Lignée zen

[Kaïkan]

Lignée zen

Depuis Shakyamuni l'Éveillé (le Bouddha)



Ces noms sont tous écrits sur le Ketsumyaku, certificat d'affiliation à la lignée des grands Maîtres et des Bouddhas du temps passé. Il est remis au moine lors de l'ordination...
On remarquera que cette lignée, inscrite sur tous les katsumyaku comporte la liste de tous les patriarches indiens et chinois communs à toutes les écoles zen. Dans les Patriarches indiens on remarquera Vasubandhu (en jap. Bashubanzu) qui est le créateur de l’école yogācāra. Ses écrits, dont le plus important est le Trésor de l’Abhidhamma (Abhidharmakośa), traduits en chinois et en tibétain, ont exercé une influence importante sur les bouddhismes mahāyāna et vajrayāna.
On appelle aussi cette école : Cittamātra ou Vijñānavāda.
L'autre école (il y en a deux) c'est Le Madhyamaka qui professe la vacuité (Śūnyatā) de tous les phénomènes sans exception.
En fait les conceptions de ces deux écoles, autrefois en opposition, se sont retrouvées complémentaires dans une sorte de synthèse.

[Serge Zaludkowski]

Cela veut-il dire que les lignées chinoises et japonaises ne se réfèrent pas à Bouddha Shakyamouni ? Cela me semble plus que curieux ... d'autant plus qu'il me semble que Bodhidharma avait fait un tour en Inde ?

[Serge Zaludkowski]

Qui plus est je ne suis pas d'accord sur la lignée du bouddhisme indien tel que proposé. Pour référence "The Nyingma School of Tibetan Buddhism - Its Fundamentals & History", the Big Red Book de Dudjom Rinpoché (p 432 à 441)

Mahakasyapa
Ananda
Sanavasika
Upagupta
Dhitika
Krishna
Sudarsana
(Madhyahnika n'est pas reconnu parmi les patriarches par tous, notamment les lignées tibétaines)
Nagarjuna
--- à partir de là ce ne sont plus des patriarches ---
Asanga
Dignaga
Aryadeva
Vasubandhu
Dharmakirti
Gunaprabha
Sakyapabha
Shantideva
Candragomin

[Dumè Antoni]

Cela veut-il dire que les lignées chinoises et japonaises ne se réfèrent pas à Bouddha Shakyamouni

Si, la lignée remonte bien sûr au Bouddha Çakyamuni. Tu remarqueras ici que la lignée japonaise mentionnée est celle du Zen Sôtô (le Rinzaï est une autre lignée). Et je rappelle bien sûr que la lignée indienne est artificielle ; elle ne sert qu'à placer le clergé (les "fidèles") dans le contexte du Mahayana, alors même que Bodhidharma, le 1er Patriarche du Zen (Chan) précisait bien que le Zen se plaçait au delà des écritures et donc des sutras.

[Serge Zaludkowski]

...
On appelle aussi cette école : Cittamātra ou Vijñānavāda.
L'autre école (il y en a deux) c'est Le Madhyamaka qui professe la vacuité (Śūnyatā) de tous les phénomènes sans exception.
En fait les conceptions de ces deux écoles, autrefois en opposition, se sont retrouvées complémentaires dans une sorte de synthèse.

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Là j'ai aussi un problème ... surtout sur la dernière phrase En fait les conceptions de ces deux écoles, autrefois en opposition, se sont retrouvées complémentaires dans une sorte de synthèse. où il me faudrait des références sérieuses.

Concernant les écoles (philosophies) :

- Vaibhashika (IIème siècle)
- Sautrantika (autour de l’an 150)
- Madhyamaka (autour du IIème siècle)
- Yogachara (IVème siècle)
- Madhyamaka Prasangika (autour de 510)
- Madhyamaka Svatantrika-Sautrantika (autour de 540)
- Madhyamaka Svatantrika-Yogachara supérieur (aux environs du VI-VIIème siècle)
- Madhyamaka Svatantrika-Yogachara inférieur (début du VIIIème siècle)
- Subtil Madhyamaka interne (systématisé autour du XIème siècle)

[Kaïkan]

Cela veut-il dire que les lignées chinoises et japonaises ne se réfèrent pas à Bouddha Shakyamouni ? Cela me semble plus que curieux ... d'autant plus qu'il me semble que Bodhidharma avait fait un tour en Inde ?

Bonsoir,

Des lacunes ?

1. La chronologie c’est d’abord les Indes puis la Chine et après le Japon. (bientôt l'Europe si ça existe encore)
   Les trois colonnes ce n’est pas pour séparer mais c’était lourdingue de les mettre tous à la queue leu-leu.
   Sur les ketsumyaku c’est bien séparé un peu comme des méditants assis dans trois dojos reliés par un fil.
2. Daruma (Bodhidharma) est soi-disant le fondateur du chán (le zen chinois). Les histoires à son sujet datent de plusieurs siècles après son existence.
   A-t-il réellement existé ? Nul ne sait. Pourtant ses réponses à l’emporte pièce en face de l’Empereur on bâtit cette légende comme une pierre fondatrice de l’histoire du zen.

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