yves a écrit : ↑02 mai 2017, 21:17
- j'apprends avec le Dhamma que toute généralisation est vaine, voir même une violence
- la vie est une succession d'instant unique qui ne se reproduisent jamais
cette homme à son expérience des "forces de l'ordre" qui ne le porte pas à la compassion envers eux
il a tord de généraliser autant que toi, c'est tout ce que je dis
tu nous as expliqué en long et en large qu'on devait avoir de la compassion pour marine et tu n'arrives pas à comprendre l'expérience de cet homme?
pour prendre un exemple: si tu étais témoin de violence faite par la police sur tes proches à plusieurs reprises, tu serais immédiatement dans "le bon" état d'esprit à l'annonce de la mort d'un policier sur les champs élysée ?
est-il possible que ces "forces de l'ordre" puissent faire peur à certaine personne? qu'elles ne soient pas toujours pleine de leur fonction protectrice? qu'il y ai des gens qui aient raison de s'en plaindre? love3
- possible. Pour moi c'est toutes les formes de discriminations qui aboutissent à la violence.
- aucun doute là dessus non plus.
- apparemment pas en effet. Il généralise son expérience personnelle. Ce qui le porte à un jugement global dans une situation, ce jugement est non-conforme à la complexité de la réalité. Il y a de toutes sortes de gens partout. Y compris dans les forces de l'ordre, qui on surement dans leur rang des gens très bien, responsable, sérieux etc... je l'ai dis plus haut.
- je ne vois pas ou je généralise justement je dis justement qu'il n'est pas bon de le faire. Donc je ne vois pas trop le procès que tu me fais.
- là non sur le moment non, je trouve ses propos très blessants, je pense à tous ceux qu'il blesse en parlant ainsi. Et non, je n'ai pas pris le temps de chercher à le comprendre lui. Très certainement un tort. Je ne suis pas constamment dans un état parfait de compréhension de tout le monde, tu m’excuseras de ne pas encore avoir atteint une parfaite égalité de traitement envers tout le monde. Je n'ai jamais prétendu l'avoir atteint.
- je ne peux absolument pas répondre à cette question. Toutefois, au regard de mon expérience personnelle de la vie, privée et professionnelle, j'ai développé un certain discernement, et il n'est pas du tout certain que je mettrais tous les policiers dans le même sac si une poignée d'entre eux me causaient du tort à moi ou a mes proches. J'ai connu le milieu enseignant, j'y ai vu de tout, du bon comme du mauvais, c'est pourquoi je suis capable d'avoir un regard nuancé sur ce corps de métier. J'ai travaillé dans des milieux professionnels variés, dans le secteur public et dans le privé, cela ma vacciné contre tout un tas de préjugés sur ce milieu respectifs. J'ai vu des gens respectables et d'autres nettement moins dans les deux, j'ai vu les même erreurs de gestions dans les 2 secteurs.
est-il possible que ces "forces de l'ordre" puissent faire peur à certaine personne? qu'elles ne soient pas toujours pleine de leur fonction protectrice? qu'il y ai des gens qui aient raison de s'en plaindre?
C'est enfoncer des portes ouvertes. Et justement par soucis d'égalité puisque tu me demandes de faire preuve d'une compassion parfaitement égale, ces policiers n'ont-ils pas eux aussi quelques excuses de perdre leur sang froid de temps à autre ? De déraper ? De faillir ? Mal aimés souvent pas la population, mal équipés, peu ou mal soutenus par leur hiérarchie, qui mettent des délinquants et criminels en prison pour que ceux-ci se retrouvent assez rapidement dehors et les nargue ?
Quel sentiment d'inutilité doivent-ils avoir ? D'impuissance ? D'être mal aimé ? Le taux de dépression et de suicide est élevé chez eux. Cela aussi on peut le souligner. Cela les excuse t-il ? Pas forcément, mais on peut les comprendre. Compassion sans caution.
Il y a quelques années, dans mon quartier, il y avait des jeunes à moto-cross et quad qui faisaient souvent des rodéo sur le boulevard en bas de chez nous, tard dans la nuit. Cela empêchait tout le monde de dormir, notre enfant était encore jeune, le bruit le dérangeait, lui faisait peur. Combien de fois ai-je appelé la police ? Personne ne se déplaçait. Pourquoi ? Un soir, j'ai eu un préposé de service au téléphone, il a finit par craché le morceau : ils avaient ordre venant du sommet de ne rien faire. De laisser faire, depuis Sarkozy, renouvelé sous Hollande. Pour éviter toute "bavure" et risque de mort d'un jeune a moto coursé par la police. Surtout évité à tout prix de vivre de nouveau les grandes émeutes dites du "transformateur". Le préposé au téléphone m'a dit qu'ils recevaient de nombreuses plaintes, et que lui même et ses collègues rongeaient leur frein, que ce n'était vraiment pas drôle pour eux car quand on s'engage dans la police c'est pour protéger les gens justement. Et il a conclu en me disant carrément : vous faites quelque chose, peut être que cela forcera nos supérieurs à changer leur politique.
Ça tu vois c'est mon vécu des forces de l'ordre.
Il y a a peine 2 ans je suis allé déposé des mains courantes au commissariat, contre notre voisin du dessous qui faisait de la maltraitance psychologique sur ses enfants tout petits en usant d'une violence verbale inouïe. Tu sais ce que m'a dit le jeune préposé ? Félicitation Monsieur, y a peu de gens comme vous qui se déplacent et qui viennent nous prévenir, il en faudrait davantage, bravo. Et la flic en gilet pare-balle et pistolet-mitrailleur à l'entrée , vigipirate oblige, m'a aussi félicité.
Ça c'est aussi mon vécu des forces de l'ordre.
Et je pense que si un jour Mr Poutou a besoin de l'aide de la police pour le protéger parce qu'il sera en danger, il sera très content de les avoir sous la mains. Et on ne l’entendra plus dire grand chose à ce moment là.
Maintenant... je trouve tes critiques infondées et injustes à mon égard et justement très partiale aussi de ton coté. Néanmoins je ne t'en veux pas. Visiblement tu m'a prêté des pensées et prises de position que je n'ai pas du tout. Je ne me sens donc nullement concerné. Je sais bien ce que j'ai dans la tête et le cœur. Et je sais me regarder en face de l'intérieur et ne ressens là présentement aucune honte.
Je suis juste surpris et un peu abasourdit pas une telle véhémence de ta part que j'estime personnellement tout autant injuste qu'infondée.
Sur ce, bonne nuit. J'en ai assez dit pour ce soir. Cela a retardé ma pratique du soir et ce n'est pas bon, je venais aussi de sortir d'un très beau moment d'émotion à l'écoute d'un chant bouddhique... l'émotion est retombée.