tirru... a écrit :Selon vous, le Dhamma doit-il être appréhendé dans la réalité qui s'offre à nous tout les jours ou dans une sorte de fiction ou dans l'imaginaire ?
Prenez par exemple un enseignement et comparez le à votre expérience, sont-ils compatibles ? ou peut-être y a t-il un écart, voire un fossé infranchissable ? Comment le comblez-vous ?
Pour moi, c'est un contact, une inter-pénétration avec la réalité de tous les jours. Au contact du Dharma. Le Dharma au contact de ma vie, dans le présent. Je vois le Dharma un peu partout, dans tout ce qui me touche ou touche les autres ou touche à la vie. Un échange se fait, les transformations, les changements se font profonds ou par effleurements, spectaculaires ou discrets suivant les phases traversées. J'en retire une conscience plus forte et plus présente... J'agis avec le Dharma, mais je laisse faire le Dharma, agir sur moi aussi. Je laisse faire la nature. Quand aux croyances, elles peuvent s'effondrer, ou surprendre, ou troubler, elles sont là, sans que je m'y cramponne, je les abandonne quand il faut. Elles vivent en moi. C'est naturellement humain.L'imaginaire participe un peu, mais sans m'emporter bien loin, le décalage a l'utilité de me ramener sur terre, je crois.
C'est sur ma propre expérience que j'en fais au quotidien, que je m'appuie, sur la réalité.
J'essaie d'épouser le Dharma au plus près du réel et du quotidien, dans la pratique pour que justement les écarts ne soient pas trop grands et demeurer dans le présent, ici et maintenant, pas ailleurs, plus tard, dans un autre monde. Ce ne serait pas vivable.
Mais peut-être étrangement, réel et imaginaire se rejoignent parfois à mon grand étonnement

je ne sais pas.