute vérité est difficile à entendre

Katly

La première fois, au bord de cet état, j'ai trouvé ça fort, j'ai eu un peu les chocottes. On semble ni bien, ni mal, très présent, léger, comme recevant tout... Maintenant, j'y vais doucement, j'attends d'être bien sûre, stable, prête. Je vais à mon rythme, je suis prudente concernant les modifications de la conscience.

Oui c'est sûrement pas extraordinaire, mais peut-être impressionnant lorsqu'on le vit, ou qu'on en est témoin. :lol:
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Dharmadhatu
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Arjopa a écrit :à Dharmadhatu, je ne suis pas "expert" en bouddhisme, mais il me semble que c'est danns son premier discours,
du sermon de Bénares, quand il énonce sa première vérité
« Voici, ô moines, la Noble Vérité sur la souffrance. La naissance est souffrance. La vieillesse est souffrance. La maladie est souffrance. La mort est souffrance. Le chagrin, la douleur, la tristesse et le désespoir sont souffrance. Être uni à ce que l’on déteste est souffrance. Être séparé de ce que l’on aime est souffrance. Ne pas obtenir ce que l’on désire est souffrance. En un mot, les cinq agrégats d'attachement sont souffrance.»
:D Donc le Bouddha ne dit pas que TOUT est souffrance.
Savoir que le bonheur n'exxiste pas, quel bonheur !
Si il existe, le Bouddha n'a pas énoncé que la vérité de la souffrance, mais aussi celle de sa cessation.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
ardjopa

Il a enseigné la cessation de la souffrance, mais vu le comportement global des humains (des macaques en rut prolifiques et pollueurs de planète !) je doute qu'elle cesse pour la plupart d'entre eux, et aussi pour toutes les autres formes de vie sur terre...
Je suis en accord avec pas mal de choses du bouddhisme, mais je ne suis pas non plus de ceux qui "gobent" tout aveuglément, et sans esprit critique personnel;
Par exemple, la théorie du "précieux corps humain", je n'y adhère pas, je trouve cette vision des choses, anthropocentrique, égoiste, arogante,et méprisante envers les autres êtres vivants, qui sont pourtant souvent bien moins nuisible envers la planète; et aucun d'eux n'a fait de "guerres mondiales", de guerres de religion (la contradiction ironique de ces deux mots), de pollutions, de destruction de tant d'autres formes de vie,d'envahissement des espaces libres, et j'en passe;
C"est une forme d'irrespect envers tout ce qui vit, et les "chrétiens" ont longtemps aussi méprisé et exploité les autres êtres vivants, ça continu d'ailleurs dans beaucoup de coins du monde;
Devenir invisible, transparent, au-delà du corps physique, chacun ses expériences à ce niveau (ou pas !) ;-) , mais la réalité des corps terrestres est ainsi : sang, os, viscères, et j'en passe, poussière retournant à la poussière;

Quand je disais "l'amour" est souffrance, je parlais de "l'amour mondain", qui n'en est pas d'ailleurs, seulement du désir égo-iste pour un ou une, du sexe convoité; Et "le mariage" de deux entités par nature éphémères et dukkha, ne peut jamais être parfait ni même éternel... tout ce qui a été réuni, sera separé tot ou tard ;
Pour ce qui est de "l'amour vrai", le metta du bouddhisme, il ne crée pas de souffrance à mon sens, mais très peu en sont capable d'apres ce que j'en ai vu ;-)
Katly

Si parfois, on peut écouter en faisant un peu abstraction de certaines choses, en se décrochant d'idées bien carrées, ou imaginaires ou de son registre habituel, peut-être reçoit-on la vérité comme une simple averse. Elle n'a pas besoin d'être forcément un choc pour entrer en nous. Suffit parfois d'ouvrir un peu les yeux aussi. :shock: :D <<metta>>

Concernant la souffrance, à se marteler sans arrêt " la vie est souffrance ", " tout est souffrance ", " A quoi bon ? " pas étonnant que la joie est déserté. :roll: Alors que la joie fait partie du chemin aussi...
"La vie est souffrance", c'est une prise de conscience de l'impermanence, du non-soi, du détachement et un rappel dans les activités de la vie ( laïque ) pas plus.Mais cette constatation ne doit pas devenir une souffrance de la souffrance.
C'est dommage de rester prisonnier de ses idées, notions, mots... etc C'est même dangereux, comme si ça tournait à l'envers, devenant une déformation de tout, cela rend dépressif. Lorsqu'on découvre ce premier enseignement Dhukka, on passe par une phase de crise dégoût, constatant la réalité "cruelle". Mais on avance, on y reste pas, on ne stagne pas là à se morfondre.Mais parfois on préfère, et rester à l'orée du chemin pour ne pas s'engager d'avantage, ce qui est vraiment fort dommage, quand on est arrivé là.
Reconnaître la souffrance, l'éphémère, l'illusion, est important, mais je ne trouve pas que cela rende repoussant quoique ce soit et la vie n'en est au contraire encore plus belle. L'amour plus vrai, fort et profond.
C'est bien quand on ne se fait plus un film. :D
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Dharmadhatu
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Arjopa a écrit :Il a enseigné la cessation de la souffrance, mais vu le comportement global des humains (des macaques en rut prolifiques et pollueurs de planète !) je doute qu'elle cesse pour la plupart d'entre eux, et aussi pour toutes les autres formes de vie sur terre...
:D L'enseignement du Bouddha n'a pas vocation à être destiné à tout le monde. Ceux qui sont réceptifs, tant mieux pour eux. Ceux qui arrivent à être heureux sans ça, tant mieux aussi.
Pour ce qui est de "l'amour vrai", le metta du bouddhisme, il ne crée pas de souffrance à mon sens, mais très peu en sont capable d'apres ce que j'en ai vu
Mouais, ça semble très présomptueux d'imaginer savoir ce que les gens ont dans la tête ou le coeur...

FleurDeLotus
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ardjopa

Butterfly_tenryu
Dernière modification par ardjopa le 29 juillet 2012, 17:46, modifié 1 fois.
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Dharmadhatu
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Arjopa a écrit :En tous cas j'ai assez vu et vécu la méchanceté humaine ( femelles aussi !) voire la cruauté gratuite, que ce soit envers moi ou d'autres êtres, pour ne plus rien chercher ni attendre d'eux-elles ; et surtout à ne plus croire à ces "illusions hypocrites" et mensongères que sont "l'amour mondain" et autres escroqueries; déjà que je n'y croyais pas trop à la base, c'est un truc à te gacher la vie entière, ces "relations malsaines", sans Amour et surtout Liberté
:D En fait, tout ça n'est pas à cause d'eux, mais du fait que tu parles beaucoup beaucoup beaucoup de toi: je suis comme ci, je suis comme ça, j'aime ceci, je n'aime pas cela, je fais ceci, je ne fais pas cela, je ne suis pas ceci, je ne suis pas cela....

Peut-être penses-tu que pour que tu atteignes la paix il faut que tu lâches depuis la lune une bonne grosse bombe nucléaire sur ce monde, au lieu de changer ton regard sur ton "je" et sur les autres...

Le véritable ennemi n'est pas le connard de voisin, mais ton "je".

FleurDeLotus
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On est son propre ami, ou ennemi parfois, mais les autres contribuent aussi à avoir des ennuis souvent Butterfly_tenryu
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Dharmadhatu
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ardjopa a écrit :On est son propre ami, ou ennemi parfois, mais les autres contribuent aussi à avoir des ennuis souvent Butterfly_tenryu
:D Ca dépend de notre regard sur les choses:

When I see beings of a negative disposition
or those oppressed by negativity or pain,
may I, as if finding a treasure,
consider them precious, for they
are rarely met.

Whenever others, due to their jealousy,
revile and treat me in other unjust ways,
may I accept this defeat myself,
and offer the victory to others.

When someone whom I have helped,
or in whom I have placed great hope,
harms me with great injustice,
may I see him as a sacred friend.


Lodjong Ts'ig Gyéma de Geshe Langri Thangpa.

Autre exemple: le grand Maître Dza Patrul Rinpotché trouve une grotte pour y méditer. Il y trouve un moine assis à qui il dit: Bonjour ! Que fais-tu ?

Le moine répond dignement: Je médite sur la patience.

Alors Patrul Rinpotché lui lance: Mange ta merde !

Et le moine se lève en colère: Quoi qu'est-ce que tu m'as dit ?

Patrul Rinpotché lui demande: Alors, elle est où ta patience ?

:lol:

Bref, si notre regard est approprié, c'est au milieu des autres et des tourments qu'on peut vraiment progresser vers la perfection.

Si on arrive à transformer notre regard, les problèmes deviennent une aide sur la voie et aussi insubstantiels que des flocons de neige tombant sur une pierre chaude.

FleurDeLotus
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ardjopa

Il y en a aussi un qui a dit
Si pourtant tu ne trouves pas un compagnon éclairé, un sage associé menant une bonne vie, alors voyage seul, comme un roi abandonne un domaine qu`il a déjà conquis, comme l`éléphant qui parcoure la forêt.

Il vaut mieux marcher seul; il n`y a pas de compagnonage possible avec un insensé. Marche seul comme l`éléphant qui parcoure la forêt avec peu de désirs, ne faisant pas le mal.
Butterfly_tenryu
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