
Tu l'alimentes, dans un lieu virtuel où, justement, la spontanéité et le partage devraient l'emporter sur la critique implacable ?
chakyam a écrit :D'un point de vue strictement phénoménologique les échanges qui viennent d'avoir lieu sur le post : encore une journée de perdue (viewtopic.php?f=61&t=7449) sont absolument révélateurs d'une manière de penser, parler, statufier, rigidifier les mécanismes psychiques, spirituels et mentaux qui nous aident à formuler une/des opinions et générer des comportements conséquents.
D'abord les notions de Bien/Mal, Positif/Négatif, dont l'origine remonte à la nuit des temps et que les diverses cultures indo-dravidiennes, égyptienne, grecque et judéo-chrétienne ont consolidé au travers de leurs organisations politiques par l'introduction d'un référent extérieur qui fixe les règles à respecter. Ensuite, l'idée d'une récompense corrélative à venir et d'un lieu merveilleux où séjourneront les élus, les immortels, etc etc...
Il en découle que cette extériorisation référentielle débouche sur la constitution d'un schème mental qui s'impose et qui inconsciemment contraint les sociétés modernes et les individus à cultiver le concept de l'homme providentiel, du chef, du sauveur dont l'origine est extra-ordinaire et qui inhibent les sensibilités et raisonnements susceptibles de s'inscrire en contradiction de cette interprétation.
Cette attitude se retrouve d'ailleurs chez nombre de personnes au travers du schèma du Père qui essaie de s'imposer le plus longtemps possible et qui survit au travers du Chef d'Entreprise, du Propriétaire, du Juge... enfin toute autorité dont la fonction essentielle consiste surtout à maintenir un ordre donné.
L'ensemble de ces données repose sur la conviction qu'indépendement du regard que l'on peut avoir sur le monde, il existe préalablement à toute saisie. Il en découle ce que l'on appelle une « objectivation » qui implique une transcendance dudit objet qui se trouve doté de qualités immuables et permanentes.
Un des buts de la Phénoménologie est précisément de recenser ces modalités de pensée afin de retrouver, au plus prêt, la nature de l'objet (qu'il soit physique ou spirituel/mental) débarrassée des ajouts culturels associés afin qu'il s'exprime en-soi comme déjà expliqué précédemment.
Indépendement des précédents développements, il suffit de se reporter à la rubrique zen – Ku, Vacuité (viewtopic.php?f=86&t=7522) afin d'entrevoir la complémentarité – chacune dans sa sphère de compétence – des deux modes de pensée et, peut être, d'évacuer les réifications inutiles et parasitaires.
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