ted a écrit :Qu'est ce que c'est que cette histoire que le Dalaï Lama aurait mis de l'eau dans son vin parce que des associations homos auraient protesté ?
A une question sur l'homosexualité, il a dit qu'elle était qualifiée dans le bouddhisme de "mauvaise conduite sexuelle" (très probablement une traduction de l'expression
kamesu micchacara qui nous a occupés plus haut), et il a fait référence aux passages du Vinaya concernant les organes inappropriés.
Cela fait partie de ce que nous, les bouddhistes, appelons « une mauvaise conduite sexuelle ». Les organes sexuels ont été créés pour la reproduction entre l'élément masculin et l'élément féminin et tout ce qui en dévie n'est pas acceptable d'un point de vue bouddhiste : entre un homme et un homme, une femme et une autre femme, dans la bouche, l'anus, ou même en utilisant la main
Source
Il y aurait eu des plaintes de la part d'associations américaines, qui l'auraient conduit par la suite à tenir des propos plus tolérants. Il est difficile de savoir ce qui s'est exactement passé, mais je ne crois pas qu'il ait changé de positions. En 2005, il affirme encore :
Comme le christianisme, le bouddhisme recommande d’éviter les relations sexuelles avec quelqu’un du même sexe. Mais, d’un point de vue social, cela ne pose pas de problème pour les gens n’ayant pas de foi particulière, du moment que les rapports sont protégés
Source
Donc il n'y a pas d'incohérence de sa part : l'homosexualité reste pour lui une faute au regard du bouddhisme. C'est logique.
Après, à ta question :
ted a écrit :De toute façon, on va tous mourir un jour ou l'autre. Qu'est ce qu'on va se faire chier avec notre sexualité ou celle des autres ?
On peut répondre que la sexualité constitue un domaine majeur de l'existence humaine (et qu'on soit moine ou ascète n'y change rien, sur ce point le Vinaya, en codifiant les pratiques sexuelles pour les moines et les moniales, faisait preuve d'un pragmatisme bienvenu) : il faut bien s'en préoccuper, d'une façon ou d'une autre. On ne devrait pas, en principe, se préoccuper de celle d'autrui, sauf que le rapport avec autrui constitue aussi un domaine majeure de l'existence humaine, donc...
Bref, pas facile d'être un humain. Que ce soit en matière de sexe, de religion ou de n'importe quoi d'autre.

Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu